Victor Levère

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Victor Levère
tiré de Flous del Mietjoun, (1888)
Biographie
Naissance
Décès
Pseudonyme
Isambart le ToquéVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Membre de
Athénée des Troubadours de Toulouse (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
signature de Victor Levère
Signature

Victor (Prosper) Levère (en occitan Victor Prospèr Levèra, Béziers, [1]- Toulouse, [2]) est un poète de la région toulousaine, composant en occitan et en français. Il a écrit également sous le pseudonyme d'Isambart le Toqué.

Biographie[modifier | modifier le code]

Victor Prosper est déclaré enfant naturel à la mairie de Béziers. Sa mère Victoire Félicienne Levère l'a reconnu le [3] par acte passé à la mairie de Toulouse et transcrit à Béziers le .

Le [4], Victor déclare une fille appelée Victorine qu'il a eue avec Léontine Françoise Gaubert. Le couple n'est pas marié. La profession de Victor est alors celle d'infirmier militaire à l'hôpital de Toulouse.

Il a plusieurs enfants de Françoise Navarre avant mariage. Marius Isidore Victor Urbain (né le - se marie le avec Gouzy Rose Mélanie), Désiré Jean Émile Edgard (né le ), Léonie Jeanne Zélie (née le ). Ces enfants sont déclarés enfants naturels, naissent à Bayonne, où leur père travaille comme infirmier militaire à l'hôpital militaire[5].

Victor Prosper se marie à Toulouse le [6] avec Françoise Navarre (1835-1875). Il travaille alors comme employé à la mairie de Toulouse. Le couple reconnaît les 3 enfants nés à Bayonne.

Un nouveau fils Edgard François Isaï Léon Diogène Achille est déclaré le à Toulouse[7]. Son père est employé à la mairie de Toulouse, homme de lettres, correspondant de l'Union des poètes. Les témoins sont Achille Varembey, 35 a, homme de lettres, rédacteur au journal l'Aigle, membre honoraire de l'Union des poètes, et Léon Valéry, 44 a, homme de lettres, maître es Jeux Floraux, contrôleur des contributions directes.

Le [8] à Toulouse, Prosper Victor épouse Gustine Elisa Murey (veuve de Mathieu Sensarric-Peconte), née à Pontalier le .

Lors du décès de son fils Émile (+ à Toulouse[9]), Victor Levère est déclaré négociant. À cette occasion, Victor écrit une Élégie dont voici la dernière strophe

Dors en paix, cher objet de ma vive tendresse,
Espoir trop tôt déçu de ma triste vieillesse,
Dans cet espace étroit que mesure un cercueil,
Je dépose à tes pieds ma lyre de poète
pour laisser à l'écart, dans sa douleur muette,
Pleurer sur toi ma Muse en deuil.

— Victor Levèrer, Trouvères et troubadours, Élégie

Dans son acte de décès en 1894[2], il est dit que Victor Prosper est publiciste.

L'écrivain[modifier | modifier le code]

Victor Levère a été le fondateur de l'Athénée des Troubadours, un groupe de poètes. Il a écrit des poésies, essentiellement en français.

L'aigle orgueilleux, dans son nid solitaire
Trouvant un ver et ne pouvant songer
Qu'un parasite immonde ait osé se loger
Chez l'oiseau souverain qui porte le tonnerre,
Indigné lui cria : « Qu'attends-tu ver de terre ?
-- Que tu meures pour te ronger.»

— Victor Levèrer, Trouvères et troubadours, Fable - L'aigle et le ver

Il a également été un des créateurs et le dirigeant de L'Écho des Trouvères, : journal poétique, artistique, scientifique, théâtral et industriel , une revue créée en 1866.

L'Athénée des Troubadours organisait des concours de poésies.

Œuvres[modifier | modifier le code]

L'Écho des trouvères (1891)
  • Victor Levère, Le gai troubadour, Paris, Garnier, 579 p.
  • Victor Levère, Romans et anecdotes, Paris, Garnier, 384 p.
  • Victor Levère, Échos perdus d'un philosophe ami des muses, Paris, 200 p.
  • Victor Levère, Sous les drapeaux : Loisirs poétiques, Bayonne, André, libraire, , 200 p.
  • Victor Levère, Les trois âges de la Grisette, Bayonne, André, libraire,
  • Victor Levère, La chambre d'amour, Bayonne, André, libraire,
  • Victor Levère, Souvenirs de l'exposition toulousaine, , tota
  • (oc) Victor Levère, Flous del Mietjoun : Amassados dins naou departomens per dex felibres de l'Ateneo dels Troubaïres, Paris, Garnier, 230 p.
  • Victor Levère (dir.), Trouvères et troubadours : chants poétiques, Toulouse, Marqueste et Salis, , 468 p. (ISBN 9782012630338, lire en ligne)
  • Victor Levère fonde et dirige une revue de poésie qui parait entre 1890 et 1894 sous le titre L'Écho des trouvères : journal poétique, artistique, scientifique, théâtral et industriel . Gallica met en ligne 114 numéros.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. mairie de Béziers, « acte de naissance no 391 photo 118/150 », sur AD Hérault (consulté le )
  2. a et b mairie de Toulouse, « acte de décès du 16 octobre 1894 n° 2903 photo 87 », sur archives municipales de Toulouse (consulté le )
  3. mairie de Toulouse, « reconnaissance du 28 novembre 1865 n° 2467 photo 122 », sur archives municipales de Toulouse (consulté le )
  4. mairie de Toulouse, « acte de naissance du 16 mars 1856 n° 492 photo 63 », sur archives municipales de Toulouse (consulté le )
  5. mairie de Bayonne, « actes de naissance (1852-1863) », sur AD Pyrénées-Atlantiques (consulté le ) (respectivement acte 220 photo 587, acte 209, photo 679, acte 553 photo 816)
  6. mairie de Toulouse, « acte de mariagee du 6 novembre 1863 acte n° 492 photo 262 », sur archives municipales de Toulouse (consulté le )
  7. mairie de Toulouse, « acte de naissance du 3 septembre 1866 acte n° 1867 photo 238 », sur archives municipales de Toulouse (consulté le )
  8. mairie de Toulouse, « acte de mariage du 19 juillet 1878 acte n° 546 photo 188 », sur archives municipales de Toulouse (consulté le )
  9. mairie de Toulouse, « acte de décès du 14 5 1886 acte n° 1585 photo 204 », sur archives municipales de Toulouse (consulté le )