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Une '''courbe isosonique''', ou courbe d'isosonie, représente le niveau de pression acoustique (en [[Décibel|dB SPL]]), en fonction de la fréquence, ayant le même niveau en [[phones]], c'est-à-dire provoquant la même sensation d'intensité sonore pour l'oreille humaine. L'unité de mesure utilisée, le [[phone (acoustique)|phone]], correspond exactement au dB SPL pour une fréquence de {{Unité|1000|Hz}}.


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Selon la norme ISO 226:2003<ref name="ISO"/> :
Le système auditif humain est sensible à des fréquences allant de 20 [[hertz|Hz]] à un maximum d'environ 20 000 Hz. Mais l'étendue de fréquences audibles diminue avec l'âge du fait de la [[presbyacousie]]. Dans cette gamme de fréquences, l'oreille humaine est le plus sensible entre 1 et 5 kHz. Cela est dû principalement à la résonance du canal auditif et à la fonction de transfert des [[osselets]] dans l'oreille moyenne.


:{{Citation|sur un graphique ayant comme coordonnées la fréquence et le niveau de pression acoustique, ligne joignant les points dont les coordonnées représentent des sons purs jugés de même intensité<ref name="ISO"/>.}}
Les courbes isosoniques furent mesurées pour la première fois en 1933 par [[Harvey_Fletcher|Fletcher]] et Munson. Dans leur étude, on faisait entendre aux sujets des sons purs (sinusoïdaux) à différentes fréquences et par incréments de {{unité|10|dB}}. On faisait entendre aussi aux sujets un son de référence à 1000 Hz. On ajustait le volume de ce dernier son jusqu'à ce qu'il soit perçu au même niveau sonore que celui en test. Comme la sensation de volume sonore est très subjective et difficile à mesurer, Fletcher et Munson utilisèrent la moyenne des mesures sur plusieurs sujets pour obtenir des moyennes raisonnables.


Les courbes isosoniques rendent compte de la sensibilité du système auditif humain limité à des fréquences allant de 20 [[hertz|Hz]] à un maximum d'environ 20 000 Hz. Dans cette gamme de fréquences, la sensibilité est supérieure entre 1 et 5 kHz. Cela est dû principalement à la résonance du canal auditif et à la fonction de transfert des [[osselets]] dans l'oreille moyenne. L'étendue de fréquences audibles diminue cependant avec l'âge avec le phénomène de [[presbyacousie]].
En 1956, Robinson et Dadson effectuèrent des nouvelles mesures, considérées comme plus précises. Celles-ci furent la base du standard ISO226 qui fut considéré comme définitif jusqu'en 2003.


Le principe de la mesure consiste à faire entendre aux sujets des sons purs (sinusoïdaux) à différentes fréquences et par incréments de {{unité|10|dB}}. On fait également entendre aux sujets un son pur de référence à 1000 Hz. On ajuste l'intensité de ce dernier jusqu'à ce qu'il soit perçu au même niveau sonore que celui en test. Une moyenne des mesures sur les différents sujets est effectuée.
En raison de divergences entre les mesures anciennes et les récentes, l'[[Organisation internationale de normalisation]] (ISO) a actualisé, en 2003, la norme ISO226, en se basant sur plusieurs études de chercheurs japonais, allemands, danois, britanniques et nord-américains.[http://www.aist.go.jp/aist_e/latest_research/2003/20031114/20031114.html]. La nouvelle norme est l'ISO226:2003 (image de droite).

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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
* [[Pression acoustique]]
* [[Pression acoustique]]
* [[Phone]]
* [[Sone]]
* [[Décibel A]]
* [[Décibel A]]
* [[Comparaison du volume de sources courantes de bruit]]
* [[Comparaison du volume de sources courantes de bruit]]
* [[Correcteur physiologique]]
* [[Correcteur physiologique]]
* [[Audition]]
* [[Audition]]

== Notes et éférences ==
<references />

{{Portail|physique}}
{{Portail|physique}}



Version du 31 janvier 2015 à 01:15

Lignes isosoniques normales selon la norme ISO 226:2003[1].

Une ligne isosonique[1], ou courbe isosonique ou courbe d'isosonie, est le lieu des points de même sonie[2] (définis par leur niveau de pression acoustique en dB SPL en fonction de la fréquence), c'est-à-dire provoquant la même sensation d'intensité sonore pour l'oreille humaine. L'unité de mesure du niveau d'isosonie est le phone : il correspond exactement au dB SPL pour une fréquence de 1 000 Hz. Les courbes pourraient aussi bien être graduées en sone unité de la sonie.

Selon la norme ISO 226:2003[1] :

« sur un graphique ayant comme coordonnées la fréquence et le niveau de pression acoustique, ligne joignant les points dont les coordonnées représentent des sons purs jugés de même intensité[1]. »

Les courbes isosoniques rendent compte de la sensibilité du système auditif humain limité à des fréquences allant de 20 Hz à un maximum d'environ 20 000 Hz. Dans cette gamme de fréquences, la sensibilité est supérieure entre 1 et 5 kHz. Cela est dû principalement à la résonance du canal auditif et à la fonction de transfert des osselets dans l'oreille moyenne. L'étendue de fréquences audibles diminue cependant avec l'âge avec le phénomène de presbyacousie.

Le principe de la mesure consiste à faire entendre aux sujets des sons purs (sinusoïdaux) à différentes fréquences et par incréments de 10 dB. On fait également entendre aux sujets un son pur de référence à 1000 Hz. On ajuste l'intensité de ce dernier jusqu'à ce qu'il soit perçu au même niveau sonore que celui en test. Une moyenne des mesures sur les différents sujets est effectuée.

Les premières courbes isosoniques furent fondées sur les mesures effectuées par Kingsbury en 1927[3]. Puis les courbes publiées par Fletcher et Munson en 1933 furent utilisées pendant plusieurs années avant d'être remplacées par les mesures de Robinson et Dadson en 1956[3]. En raison de divergences entre les mesures anciennes et les récentes, l'Organisation internationale de normalisation (ISO) a actualisé, la norme ISO 226 en 2003, en s'appuyant sur plusieurs études de chercheurs japonais, allemands, danois, britanniques et nord-américains[4].

Voir aussi

Notes et éférences

  1. a b c et d « ISO 226:2003 : Acoustique -- Lignes isosoniques normales », sur www.iso.org (consulté le )
  2. Mario Rossi, Audio, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, , 1re éd. (ISBN 978-2-88074-653-7), p. 127
  3. a et b Mary Florentine, Arthur , Richard R. Fay Popper et Richard R. Fay, Loudness, Springer Science & Business Media, (ISBN 9781441967121, lire en ligne), p. 119
  4. (en) « Full Revision of International Standards for Equal-Loudness Level Contours (ISO 226) », sur www.aist.go.jp (consulté le )