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Miryam Houali
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Domaine
Jeu vidéo

Miryam Houali est une créatrice de jeux vidéo française de la scène indépendante[1], cofondatrice d'Accidental Queens, un studio de création de jeux vidéo installé dans le département Nord de la France qui s'est d'abord fait connaître par son titre de lancement A Normal Lost Phone.

Parcours[modifier | modifier le code]

Miryam Houali naît en 1991[2]. Titulaire d'un bac littéraire, elle décroche d'abord un certificat d'études supérieures en 2D/3D/Video à l’Institut supérieur des arts appliqués (LISAA) à Paris en 2011, puis obtient en 2014 un master jeux et médias interactifs numériques en spécialité « conception visuelle » à l’École nationale du jeu et des médias interactifs numériques d'Angoulême (Cnam-Enjmin)[3][4]. Entre les deux écoles, elle essaie de s'installer à Londres en freelance dans les milieux de l'animation sans grand succès, raconte-t-elle, du fait de son « manque d'expérience et de réseau »[3]. Elle complète ses études en licence d'histoire de 2014 à 2017 à l'Université Paris VII - Denis Diderot[5].

En mars 2016, alors qu'elle vit de petits contrats en tant que graphiste indépendante, Myriam Houali rejoint l'équipe qui est à l'origine du jeu A Normal Lost Phone pendant la phase de développement de ce dernier, à la fois par intérêt pour le projet et à titre bénévole. Le jeu est issu d'une game jam et commence à susciter de l'intérêt et se diffuser. Graphiste, Houali est chargée d'abord d'assurer la communication visuelle dans le cadre du lancement[6] mais s'investit finalement dans l'ensemble de la graphique au sein du groupe[7]. Peu après son arrivée en avril 2016, ensemble avec l'équipe du jeu, Houali lance le collectif « Accidental Queens » afin d'assurer une représentation plus solide de l'équipe des créateurs auprès des médias dans la phase médiatisation qui a commencé[6]. En avril 2017, exactement un an après la création du collectif, celui-ci se transforme en véritable studio de jeu vidéo doté d'une structure légale. Diane Landais, Myriam Houali et Elizabeth Maler en sont les cofondatrices[8]. Le studio conserve le nom du collectif : Accidental Queens. La nouvelle structure a pour but en particulier d'aider à sceller partenariats et accords pour le jeu A Normal Lost Phone qui continue de gagner en notoriété et diffusion, comme l'explique Houali au Game Camp France 2018[9] devant la communauté du jeu vidéo française rassemblée à l'initiative du Syndicat national du jeu vidéo.

Dans la foulée du succès de A Normal Lost Phone, Myriam Houali travaille avec son équipe au jeu Another Lost Phone : Laura's Story, pour lequel elle prend la direction artistique et, à nouveau, le poste de communication[10]. Le jeu, qui sort d'abord sur iOS, Android et PC en septembre 2017 avant d'être transposé sur Nintendo Switch en avril 2018, reprend le concept de A Normal Lost Phone avec une histoire différente[10]. Le studio travaille également à un nouveau jeu au concept cette fois différent, basé sur le son et abordant les problématiques de l'information[11] : Alt-Frequencies, d'abord appelé « project 91.1 FM », dont la sortie est planifiée pour 2019. Houali y prend à nouveau les fonctions de designer graphique et de chargée de communication[11].

Réflexion sur la scène alternative du jeu vidéo[modifier | modifier le code]

Dans une interview à France Culture[1], Miryam Houali, qui établit un parallèle entre la scène alternative du jeu vidéo et le « cinéma d'auteur », relève l'importance de l'expérimentation menée par les scènes alternatives du jeu vidéo en marge de la scène classique grand public. Cette expérimentation, dit-elle, autorise plus facilement « différents genres de jeux qui s'adressent de plus à différentes sensibilités aussi, ce qui permet d'aborder des thèmes sérieux », voire à rendre visibles de nouveaux thèmes, comme dans le cas de ce que fait Accidental Queens avec le jeu A Normal Lost Phone qui s'intéresse à la transidentité, ou sa suite Another Lost Phone: Laura's Story, qui aborde le sujet des violences conjugales. Ces thèmes n'ont pas besoin d'être forcément au cœur du jeu, selon elle, mais il est important, et intéressant, que les jeux vidéo puissent refléter en arrière-plan la diversité de la société dans sa diversité culturelle[12].

Plus généralement, note Houali, la scène alternative du jeu vidéo favorise « une plus grande diversité de créateurs de jeux et donc de faire émerger des jeux plus divers aussi »[1]. L'enjeu, insiste-t-elle, n'est pas que thématique : il concerne aussi l'utilisation de nouvelles formes. Ainsi, à propos de A Normal Lost Phone, elle note que la « curiosité » du joueur est un moteur important particulièrement travaillé par son équipe d'Accidental Queens. Un but ultime est ici « [d']attirer des gens qui ne se considèrent pas comme des joueurs »[1]. Houali résume ultérieurement son propos en évoquant le projet créatif porté par Accidental Queens  : « Nous cherchons à créer des jeux qui intègrent des mécaniques nouvelles et explorent des sujets de la vie quotidienne ainsi que des questions de société, à travers des outils de narration innovants. Nous sommes persuadées que les jeux vidéo peuvent être divertissants tout en étant porteurs de valeurs sociales et de messages forts auprès d'un public large et divers. »[4]

Miryam Houali prend aussi position en faveur d'une plus grande diversité de genre et l'inclusion de plus de femmes dans le milieu du jeu vidéo[13][9] s'impliquant dans la communauté française des créateurs de jeux vidéo[14] et auprès des étudiants de la filière[13].

Références[modifier | modifier le code]


  1. a b c et d Marie Richeux, « Le Jeu (3/5) Jeux vidéo, les scènes alternatives : Simon Bachelier, Thomas Sandmeier, Pauline Devolle et Miryam Houali », France Culture,‎ (lire en ligne)
  2. « Miryam HOUALI - Dirigeant de la société Accidental Queens - BFMBusiness.com », sur dirigeants.bfmtv.com (consulté le )
  3. a et b Alice Raybaud, « Miryam Houali, une « reine » dans le monde masculin du jeu vidéo », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. a et b « Profil de Miryam Houali », sur LinkedIn (consulté le )
  5. « Miryam Houali », sur LinkedIn (consulté le )
  6. a et b Gamelier, « Les coulisses de A Normal Lost Phone avec Elizabeth Maler », (consulté le )
  7. (en-US) « How indie studio Accidental Queens emerged from a game jam », sur VentureBeat, (consulté le )
  8. (en) « Accidental Queens Factsheet », sur Accidental Queens, site officiel (consulté le )
  9. a et b Game Camp, « Retour sur la production des jeux "Lost Phones" | Accidental Queens | Game Camp France 2018 », (consulté le )
  10. a et b (en) « Another Lost Phone : Laura's story », sur Accidentalqueens.com (consulté le )
  11. a et b (en) « Alt Frequencies », sur Accidental Queens (consulté le )
  12. CanasucreProductions, « RENCONTRES #6 - Accidental Queens : "Jeu vidéo et phénomènes de société" », (consulté le )
  13. a et b « Portrait de Miryam Houali, la patronne de Accidental Queens qui tient tête aux mecs », sur Good Game, (consulté le )
  14. Syndicat National du Jeu Vidéo, « 10 ans SNJV : une aventure collective », (consulté le )

Catégorie:Créatrice de jeux vidéo