Victor Stoeffler
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(à 60 ans) |
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Victor Stoeffler - Viktor Stöffler (1887-1947) est un pionnier de l'aviation français. Il fut pilote d'essais Aviatik (1912-1913) et directeur d'usine Aviatik de Mulhouse, Freibourg, puis Leipzig. (1914-1918)
Histoire
[modifier | modifier le code]Victor Stoeffler est né le à Strasbourg-Robertsau, fils de Charles STOEFFLER et Elise FOURNIER.
Dans l'entreprise de serrurerie paternelle installée au no 65 de la rue Saint-Fiacre à Strasbourg, Victor et son frère Ernest conçurent de nombreux projets et firent divers essais dans le domaine de la mécanique, dont celui d'un traîneau à moteur.
Déclaré majeur à la mort de son père en 1905 (il avait alors 18 ans), et par conséquent dispensé du service militaire, il s'intéresse de près à ce nouveau sport qu'est l'aviation.
Au cours d'une semaine d'Aviation en à Berlin Johannisthal, il rencontre de nombreux pilotes.
À Mourmelon, il fait la connaissance de WIENCSZIERS et travaille comme monteur dans les ateliers de FARMAN, la plus grande école de pilotage française. Chaque constructeur d'avion y avait son école et ses hangars : Antoinette, Voisin, Farman, Blériot et Santos-Dumont.
C'est sur un avion FARMAN qu'il fit son apprentissage.
Plus tard, il fait la connaissance de Franz SCHNEIDER (Collaborateur de NIEUPORT).
Le , il passe à Berlin Johannisthal avec succès son brevet de pilote d'avion biplan sous le no 174 (Fédération Internationale d'Aviation, qui existe toujours sous le même nom) et participe avec succès de nombreux concours et meeting de l'époque.
La première victoire officielle remportée par Victor et signalée dans la presse de l'époque fut, la semaine de l'aviation (Flugwoche Berlin-Johannisthal) du 24 au . Il obtint le 3e prix de 4872,77 DM pour un temps total de vol de 6 h 59 min.
En 1912, il entre au service de la Société AVIATIK de Mulhouse comme pilote d'essais et y trouve un appareil très performant qui lui permettra de réaliser ses nombreux exploits.
Plus tard, le , il épouse Jeanne Rapp, puis est nommé directeur de la Sté AVIATIK de Mulhouse.
La guerre éclate le (date de la mobilisation en France)
Les Allemands exigent aussitôt le déménagement de l'usine en lieu sûr en Allemagne à Fribourg, de l'autre côté du Rhin.
Il ne volera plus jamais, ne souhaitant pas rencontrer dans les airs des pilotes européens qu'il avait connus dans les divers concours.
En 1915, l'usine de Fribourg est à nouveau déménagée par les Allemands à Leipzig plus loin du front.
La plupart des ouvriers Alsaciens de l'usine AVIATIK de Mulhouse ont été obligés de suivre et ainsi ont pu éviter d'être enrôlés pour le front au cours de cette affreuse guerre WW1.
Dès la fin de la guerre en 1918, il revient sur Strasbourg et fonde avec son frère Ernest une entreprise de Fonderie de métaux à SCHILTIGHEIM.
Au début de la guerre suivante en 1939, il se réfugie à Gérardmer (en zone libre). Il avait 52 ans.
En 1945, il rentre à nouveau en Alsace à Strasbourg-Robertsau. Il meurt 2 ans plus tard le .
Victor Stoeffler a été l'un des parrains de la grande cloche de l'église Saint-Louis de la Robertsau : Les Cloches Paroisse Saint Louis.
Victor Stoeffler fut pendant de longues années, membre du conseil d'administration de le Caisse d'Epargne de Strasbourg et fut nommé Président quelques mois avant sa mort.
Records
[modifier | modifier le code]Il a participé et gagné de nombreux meeting internationaux entre 1912 et 1913 :
- Recordman du monde de la plus grande distance parcourue en 24 heures : 2 160 km sur un Aviatik biplan à moteur Mercedes le
- Première mondiale du vol de nuit de minuit à minuit
Les frères Stoeffler
[modifier | modifier le code]Les exploits de Victor et Ernest (Stoeffler's Brothers), furent nombreux.
Une rue de Strasbourg porte leurs noms dans le quartier de la Robertsau[1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Maurice Moszberger (dir.), Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 430 (ISBN 9782845741393).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Site officiel : http://victor.stoeffler.pagesperso-orange.fr
- Liste des brevets de pilotes allemands : Die Alten Adler http://www.frontflieger.de/3-alteadler.html
- Article The New York Times : https://query.nytimes.com/gst/abstract.html?res=9E06EFDE133FE633A25756C1A9669D946296D6CF
- Aviatik : https://heinis-jurascheck.com/aviatik/
