Brown-out

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Le brown-out [bɹaʊn aʊt] ou démission intérieure est une difficulté psychologique associée à la perte de sens dans le monde du travail[1]. Comparable au phénomène de burn-out qui depuis longtemps est reconnu comme syndrome d'épuisement professionnel, le brown-out peut s'expliquer par une « dissonance éthique » touchant les travailleurs qui comptent beaucoup sur leur travail pour donner sens et utilité à leurs vies, alors que dans les faits, leurs activités professionnelles ne répondent pas à cette attente[2]. Les premières questions portant sur ce phénomène affluèrent suite à l'article The Modern Phenomenon of Bullshit Jobs, paru dans le magazine radical Strike, un mois avant d'être publié sur le Web dans le Time online[3]. Son auteur, David Graeber, publia ensuite un ouvrage complet répondant au titre de Bullshit jobs[4], dans lequel il fit part de témoignages qui lui furent directement adressé et dont certains illustrent de manière concrète le phénomène du brown-out.

On peut rapprocher ce phénomène de celui du quiet quitting, qui consiste à en faire le minimum au travail (en évitant de se faire remarquer au sein de l'entreprise) et à le revendiquer.

Références[modifier | modifier le code]

  1. François Baumann, Le brown-out: quand le travail n'a plus aucun sens, (ISBN 978-2-84319-405-4, OCLC 1082376466)
  2. Benoît, Laarraf, Zouhair, Yanat, Zahir Cherré, « Dissonance éthique: forme de souffrance par la perte de sens au travail », Recherches en Sciences de Gestion, vol. 100, no 1,‎ , p. 143 (ISSN 2259-6372)
  3. David Graeber, « The modern phenomenon of bullshit jobs », sur web.archive.org, Canberra (Australia) Times online,, (consulté le )
  4. David Graeber, Bullshit Jobs, les liens qui libèrent, (OCLC 1268907677)