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Adélaïde d'Anjou (d · h · j · )

brouillons liés


Généalogie[modifier | modifier le code]

chez les historiens[modifier | modifier le code]

  • Yves Sassier, qui n'a aucun mal à admettre le mariage d'Adélaïde d'Anjou avec Louis V (p. 170-171) [il admet seulement les autres mariages avec Étienne de Gévaudan et Guillaume d'Arles, pas Raymond de Toulouse], avec dans un autre passage « "Blanche", l'épouse imaginaire de Louis V (p. 16) »[1]
    • « Bien plus tard, quelques chroniques reprendront le thème et l'enrichiront d'un prétendu mariage entre Hugues Capet et "Blanche", l'épouse imaginaire de Louis V, que ce dernier aurait jetée dans les bras du duc avant de trépasser. » ((Sassier 1995, p. 16)


  • « Il est en revanche totalement aberrant de voir un "royaume dépendant" dans l'Aquitaine confiée à Louis V du <p. 158> vivant de son père, Lothaire : il ne s'agissait ici que d'aider un roi déjà élu et couronné, associé à son père, à mettre la main, grâce à un prétendu mariage, dont Richer est le seul témoin, sur une région largement indépendante — tentative qui, du reste, devait tourner court. » (Brühl 1994, p. 157-158)
  • Lothaire associe au trône, de son vivant, son fils Louis, alors âgé de 13 ans, en le faisant sacrer et couronner à Compiègne à la Pentecôte 979, introduisant ainsi pour la première fois en Francie occidentale une pratique devenue courante chez les rois de Francie orientale du Xe siècle[2].


  • Le médiéviste allemande Carlrichard Brühl[3], qui manifeste son extrême méfiance envers la crédibilité de Richer[4], remet encore en cause en 1994 la réalité du mariage entre Adélaïde et Louis V[5].
  • « La troisième raison qui rend difficile le repérage de l’illégitimité résulte des problèmes que soulève la prétention à considérer des enfants comme illégitimes, parce que l’union de leurs parents l’est. Cela pose, en effet, deux problèmes majeurs d’interprétation. D’une part, parce qu’une union, considérée comme illégitime par les autorités, notamment religieuses, voire seulement par certaines, peut ne pas l’être par d’autres, notamment la famille et l’entourage, par ailleurs prêts à ne suivre les normes imposées qu’autant que celles-ci ne contrarient pas leurs stratégies (25). Ainsi pour le moine rémois Richer qui écrit ses Histoires à la fin du Xe siècle, « le désaccord devint tel » entre le roi Louis V (986-987) et son épouse Adélaïde « qu’un divorce (divortium) ne tarda pas à s’en suivre » (c. 94). Puis, la reine ayant épousé Guillaume d’Arles, « son divorce devint ainsi un adultère public (adulterium publicum) » (c. 95) (26). À une époque où l’Église cherche à imposer plus fermement l’indissolubilité du mariage (27), cette nouvelle union d’Adélaïde qualifiée « d’adultère public » n’est pas légitime aux yeux de l’auteur qui considère, comme d’autres religieux de son époque, qu’Adélaïde ne peut se remarier tant que Louis V est vivant. Pourtant, l’union n’en est pas moins considérée comme légitime par la majorité des élites locales, mais aussi du royaume. Une génération plus tard, parmi les enfants qui naissent de l’union d’Adélaïde et Guillaume d’Arles, figure notamment Constance, qui épouse vers 1004 le roi Robert le Pieux, dont personne ne lui reproche d’être issue d’une union illégitime, y compris les auteurs qui, comme Raoul Glaber (dans ses Histoires écrites dans les années 1030-1040), l’apprécient peu et ne ménagent pas leurs critiques. »
    • (25) Le Jan R., Famille, op. cit., p. 316.
    • (26) Richer, Histoire de France (888-995), éd. et trad. R. Latouche, 2 t., Paris, Les Belles Lettres, 1937, III, 94-95, t. 2, p. 120-121. Sur Adélaïde d’Anjou, voir Stasser T., « Adélaïde d’Anjou, sa famille, ses unions, sa descendance. État de la question », Le Moyen Âge, 103, 1997, p. 9-52. Sur l’échec du mariage de Louis V et d’Adélaïde, voir Joye S. et Santinelli-Foltz E., « Le couple : une définition difficile, des réalités multiples », S. Joye, E. Santinelli-Foltz et G. Bührer-Thierry (dir.), « Le couple dans le monde franc (Ve-VIIIe siècle) », Médiévales, 65 (automne 2013), p. 10-17.
    • (27) Santinelli E., « Introduction », art. cit., p. 14-17.
      • Emmanuelle Santinelli-Foltz, « Naître in ou extralegitimo matrimonio : Le témoignage des sources franques (vie-xie siècle) », dans Carole Avignon (dir.), Bâtards et bâtardises dans l’Europe médiévale et moderne, Rennes, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 978-2-7535-5547-1, lire en ligne), p. 59–82
Emma et Adelaide-Blanche, empoisonneuses de leurs époux
Mort de Louis V

