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Les '''cercles de fées''' sont des zones sans végétation énigmatiques, trouvées généralement dans les prairies de Sud-Ouest de l'[[Afrique]]. De nombreuses hypothèses ont été envisagées et réfutées pour expliquer l'origine de cette curiosité naturelle : pluies de [[météorite]]s, [[radioactivité]], sol toxique, remontées de gaz. La présence de certaines espèces de termites semble, selon une étude publiée en 2013, l'explication la plus plausible.
Les '''cercles de fées''' sont des zones sans végétation énigmatiques, trouvées généralement dans les prairies de Sud-Ouest de l'[[Afrique]]. De nombreuses hypothèses ont été envisagées et réfutées pour expliquer l'origine de cette curiosité naturelle : pluies de [[météorite]]s, [[radioactivité]], sol toxique, remontées de gaz. La présence de certaines espèces de termites semble, selon une étude publiée en 2013, l'explication la plus plausible. Une autre étude publiée en 2014 évoque quant à elle la compétition hydrique.


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Norbert Jürgens, [[botaniste]] à l'université de [[Hambourg]], attribue ces formations aux termites des sables de l'espèce ''[[Psammotermes allocerus]]'', dans un un article<ref>''[https://www.sciencemag.org/content/339/6127/1618 The Biological Underpinnings of Namib Desert Fairy Circles]''. ''Science'', 29 mars 2013, Vol. 339 no. 6127 pp. 1618-1621, DOI http://dx.doi.org/10.1126/science.1222999</ref> de [[mars 2013]]. La conclusion se base sur l'analyse des espèces présentes dans les cercles ; si plusieurs espèces de fourmis et termites sont souvent présentes, seule ''P. Allocerus'' est présent dans tous les cercles. Le mécanisme serait l'alimentation des termites. Les termites consomment les racines des [[plantes annuelles]] au centre du cercle, les laissant libres de végétation. En l'absence de l'[[évapotranspiration]] causée par ces plantes, le cercle accumule l'eau des pluies et constitue une réserve pour les insectes et pour les [[plantes vivaces]] poussant à l'orée du cercle. Les termites installent principalement leurs nids sur les bords du cercle, sous la partie plus haute. À mesure que les termites consomment les racines des plantes vivaces de l'anneau de végétation, ces plantes poussent vers l'extérieur et le cercle s'agrandit. Cet écosystème, permettant la pousse des plantes vivaces par l'élimination des plantes annuelles, et produit par l'ingénierie des insectes<ref>{{lien web|langue=en |url=http://www.bbc.co.uk/news/science-environment-21970408 |titre=Termites 'engineer fairy circles' |auteur=Amos, Jonathan |date=28 mars 2013 |consulté le=29 mars 2013 }}</ref>, peut survivre à des sécheresses prolongées.
Norbert Jürgens, [[botaniste]] à l'université de [[Hambourg]], attribue ces formations aux termites des sables de l'espèce ''[[Psammotermes allocerus]]'', dans un un article<ref>''[https://www.sciencemag.org/content/339/6127/1618 The Biological Underpinnings of Namib Desert Fairy Circles]''. ''Science'', 29 mars 2013, Vol. 339 no. 6127 pp. 1618-1621, DOI http://dx.doi.org/10.1126/science.1222999</ref> de [[mars 2013]]. La conclusion se base sur l'analyse des espèces présentes dans les cercles ; si plusieurs espèces de fourmis et termites sont souvent présentes, seule ''P. Allocerus'' est présent dans tous les cercles. Le mécanisme serait l'alimentation des termites. Les termites consomment les racines des [[plantes annuelles]] au centre du cercle, les laissant libres de végétation. En l'absence de l'[[évapotranspiration]] causée par ces plantes, le cercle accumule l'eau des pluies et constitue une réserve pour les insectes et pour les [[plantes vivaces]] poussant à l'orée du cercle. Les termites installent principalement leurs nids sur les bords du cercle, sous la partie plus haute. À mesure que les termites consomment les racines des plantes vivaces de l'anneau de végétation, ces plantes poussent vers l'extérieur et le cercle s'agrandit. Cet écosystème, permettant la pousse des plantes vivaces par l'élimination des plantes annuelles, et produit par l'ingénierie des insectes<ref>{{lien web|langue=en |url=http://www.bbc.co.uk/news/science-environment-21970408 |titre=Termites 'engineer fairy circles' |auteur=Amos, Jonathan |date=28 mars 2013 |consulté le=29 mars 2013 }}</ref>, peut survivre à des sécheresses prolongées.

