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Kurt Schlesinger (vers 1942)

Kurt Schlesinger (né le à Schmalkalden ; † 1964 aux États-Unis ) était un mécanicien. De nationalité allemande et de confession juive, il s'enfuit aux Pays-Bas en 1939. Il est connu pour avoir été un collaborateur nazi au camp de Westerbrok.

Biographie[modifier | modifier le code]

Kurt Schlesinger naît et grandit à Schmalkalden, une petite ville de Thuringe. Il épouse Thea Francis Klein en 1937. Menacés au cours de la Nuit de cristal (8 au 9 novembre 1938), le couple s'enfuit dès le 12 novembre. Il parviennent à entrer au Pays-Bas et arrivent à Amsterdam le 12 janvier 1939.

où ils sont mis en quarantaine jusqu'à la fin de l'année(???).

Le 6 mars 1940, le couple de réfugiés est interné au camp de transit de Westerbork. Ce camps avait été créé en octobre 1939 par le gouvernement néerlendais pour y interner les réfugiés juifs[1]. Tout comme Kurt Schlesinger, la majorité des personnes internées dans ce camps sont d'origine allemande.

est soumis au travail forcé et doit travailler comme mineur (voir si détails disponibles)

En février 1942, Schlesinger est promu officier en chef du service de sécurité juif. Son adjoint était Heinz Todtmann, le chef de la zone de service I (bureau de commandement). La tâche principale de Schlesinger était l'administration des dossiers des détenus et la production des listes de déportation pour les transports de Juifs, de Sintis et de Roms de Westerbork vers Auschwitz, le camp d'extermination de Sobibor et le ghetto de Theresienstadt . Étant donné que les premiers détenus de Westerbork étaient majoritairement des juifs allemands, et donc la plupart des services de sécurité également, Schlesinger a utilisé sa position de leader pour protéger ses compatriotes de la déportation et pour mettre les détenus juifs néerlandais sur les listes de déportation en priorité. (A sourcer)

Schlesinger habillé comme un "Überpreuße" [2] en culotte, bottes, manteau de cuir et chapeau d'officier. Il prenait régulièrement de l'argent, des objets de valeur et des faveurs sexuelles en échange d'une protection contre l'expulsion ou d'une "meilleure" destination d'expulsion comme Theresienstadt plutôt qu'Auschwitz. Il dirigeait le marché noir du camp. Les jours des déportations, il apparaît sur le quai avec les gardes SS pour surveiller les transports.

Etty Hillesum, témoin contemporain et victime d'Auschwitz, a décrit Schlesinger comme étant "le bras droit" du commandant du camp SS-Obersturmfuhrer Albert Gemmeker . [3] Les jours des déportations, il apparaît sur le quai avec les gardes SS pour surveiller les transports. [4]

Le 1er avril 1945, Gemmeker confia la gestion du camp à Kurt Schlesinger, qui le remit le même jour à Adrianus van As, un non-juif qui était en charge de l'administration alimentaire du camp depuis 1942. Le camp de transit de Westerbork a été libéré par les troupes de l' Armée canadienne le lendemain. Les SS avaient détruit les listes de déportation dans les jours précédents, mais Schlesinger en a caché une copie et l'a remise aux Alliés . En 1946, des poursuites furent engagées contre Schlesinger et d'autres prisonniers actifs dans l'administration du camps, mais elles furent abandonnées. Lors du procès de Gemmeker en 1949 devant le tribunal spécial de Leeuwarden, Schlesinger a témoigné en sa faveur en tant que témoin de la défense.

Schlesinger et sa femme Thea ont émigré le 19 avril. Janvier 1951 par bateau de Rotterdam à New York, États-Unis. Schlesinger n'a été localisé qu'en 1973 par les enquêteurs du deuxième procès contre Gemmeker. Selon sa femme Thea, Schlesinger est décédé en 1964. De plus, Thea Schlesinger a refusé de témoigner contre Gemmeker au consulat allemand. Elle est décédée à Jacksonville, en Floride, en 2002.

En tant que fonctionnaire prisonnier dans le service de sécurité juif allemand corrompu du camp de transit de Westerbork, Kurt Schlesinger a été activement impliqué dans la déportation et le meurtre de plus de 100 000 Juifs.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

https://www.cairn.info/revue-le-genre-humain-2012-1-page-121.htm#no32


Das Polizeiliche Durchgangslager Westerbork [The Police Transit Camp Westerbork]/Hájková, A. (2004). Das Polizeiliche Durchgangslager Westerbork [The Police Transit Camp Westerbork] (pp. 217-248). Metropol.


https://www.cairn.info/revue-revue-d-histoire-de-la-shoah1-2004-2-page-37.htm/de Haan Ido, « Vivre sur le seuil. Judendurchgangslager Westerbork dans l'histoire et la mémoire des Pays-Bas », Revue d’Histoire de la Shoah, 2004/2 (N° 181), p. 37-59. URL : https://www.cairn.info/revue-revue-d-histoire-de-la-shoah1-2004-2-page-37.htm

https://www.cairn.info/revue-revue-d-histoire-de-la-shoah-2006-2-page-331.htm/ Moore Bob, Grierson Karla, « La controverse ininterrompue au sujet du conseil juif d’Amsterdam », Revue d’Histoire de la Shoah, 2006/2 (N° 185), p. 331-353. DOI : 10.3917/rhsho.185.0331. URL : https://www.cairn.info/revue-revue-d-histoire-de-la-shoah-2006-2-page-331.htm

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

[[Catégorie:Décès en 1964]] [[Catégorie:Naissance en 1902]]

  1. Mechanicus Philip, Decourt Laetitia, Kaddour Hinde et al., « Journal. Camp de Westerbork 28 mai 1943 – 28 février 1944 », Po&sie, 2012/4 (N° 142), p. 85-108. DOI : 10.3917/poesi.142.0085. URL : https://www-cairn-info.wikipedialibrary.idm.oclc.org/revue-poesie-2012-4-page-85.htm
  2. Jacob Boas: Boulevard des Misères. 1985 (aus dem Englischen „super-Prussian“ übersetzt).
  3. Etty Hillesum: Etty. The Letters and Diaries of Etty Hillesum 1941–1943. Edited by Klaas A. D. Smelik. Translated by Arnold J. Pomerans. Complete and unabridged. Erdmans u. a., Grand Rapids MI u. a. 2002, (ISBN 0-8028-3959-2) (aus dem Englischen übersetzt).
  4. Jacob Presser: Ashes in the wind. 2010, S. 457 (übersetzt aus dem Englischen).