Wikipédia:Lumière sur/Élisabeth de Roumanie (1894-1956)

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La princesse Élisabeth de Roumanie en 1914.
La princesse Élisabeth de Roumanie en 1914.

Élisabeth de Roumanie (en roumain : Elisabeta a României et en grec moderne : Ελισάβετ της Ρουμανίας), princesse de Roumanie puis, par son mariage, reine des Hellènes, est née le à Sinaia, en Roumanie, et morte le à Cannes, en France. Membre de la maison de Hohenzollern-Sigmaringen, elle est l'épouse du roi des Hellènes Georges II, avec lequel elle règne sur la Grèce de 1922 à 1924.

Élevée par son grand-oncle et sa grand-tante, le roi Carol Ier de Roumanie et la reine Élisabeth de Wied, la princesse Élisabeth développe, en grandissant, un caractère introverti, qui l'isole socialement. Mariée à l'héritier du trône de Grèce en 1921, elle n'éprouve pour lui aucune passion et souffre des turbulences politiques que traverse son pays d'adoption après la Première Guerre mondiale. Propulsée sur le trône de Grèce avec son époux en 1922, la jeune femme s'implique dans l'aide aux réfugiés micrasiates qui affluent à Athènes du fait du désastre de la guerre gréco-turque. La montée du climat révolutionnaire a cependant raison de sa santé et c'est avec soulagement qu'elle quitte le royaume hellène avec Georges II en . Le couple royal s'installe alors à Bucarest, où il apprend finalement sa déposition le .

En Roumanie, Élisabeth et Georges II s'éloignent et le couple finit par se séparer, avant de divorcer en 1935. Très proche de son frère, le roi Carol II de Roumanie, la princesse se constitue alors une importante fortune, en partie due aux conseils financiers avisés de son amant, le banquier Alexandru Scavani. Après la mort de sa mère, la reine Marie de Saxe-Cobourg-Gotha, en 1938, et jusqu'à la déposition de Carol II, en 1940, elle joue par ailleurs le rôle de première dame de Roumanie. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Élisabeth noue des liens étroits avec le parti communiste roumain et complote ouvertement contre son neveu, le jeune Michel Ier, ce qui lui vaut le surnom de « tante rouge » du souverain. Elle n'en est pas moins chassée de Roumanie au moment de la proclamation de la république populaire, en 1947. Exilée, la princesse s'installe en Suisse, puis à Cannes, dans le Sud de la France. Elle noue alors une relation amoureuse avec Marc Favrat, un jeune homme de trente ans son cadet qu'elle finit par adopter avant de s'éteindre, en 1956.