Solange Ferré de Bourgogne

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Yolande Férier de Thièrache
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Biographie
Naissance
Décès
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Nationalité
Activité

Solange Ferré de Bourgogne, née le 8 juin 1913 à Ancenis (Loire-Atlantique), est une résistante française membre du réseau Éleuthère sous le pseudonyme de Claudine. Elle a été arrêtée par la police allemande à Paris, au 7 quai Voltaire le vendredi . Déportée, elle survit, libérée le à Sigmaringen et revient en France.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Solange Ferré de Bourgogne a été élève des sœurs du Sacré-Cœur d'Alençon.[réf. nécessaire]

Résistance[modifier | modifier le code]

Dans les premières phases de la vie du réseau Éleuthère, elle est chargée de nombreuses missions délicates. Cette organisation, fondée par Hubert de Lagarde a notamment pour adjoint le commandant André Brouillard, alias Pierre Nord (désigné sous le nom de Bardin), et pour assistante Solange Ferré de Bourgogne.

Au sein du réseau elle est considérée, sous des apparences féminines, comme un homme, l'homme à tout faire du réseau Eleuthère.

Parmi les missions qui lui sont confiées, elle joue les missi-dominici[1].

Missions[modifier | modifier le code]

Elle part en pour Nantes enquêter à la suite d'une série d'arrestations et évaluer le chef de réseau. Elle arrive dans une ville encore en flammes, dans des ruines fumantes. Un bombardement cruellement manqué a fait des ravages. Elle quittera la ville après avoir reconstitué le sous-réseau et conforté son chef.

L'après-midi du , un nouveau bombardement s'abat sur Nantes. Solande et un de ses compagnons vont dévaliser la Kommandantur désertée. Les documents sont acheminés à Paris après un voyage mouvementé dans des compartiments réservés aux allemands. Ils sont triés au 7 quai Voltaire. Un plan à grande échelle des défenses côtières de Saint-Nazaire à La Baule sera exploitable.

Le , un déménagement est décidé, à la suite de l'arrestation d'un chef régional du réseau Libération-Nord. À midi, tout est vidé et le site fermé. Dans la soirée du 16, Claudine se rappelle avoir oublié dans une commode un document compromettant[2].

Arrestation et déportation[modifier | modifier le code]

Le , Mme Ferré de Bourgogne tombe dans la souricière mise en place mise en place au 7 boulevard Voltaire avec la complicité de la concierge. Elle est arrêtée et transportée rue des Saussaies, au siège de la SIPO. Incarcérée à Nevers, elle réussit à circonvenir les géoliers et profite de la sortie d'une femme de ménage incarcérée avec elle qui transmettra au nouveau siège rue Cambon une série de messages verbaux. Les Allemands, en représailles, la transfèrent le à Romainville puis vers un camp de la mort. Elle aura, du fond de son emprisonnement, continué à servir. Elle a ramené le calme et la confiance dans son réseau.

Décorations[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Elle désignée sous le nom fictif de Yolande Férié de Thiérache dans le livre de Pierre Nord, Mes camarades sont morts.

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Pierre Nord (ill. Hubert Decaux), La guerre du renseignement : Mes camarades sont morts, Paris, Culture Arts Loisirs, coll. « Bibliothèque de Culture Historique », , 288 p., 16 x 18,5, pp. 135-161, « Comment survit un réseau : le cas d'Eleuthère »Document utilisé pour la rédaction de l’article

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. op. cit. Nord 1966, p. 135-140
  2. op. cit. Nord 1966, p. 143-159
  3. « geneanet »

Liens externes[modifier | modifier le code]