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Viatcheslav Zaïtsev (couturier)

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Viatcheslav Zaïtsev
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
ChtchiolkovoVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Zhegalovo Cemetery (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Вячеслав Михайлович ЗайцевVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Вячеслав Михайлович КокуринVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université d'État du textile de Moscou (en) (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Enfant
Iegor Zaïtsev (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Membre de
Académie russe des arts (en) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Distinctions
Liste détaillée
Médaille pour le Mérite au Travail (en) ()
Ordre de l'Insigne d'honneur ()
Médaille de Vétéran du Travail (en) ()
Médaille d'or de l'Exposition des réalisations de l'économie nationale de l'Union soviétique (d) ()
Artiste émérite de la république socialiste fédérative soviétique de Russie ()
Prix d'État de la fédération de Russie ()
Médaille commémorative du 850e anniversaire de Moscou (en) ()
Ordre du Mérite pour la Patrie, 4e classe ()
Peintre du peuple de la fédération de Russie ()
Prix du gouvernement de la Russie ( et )
Médaille de la Ville de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Viatcheslav Zaïtsev, né le à Ivanovo (oblast d'Ivanovo, URSS) et mort le à Chtchiolkovo (oblast de Moscou, Russie)[1], est un couturier et costumier soviétique puis russe, plus connu sous le nom de Slava Zaïtsev.

Viatcheslav Zaïtsev est le fils de Mikhaïl Iakovlevitch Zaïtsev et Maria Ivanovna Zaïtseva[2]. Son père, victime des répressions staliennes, est en prison dans un camp, et sa mère est alors femme de ménage et blanchisseuse[3],[4]. L’enfant étudie à l’école secondaire no 22 d’Ivanovo[5]. Comme son père a été déclaré ennemi du peuple, Zaïtsev se voit privé de poursuites d’études dans une école industrielle, une école de théâtre, et une école d’entraînement de pilotes[3]. Il rejoint donc en 1952 la faculté des arts appliqués de l’université de chimie et de technologie d’Ivanovo, s’intéresse plus particulièrement aux processus de fabrication, et reçoit les autorisations nécessaires pour devenir artiste du textile[6]. Après l’obtention de son diplôme universitaire avec mention en 1956[5], il part pour Moscou, où il poursuit ses études à l’Institut du textile de Moscou, d’où il sort en 1962 avec une licence universitaire en peinture et conception. Durant ses études dans la capitale, il rencontre Marina Vladimirovna Zaïtseva, qu’il épouse en 1959. Le couple a un fils en 1960, Iegor Viatcheslavovitch Zaïtsev[5],[6],[7].

À cette époque, la couture soviétique est dominée par Zaïtsev et Valentin Ioudachkine[8] ; Zaïtsev étant comparé à d’autres couturiers mondialement reconnus, comme Christian Lacroix[9], Christian Dior[10], Pierre Cardin[10] ou Yves Saint Laurent[11]. Bien qu’il soit considéré comme capable de jouer dans la cour des grands couturiers occidentaux[12], Zaïtsev se plie aux lois du régime communiste, qui lui interdisent de travailler en dehors de l’URSS et de la Tchécoslovaquie[13]. Alexandre Vassiliev, un historien de la mode et couturier né en Russie mais travaillant à Paris, déclare que « [si] il avait pu montrer ses collections à l’étranger, il aurait pu devenir mondialement célèbre »[3].

En , il rejoint la « fabrique de vêtements techniques expérimentaux de Mosoblsovnarkhoza » en tant que directeur artistique, et devient responsable de la production des vêtements pour femme vendus à Moscou et sa région. Il attire l’attention en 1963 en concevant une version habillé du telogreika, un vêtement militaire soviétique matelassé, des jupes inspirées des motifs de châles de Pavlovski Possad, et des bottes feutrés (valenki) multicolores pour les ouvriers des kolkhozes. Les autorités vantent ses créations « éclatantes de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel », mais le Conseil des méthodes n’approuve pas leur production. En , Paris Match devient le premier magazine occidental à présenter Zaïtsev, et place ses collections en haute estime[3],[5],[14],[15],[16].

Notes et références

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  1. (ru) « Умер Вячеслав Зайцев », sur Starhit.ru,‎ (consulté le ).
  2. (ru) « Яндекс.Словари », sur slovari.yandex.ru (consulté le ).
  3. a b c et d Seth Mydans, « THE SATURDAY PROFILE; Comrade Couturier Finds Fame in Russian Rag Trade », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  4. (ru) « Газета "Молодежь Эстонии" 12.06.98 Вячеслав ЗАЙЦЕВ: я устал плевать против ветра Павел МАКАРОВ. », sur moles.ee,‎ (consulté le ).
  5. a b c et d (ru) « Вячеслав Михайлович Зайцев — Тюменский Государственный Нефтегазовый Университет », (version du sur Internet Archive)
  6. a et b (ru) « Slava Zaitsev », sur Fashion Week Moscou, (version du sur Internet Archive).
  7. (en) Europa Publications, The International Who's Who 2004, Psychology Press, (ISBN 978-1-85743-217-6, lire en ligne).
  8. (en) Irina Sandul, « Local designers: Too sexy for the public? », Russia Journal,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. (en) Hugh Aldersey-Williams, World Design : Nationalism and Globalism in Design, Rizzoli, (ISBN 0-8478-1461-0), p. 110
  10. a et b (en) Michael Binyon, Life in Russia, Hamilton, , 286 p. (ISBN 0-241-10982-5), p. 165
  11. (en) Ruth La Ferla, « Soviet Chic », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  12. (en) Sydney Schultze, Culture and Customs of Russia, Greenwood Publishing Group, , 169 p. (ISBN 978-0-313-31101-7, lire en ligne)
  13. Magdalena Segertová, « Le roi de la mode russe, Slava Zaitsev, présente ses modèles à Prague », Radio Prague,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. (en) « Style-eyes », sur theage.com.au, (consulté le ).
  15. (en) Natalie Kanievsky, « Versace on the Volga », Haaretz,‎ (lire en ligne)
  16. (en) « The Tribune, Chandigarh, India - Delhi and neighbourhood - Russian designer showcases creations », sur tribuneindia.com (consulté le ).

Liens externes

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