Dans la fiction[modifier | modifier le code]

Traces épiques[modifier | modifier le code]

  • Blanchefleur, épouse de Louis dans le couronnement de Louis ?
    • Léonard Willems, L'élément historique dans le Coronement Looïs: contribution à l'histoire poétique de Louis le Débonnaire, 1896
    • ici
    • Couronnement de Louis sur Arlima, avec lien vers compte rendu ds Romania de l'ouvrage de Willems
  • Blanchefleur, veuve du roi Louis et mère de l'épouse de Hugues Capet, dans Hugues Capet ?

Les Mystères du peuple d'Eugène Sue (1849-1857)[modifier | modifier le code]

Empoisonnement de Lothaire par la reine Emma

Blanche d'Aquitaine[modifier | modifier le code]

Ugo, conte di Parigi[modifier | modifier le code]

  • « After its run at Milan, Ugo had six other productions during the nineteenth century. At Pisa in the spring of 1835 and Trieste that autumn Donzelli repeated the role of Ugo, which he had created (Fanny Persiani was his Bianca at Pisa). In December 1837 it was given at Prague in German, in 1839 at Madrid and in 1846 at Lisbon. (In some of these productions the musico role of Luigi V was taken by a tenor.) The opera then lay dormant until it was recorded in London by Opera Rara in 1977; the recording proves that Ugo hardly deserves the neglect that has been its portion. »[8]
  • « Parts of Ugo went into Sancia di Castiglia, Il Furioso, Parisina, and the 1838 revision of Gabriella di Vergy. On the other hand, a chorus from the earlier Imelda de’ Lambertazzi was used in Ugo. »[9]
identification de la source
  • Alexander Weatherson and John Black, « Ugo, conte di Parigi », Donizetti Society Newsletter, Newsletter 89, June 2003, p. 5-7 [lire en ligne]

Luigi V, re di Francia[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Carlrichard Brühl (trad. de l'allemand par Gaston Duchet-Suchaux, édition française établie par Olivier Guyotjeannin), Naissance de deux peuples, Français et Allemands : IXe-XIe siècle [« Deutschland-Frankreich. Die Geburt zweier Völker »], Fayard, (1re éd. 1990), 387 p. (ISBN 2-213-59344-2 et 9782213593449).
    • commentaire : dispo GB : 943.02 B892n
    • premier choix sur les événements, les institutions, leur interprétation (ex : coutume d'associer l'héritier au trône



À voir[modifier | modifier le code]

  • travaux de Sébastien Fray (ie évêques du Puy, intervention d'Adélaïde et de ses fils en faveur de Guy d'Anjou)


CC notes de recherche reine de France, à débordeliser[modifier | modifier le code]

  • travaux de B. Bachrach, Halphen, Guillot sur le comté d'Anjou
  • Azalais-Blanche d'Anjou
  • trad. Richer, Raoul Glaber, etc.
la légende de la "reine Blanche" ou Blanche d'Aquitaine
  • sous le nom de Blanche d'Aquitaine ou "reine Blanche", accusée depuis Adémar de Chabannes d'avoir empoisonnée Louis V
  • tradition depuis Gervais de Tilbury : Hugues Capet aurait épousé Blanche, veuve de Louis V (qui aurait empoisonné ou non son 1er époux à l'instigation de Hugues, son amant), pour monter sur le trône
  • autre version : Louis V lègue par testament son royaume à son épouse Blanche (ou à Hugues Capet), à condition que Hugues épouse Blanche
  • Crisp, Consanguinity and the Saint-Aubin Genealogies https://www.academia.edu/15230331


