Victoire Martin O'Gorman

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Victor Martin O'Gorman
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Le comte Victoire Arnold Martin O'Gorman, né en 1743 à Croix-des-Bouquets (Saint-Domingue), est un planteur esclavagiste et officier militaire français. Il était membre du Club Massiac.

Biographie[modifier | modifier le code]

La famille O'Gorman, d'origine irlandaise jacobite, est arrivée en France en 1691 après le Traité de Limerick, et s'est réfugiée à Nantes, où le père fut négociant[1]. Elle possédait une seigneurie à Kilmurry, dans le comté de Limerick[2].

Elle s'est ensuite installée dans la colonie de Saint-Domingue où elle détient deux plantations de canne à sucre dans la Plaine du Cul-de-Sac. Le père de Victoire, Jean O'Gorman, était syndic des habitants du Cul-de-Sac en 1741[3] à la Croix-des-Bouquets, où il avait épousé une demoiselle créole, de la famille Belin-Duverger. La plantation avait la réputation d'abriter une production d'excellente qualité, dans des volumes très importants[4]. L'exploitation, dotée d'une sucrerie et d'une caférie, avait une valeur dépassant 4 millions de livres[5]. C'est là que le créole Victoire Arnold Martin O'Gorman naît en 1743.

Il avait le rang d'écuyer et mousquetaire de la garde du roi, aide de camp du comte d'Argout, gouverneur général de Saint-Domingue, et a épousé le , Catherine-Charlotte de Cauvet.

Il est ensuite colonel d'infanterie, capitaine de milices de Saint-Domingue et commandant du régiment des chasseurs royaux.

Puis, il est élu député de Saint-Domingue aux États généraux de 1789[6]. Il est membre du Club Massiac, lobby esclavagiste représentant les intérêts des grands colons planteurs.

Lors du Traité de Whitehall en 1793, la plantation passe sous contrôle anglais et, en 1809, Victoire fuit à la Jamaïque[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Les réfugiés jacobites dans la France du XVIIIe siècle, par Patrick Clarke de Dromantin, page 71.
  2. Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, page 474.
  3. « Index moreau de saint-méry lettres n-o », sur ghcaraibe.org (consulté le ).
  4. Au temps des isles à sucre : histoire d'une plantation de Saint-Domingue, par Jacques Cauna, page 178.
  5. a et b La Révolution de Haïtï, par Pamphile Lacroix (vicomte de), Pierre Pluchon, page 498
  6. M. de Saint-Allais (Nicolas Viton), Ange Jacques Marie Poisson de La Chabeaussière et Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Nobiliaire universel de France, , 566 p. (lire en ligne), p. 430.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]