Vanesse du saule
Nymphalis xanthomelas
« Tortue à pattes jaunes »
(Nymphalis xanthomelas).
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Arthropoda |
Classe | Insecta |
Ordre | Lepidoptera |
Super-famille | Papilionoidea |
Famille | Nymphalidae |
Sous-famille | Nymphalinae |
Tribu | Nymphalini |
Genre | Nymphalis |
La Vanesse du saule ou Tortue à pattes jaunes (Nymphalis xanthomelas) est une espèce de lépidoptères (papillons) de la famille des Nymphalidae, de la sous-famille des Nymphalinae, de la tribu des Nymphalini et du genre Nymphalis.
Systématique
[modifier | modifier le code]L'espèce Nymphalis xanthomelas a été décrite par Eugen Johann Christoph Esper en 1781, sous le protonyme Papilio xanthomelas.
Noms vernaculaires
[modifier | modifier le code]- en français : la Vanesse du saule, la Tortue à pattes jaunes
- en anglais : Yellow-legged Tortoisehell, Scarce Tortoiseshell
- en allemand : Östlicher Großer Fuchs, Großer Feuerfuchs
- en néerlandais : Oostelijke vos
Sous-espèces
[modifier | modifier le code]- Nymphalis xanthomelas xanthomelas
- Nymphalis xanthomelas anna (Krzywicki, 1967)
- Nymphalis xanthomelas fervescens (Stichel, 1908)
- Nymphalis xanthomelas formosana (Matsumura, 1925)
- Nymphalis xanthomelas hazara (Wyatt et Omoto, 1966)
- Nymphalis xanthomelas japonica (Stichel, 1902) – au Japon et aux îles Kouriles
- Nymphalis xanthomelas modesta (Bryk, 1946)
- Nymphalis xanthomelas mongolica (Bryk, 1946)[1]
Description de l'imago
[modifier | modifier le code]La Vanesse du saule est un papillon de taille moyenne à grande.
Ses ailes à bords découpés ont le dessus roux orangé orné de plusieurs taches brun-noir et jaunâtres. Une tache costale blanche est visible près de l'apex de l'aile antérieure. La bordure marginale des ailes est sombre, et elle inclut des taches bleues aux ailes postérieures. Le revers des ailes est brun grisâtre. Il n'y a pas de dimorphisme sexuel.
Les pattes sont jaune chamoisé, d'où le nom vernaculaire de Tortue à pattes jaunes.
-
sous-espèce formosana – face supérieure
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sous-espèce formosana – face inférieure
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chenille
Confusions possibles
[modifier | modifier le code]La Vanesse du saule peut facilement être confondue avec la Grande tortue. Chez cette dernière, la bordure submarginale sombre du dessus des ailes postérieures est plus fine et mieux délimitée intérieurement, la tache costale claire située près de l'apex de l'aile antérieure est jaunâtre (et non blanche), et les pattes sont brunes.
Dans une moindre mesure, des confusions sont possibles avec la Vanesse du peuplier, plus sombre et comportant une tache blanche à l'aile postérieure, et avec la Petite tortue, aux couleurs plus vives et aux taches noires de formes différentes.
Biologie
[modifier | modifier le code]Les œufs forment une plaque qui entoure la tige. D'abord grégaires, les chenilles deviennent ensuite solitaires. Les imagos se dispersent et migrent dès leur émergence.
Période de vol et hivernation
[modifier | modifier le code]La Vanesse du saule est univoltine. Les imagos sont visibles de juillet à septembre, puis en avril-mai après l'hivernation, qui a lieu dans des troncs creux ou des tas de bois.
Plantes hôtes
[modifier | modifier le code]Les plantes hôtes sont des saules (Salix), d'où le nom vernaculaire de Vanesse du saule.
Écologie et distribution
[modifier | modifier le code]L'aire de répartition de la Vanesse du saule s'étend de l’Europe de l'Est à la Chine et au Japon.
En Europe, la Vanesse du saule est résidente dans une partie de la Pologne, de la Slovaquie, de la Hongrie et de la Roumanie. Migratrice, elle peut temporairement étendre son domaine vers le nord et le sud, sur un territoire allant du Nord de la Grèce au Nord des Pays baltes.
Biotope
[modifier | modifier le code]La Vanesse du saule se plaît dans les bois de feuillus humides.
Protection
[modifier | modifier le code]La Vanesse du saule est sur le Red data book of European butterflies en Albanie, Bosnie, Bulgarie, Croatie, République tchèque, Estonie, Macédoine, Allemagne, Grèce, Hongrie, Moldavie, Pologne, Roumanie, Russie, Slovaquie, Slovénie, Turquie, Ukraine et Yougoslavie[2]. Elle aurait disparu de Bulgarie.[réf. nécessaire]
Notes et références
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Lépi'Net
- Une seule observation en Île-de-France
- (en) Référence BioLib : Nymphalis xanthomelas (Esper, 1781)
- (de) Nymphalis xanthomelas (DENIS & SCHIFFERMÜLLER, 1775) sur lepiforum
Références taxinomiques
[modifier | modifier le code]- (en) Référence Catalogue of Life : Nymphalis xanthomelas ([Denis & Schiffermüller , 1775)] (consulté le )
- (en) Référence Fauna Europaea : Nymphalis xanthomelas (Esper 1781) (consulté le )
- (fr) Référence INPN : Nymphalis xanthomelas (Denis & Schiffermüller, 1775) (TAXREF)
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Tom Tolman et Richard Lewington (trad. de l'anglais), Papillons d'Europe et d'Afrique du Nord, Paris, Delachaux et Niestlé, , 382 p. (ISBN 978-2-603-02045-6)
- Tristan Lafranchis, Papillons d'Europe : guide et clés de détermination des papillons de jour, Paris, Diatheo, , 379 p. (ISBN 978-2-9521620-1-2)
- Choi, S. W. (2004). Trends in butterfly species richness in response to the peninsular effect in South Korea. Journal of biogeography, 31(4), 587-592.
- Honda, K. (1976) The role of olfactory and color senses in the feeding behavior in the adult of Nymphalis xanthomelas japonica Stichel (Lepidoptera: Nymphalidae), with description of the preference on colors of flowers in the flower-visiting behavior. Trans. Lepid. Soc. Jpn, 27, 52-58.
- Maeki, K. O. D. O., & Makino, S. A. J. I. R. O. (1953). Chromosome numbers of some Japanese Rhopalocera. Lepid. news, 7, 36-38
- Ômura, H., & Honda, K. (2003) Feeding responses of adult butterflies, Nymphalis xanthomelas, Kaniska canace and Vanessa indica, to components in tree sap and rotting fruits: synergistic effects of ethanol and acetic acid on sugar responsiveness. Journal of insect physiology, 49(11), 1031-1038 (résumé).
- Tanaka, A., Inoue, M., Endo, K., Kitazawa, C., & Yamanaka, A. (2009). Presence of a cerebral factor showing summer‐morph‐producing hormone activity in the brain of the seasonal non‐polyphenic butterflies Vanessa cardui, V. indica and Nymphalis xanthomelas japonica (Lepidoptera: Nymphalidae). Insect Science, 16(2), 125-130 (résumé).
- (en) Niklas Wahlberg et Sören Nylin, « Morphology versus molecules: resolution of the positions of Nymphalis, Polygonia, and related genera (Lepidoptera: Nymphalidae) », Cladistics, Londres, Wiley-Blackwell, vol. 19, no 3, , p. 213-223 (ISSN 0748-3007 et 1096-0031, DOI 10.1111/J.1096-0031.2003.TB00364.X).