  • tradition historiographique
    • François Eudes de Mézeray, Histoire de France, depuis Faramond jusqu’à maintenant, Paris, vol. 1, 1643*** (important pour la légende de Blanche, voir Louis V, Hugues Capet...)
    • ici
    • ici (discussion Sismondi)
    • ici
    • ici
    • ici "Constance d'Aquitaine"
    • Gervais de Tilbury, traduit en français à la renaissance, donc perpétuation de cette légende
    • père Anselme
    • ici
    • lien avec chanson de geste Hugues Capet
    • réfutation ici
    • ici
    • ici
    • ici
    • "Même pour donner à ce legs plus de vraisemblance encore, certains ajoutaient que Louis V avait fait son testament en faveur de sa femme Blanche, mais sous la promesse que Hugues Capet épouserait cette dernière dès que les délais fixés", ici, Le sacre et le couronnement des rois de France dans leurs rapports avec les lois fondamentales, 1921, p. 54***
  • chanson de geste Hugues Capet
  • Eugène Sue, Les Mystères du peuple ici et
    • la reine Blanche empoisonne Louis V à l'instigation de Hugues Capet, son amant


  • Blanche d'Aquitaine ou Le dernier des Carlovingiens, pièce de théâtre où les reines Emma et Blanche empoisonnent toutes deux leurs époux respectifs
    • Barbara T. Cooper, « Le régicide au théâtre sous la Restauration : l'exemple de 'Blanche d'Aquitaine' d'Hippolyte Bis (1827) », Paul Mironneau et Gérard Lahouati, éd., Figures de l’histoire de France dans le théâtre au tournant des Lumières, 1760-1830, Oxford, Voltaire Foundation (Studies on Voltaire and the eighteenth century), 2007, (ISBN 978-07 29409094), 0435-2866 résumé (dispo UL: PQ 2105 A2 B561 2007:07)
    • résumé de la pièce
    • notice ici
    • Maurizio Melai, Légitimité et imposture politique dans la tragédie de la Restauration, http://www.cellf.paris-sorbonne.fr/sites/default/files/articles/texte_17.pdf (censure de la pièce)
    • Marie-Bernadette Bruguière, « La source oubliée d'un opéra de Donizetti : de Blanche d'Aquitaine à Ugo, conte di Parigi », Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, série 16, tome 10 (ou 8/9 ?), vol. 151, 1989 (vol. 8/9), p. 209-234. (dispo UL : AS 162 T725 A168 151 1989)
    • Legoy Corinne, « Sous la plume du pouvoir, le public de théâtre entre 1815 et 1830 : l'embarrassant miroir d'une nation souveraine », Parlement[s], Revue d'histoire politique, 3/2012 (n° HS 8), p. 95-108.
    • "Blanche d'Aquitaine et Ugo conte di Parigi : d'un drame politique orléaniste à une tragédie passionnelle légitimiste ?", dans Opéra, politique et droit, Mélanges Marie-Bernadette Bruguière
    • dispo en ligne ici?
    • Ugo, conte di Parigi" de Donizetti : un opéra légitimiste ? Bruguière, Marie-Bernadette, p. 95-111, in Etat. Révolutions. Idéologies, Actes du colloque de l'Association Française des Historiens des Idées Politiques (AFHIP ..., 1988, 1989 Dispo UL JA 81 A849 1988
    • autres travaux de MB Bruguière

Ashbrook, William. “Donizetti and Romani.” Italica, vol. 64, no. 4, 1987, pp. 606–631., www.jstor.org/stable/479240.

