Victor Leydet (préfet)

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Victor Leydet
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Fonctions
Préfet des Hautes-Pyrénées
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Alphonse Le Gentil (d)
Sous-préfet de Béthune
-
Sous-préfet de Beaune
-
Sous-préfet de Guingamp
-
Secrétaire général de la préfecture du Var (d)
-
Secrétaire général de la préfecture d'Eure-et-Loir (d)
Secrétaire général de la préfecture de la Haute-Saône (d)
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Victor Edmond André LeydetVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Père
Edmond Leydet (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Victor Leydet (grand-père paternel)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Distinctions
Archives conservées par
Archives nationales (F/1bI/1093, AJ/40/542)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Victor Edmond André Leydet ( à Bar-sur-Seine - à Aix-en-Provence) est un préfet et résistant français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Petit-fils du député Victor Leydet, il est le fils du préfet Edmond Leydet (1869-1943).

Diplômé en lettres, il soutient sa thèse de droit en 1938[2] à l'Université de Paris[3].

Carrière[modifier | modifier le code]

Il intègre le corps de l'administration préfectorale en juillet 1929, comme chef de cabinet de Myrtil Stirn, préfet d'Eure-et-Loir, qu'il retrouvera peu après à la préfecture du Maine-et-Loire. En 1935, il est nommé secrétaire général de la préfecture de la Haute-Saône.

Le 11 mai 1936, il est chef adjoint de cabinet du ministre d'État Maurice Viollette. Après la chute du gouvernement du Front populaire, il réintègre le corps préfectoral comme secrétaire général, chef adjoint de cabinet puis chef de cabinet du préfet d'Eure-et-Loir Albert Heumann.

Lors de la déclaration de guerre en 1939, il est sergent dans le 110e régiment d'infanterie, puis au 55e régiment d'infanterie alpine. Il est fait prisonnier de guerre et incarcéré dans le camp de Longvic[4] en 1940[5].

Libéré, il est nommé brièvement sous-préfet de Guingamp, de Beaune, puis de Béthune, avant d'être nommé en juillet 1943 préfet des Hautes-Pyrénées[6].

À la Libération, il est suspendu de ses fonctions, soupçonné par d'avoir collaboré avec les autorités allemandes. La cour de justice de Douai prononce un non-lieu le 28 août 1945 concernant les soupçons de collaboration[6]. En poste à Tarbes, il aurait fourni des papiers et sauver de la déportation des personnes de confession juive. Il figure parmi les agents du Bureau central de renseignements et d'action (BCRA[7]).

Après la guerre, il travaille dans le secteur privé (Société de surveillance générale en 1946, laboratoires Crépin en 1966, puis président du groupement d'intérêt économique Cerestat en 1970).

Distinctions honorifiques[modifier | modifier le code]

  • Croix de guerre (21 juin 1940)[6]
  • Chevalier de la Légion d'honneur[8]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • La France pendant l'occupation allemande, 1940-1944: un recueil de 292 déclarations sur le gouvernement du maréchal Pétain et de Pierre Laval, volume 3, 1958.
  • Pierre Henry, Histoire des préfets: Cent cinquante ans d'administration provinciale, 1800-1950, 2010.
  • (FR) Limore Yagil, La France, terre de refuge et de désobéissance civile (1936-1944): Implication des fonctionnaires, le sauvetage aux frontières et dans les villages-refuges, Paris, Les Éditions du Cerf, 2010.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_1225 »
  2. Leydet Victor, Le Syndicat de communes. thèse de doctorat en droit, Université de Paris, Librairie technique et économique, 1938
  3. Emmanuel Bellanger, La mort, une affaire publique: histoire du Syndicat intercommunal funéraire, 2008, pp. 35, 274
  4. Gilles Hennequin, Résistance en Côte-d'Or, G. Hennequin, (lire en ligne)
  5. Liste officielle des prisonniers de guerre français, Centre national d'information sur les prisonniers de guerre, (lire en ligne)
  6. a b et c « Dictionnaire biographique des préfets (septembre 1870-mai 1982) », sur Archives nationales, (consulté le )
  7. « Inventaire des dossiers individuels des agents du BCRA (GR 28 P 11) », sur Service historique de la Défense (consulté le )
  8. « Base Léonore » (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]