Une autre hypothèse publiée le 20 Mai 2014 dans la revue Ecography, validée par un modèle mathématique, met en avant la compétition des plantes pour l'eau via un mécanisme de rétrocontrôle de la ressource par la biomasse. <ref>{{lien web|langue=en |url=http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/ecog.00911/abstract |titre=Adopting a spatially explicit perspective to study the mysterious fairy circles of Namibia |auteur=Getzin, Stephan |date=20 mai 2014 |consulté le=27 octobre 2014 }}</ref>


==Notes et références==
==Notes et références==

Version du 27 octobre 2014 à 10:30

Cercles de fées en Namibie

Les cercles de fées sont des zones sans végétation énigmatiques, trouvées généralement dans les prairies de Sud-Ouest de l'Afrique. De nombreuses hypothèses ont été envisagées et réfutées pour expliquer l'origine de cette curiosité naturelle : pluies de météorites, radioactivité, sol toxique, remontées de gaz. La présence de certaines espèces de termites semble, selon une étude publiée en 2013, l'explication la plus plausible. Une autre étude publiée en 2014 évoque quant à elle la compétition hydrique.

Description

Ce cercles sont particulièrement présentes en Namibie, mais ils sont aussi visibles en Angola et en Afrique du Sud[1].

Ils sont constitués d'une zone circulaire dénudée de végétation de 2 à 12 mètres de diamètre avec une couronne de végétation un peu plus haute que le reste de la prairie[2]. Ces cercles se développent continuellement. Ils apparaissent avec un diamètre compris entre deux et douze mètres, puis la couronne d'herbe se forme et le disque devient concave de par l'érosion éolienne. Au bout de plusieurs années (en moyenne 41 ans, jusqu'à 75 ans) la végétation envahit de nouveau la zone et seule subsiste pendant un certain temps la couronne d'herbes[3].

Explications

Les mythes des Himba affirment que ces cercles ont été créés par les Dieux. Une première explication scientifique supposait que les cercles soient dus à des toxines laissées par des plantes qui causent la destruction des graines, mais aucune expérience n'est venu valider cette théorie.

Norbert Jürgens, botaniste à l'université de Hambourg, attribue ces formations aux termites des sables de l'espèce Psammotermes allocerus, dans un un article[4] de mars 2013. La conclusion se base sur l'analyse des espèces présentes dans les cercles ; si plusieurs espèces de fourmis et termites sont souvent présentes, seule P. Allocerus est présent dans tous les cercles. Le mécanisme serait l'alimentation des termites. Les termites consomment les racines des plantes annuelles au centre du cercle, les laissant libres de végétation. En l'absence de l'évapotranspiration causée par ces plantes, le cercle accumule l'eau des pluies et constitue une réserve pour les insectes et pour les plantes vivaces poussant à l'orée du cercle. Les termites installent principalement leurs nids sur les bords du cercle, sous la partie plus haute. À mesure que les termites consomment les racines des plantes vivaces de l'anneau de végétation, ces plantes poussent vers l'extérieur et le cercle s'agrandit. Cet écosystème, permettant la pousse des plantes vivaces par l'élimination des plantes annuelles, et produit par l'ingénierie des insectes[5], peut survivre à des sécheresses prolongées.

Une autre hypothèse publiée le 20 Mai 2014 dans la revue Ecography, validée par un modèle mathématique, met en avant la compétition des plantes pour l'eau via un mécanisme de rétrocontrôle de la ressource par la biomasse. [6]

Notes et références

  1. BBC News - Enigma of Namibia's 'fairy circles'
  2. Pierre Barthélémy, « Les mystérieux cercles de fées de Namibie sont « vivants » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  3. (en) Nuwer, Rachel, « Mysterious Fairy Circles Are ‘Alive’ », (consulté le )
  4. The Biological Underpinnings of Namib Desert Fairy Circles. Science, 29 mars 2013, Vol. 339 no. 6127 pp. 1618-1621, DOI http://dx.doi.org/10.1126/science.1222999
  5. (en) Amos, Jonathan, « Termites 'engineer fairy circles' », (consulté le )
  6. (en) Getzin, Stephan, « Adopting a spatially explicit perspective to study the mysterious fairy circles of Namibia », (consulté le )

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