  • recherche mot-clé avec "reine Blanche" "Carlovingiens" "Blanche d'Aquitaine" "Gervais de Tilbury"...
opéra Ugo, conte di Parigi
  • Alexander Weatherson and John Black, Ugo conte di Parigi - Its source, and the Convenienze Teatrali which led to its short life on the stage, The Donizetti Society, London, 1985 (sans doute publié comme article de revue avant, Donizetti Society Journal)


analyses historiques récentes
  • Laurent Theis, 3 juillet 987. L'avènement d'Hugues Capet, à voir
  • Yves Sassier, Hugues Capet: naissance d'une dynastie, 1987, p. 16 ""Blanche", l'épouse imaginaire de Louis V"
  • Christian Amalvi, « L'historiographie française face à l'avènement d'Hugues Capet et aux terreurs de l'an Mil (1800-1914)», Religion et culture autour de l'an Mil, 1990 p. 245-250; aussi dans De l'art et la manière d'acommoder les héros de l'histoire de la France, 1988, p. 116-145 (les 2 dispo UL)


autre fiction potentielle ?


comtes d'Anjou
l'empoisonneuse
  • travaux de F. Collard
  • travaux de Collard, Le crime de poison au Moyen Age, Pouvoir et poison, etc.
  • Collard Franck, « Venenosa mulier coronata. Variations sur le thème de la reine empoisonneuse dans l'Occident médiéval », Reines et princesses au Moyen Âge, Actes du Ve colloque du CRISIMA (Montpellier, novembre 1999), M. Faure (éd.), Montpellier, 2001, p. 304-322.
  • Geneviève Bührer-Thierry, « Reines adultères et empoisonneuses, reines injustement accusées: la confrontation de deux modèles aux VIIIe-Xe siècles »
  • Bührer-Thierry Geneviève. La reine adultère. In: Cahiers de civilisation médiévale, 35e année (n°140), Octobre-décembre 1992. pp. 299-312.


  • Emmanuelle Santinelli-Foltz, « À la recherche des empoisonneuses du haut Moyen Âge », dans Lydie Bodiou, Frédéric Chauvaud et Myriam Soria (dir.), Les vénéneuses. Figures d’empoisonneuses de l’Antiquité à nos jours, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2015. (dispo en ligne BAnQ)


  • tradition de la reine adultère ayant empoisonné Lothaire
  • tradition tirée des miracles de saint genou (?), rapportée par Adhémar de Chabannes (R. Landes)
    • Ademari Cabannensis Chronicon, Turnhout : Brepols, 1999, lib. 33, c. 66, p. 185-187 (édition annotée de la chronique par Bourgain et Landes) (dispo UL : BR 60 C8222 129)
    • Richard Allen Landes, Relics, Apocalypse and the Deceits of History : Ademar of Chabannes, 989-1034. Cambridge, Harvard Univers. Pr., 1995 (pas dispo UL, mais accessible sur Google Books), p. 183-193; 374-376
    • Richard Allen Landes, « L'accession des Capétiens : Une reconsidération selon les sources aquitaines », Religion et culture autour de l'an mil : royaume capétien et Lotharingie (colloque Hugues Capet), 1990, p. 151-166 (UL : DC 83 C714r 1990 - Prêté jusqu'au 2016-09-02)
ico

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Sassier 1995, p. 16, 170-171.
  2. Brühl 1994, p. 159-160, 247.
  3. Claude Nicolet, « Allocution à l'occasion du décès de M. Carlrichard Brühl, associé étranger de l'Académie », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 141, no 1,‎ , p. 109-111 (lire en ligne).
  4. Par exemple, voir Brühl 1994, p. 254-257.
  5. Brühl 1994, p. 158, 247-248 : « L'affaire n'est connue que par l'imaginatif Richer et me paraît douteuse (p. 248) ».
  6. Hippolyte Bis, Blanche d'Aquitaine ou Le dernier des Carlovingiens, tragédie en cinq actes, Paris, L. Tenré, 1827 [lire en ligne sur Gallica] [lire en ligne sur Google Livres]
  7. Blanche d'Aquitaine, notice de la base documentaire La Grange, sur le site de la Comédie-Française (page consultée le 31 janvier 2017).
  8. Ashbrook 1983, p. 621, note 50.
  9. Ashbrook 1983, p. 621, note 51.
  10. https://uwaterloo.ca/margot/margot-projects/german-adaptations-french-chansons-geste