Wikipédia:Lumière sur/Andronic Ier Comnène

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Pièce à l'effigie d'Andronic Ier Comnène.
Pièce à l'effigie d'Andronic Ier Comnène.

Andronic Ier Comnène (en grec byzantin : Ανδρόνικος Αʹ Κομνηνός), né vers 1118 et tué le , est empereur byzantin de à sa mort. Fils du sébastocrate Isaac Comnène et petit-fils d’Alexis Ier, il arrive tardivement sur le trône, alors qu'il est âgé de plus de soixante ans. Auparavant, sa vie est parsemée d'événements chaotiques. Il s'oppose à plusieurs reprises à son cousin, l'empereur Manuel Ier, qui est contraint de l'emprisonner quand Andronic ne s'enfuit pas parmi les différents États voisins de l'Empire byzantin.

À la mort de Manuel, Andronic ne tarde pas à profiter du vide du pouvoir engendré par la minorité d'Alexis II et l'incapacité de ses régents à faire valoir leur autorité. Il se porte à la tête d'une rébellion unissant la population de la capitale et les membres de l'aristocratie mis de côté sous les précédents empereurs Comnène. Son arrivée sur le trône, marquée par le massacre des Latins de Constantinople, inaugure un règne troublé et violent. Il a l'ambition de réformer en profondeur l'administration de l'Empire, ce qui donne de lui l'image d'un empereur hostile à l'élite dominante, un constat aujourd'hui en partie nuancé. Surtout, il réprime avec violence les oppositions qui se dressent contre lui, emprisonnant, tuant ou mutilant ses rivaux potentiels. Il s'aliène rapidement une bonne partie de l'aristocratie dominante, fait face à de multiples révoltes tandis que les frontières de l'Empire sont assaillies, notamment par les Normands. Finalement, deux ans après sa prise du pouvoir, il est renversé par une révolte spontanée conduite par Isaac II Ange et exécuté au terme d'une atroce agonie.

En dépit de la brièveté de son règne, la personnalité d'Andronic tout autant que ses réformes ambitieuses ont suscité un fort intérêt de la part des historiens qui portent un regard ambivalent sur lui. Il est loué pour son désir de réforme, mais sévèrement jugé pour son despotisme qui contribue à plonger l'Empire dans une période troublée, aboutissant au sac de Constantinople en 1204.