Utilisateur:Serge Ottaviani/Verrerie de Fourmies

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Verrererie du Houy - Verrerie de Monplaisir
Verreries de Fourmies
La verrerie
Présentation
Type
Verrerie
Destination initiale
Fabrication de produits verriers
Construction
1599 - 1620
Propriétaire
Commune deFourmies
Localisation
Pays
Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte de France
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Localisation sur la carte du Nord
voir sur la carte du Nord

Les Verreries de Fourmies sont la verrerie du Houy fondée en 1599 et la Verrerie de Montplaisir en 1620. Elles sont les premières verreries installées dans le département du Nord à Fourmies [1][2]

Contexte[modifier | modifier le code]

Un peu d'Histoire[modifier | modifier le code]

Fourmies - Entrée de la verrerie noire
Fourmies - Entrée de la verrerie

Fonder une verrerie était un privilège donné à une noblesse par décision royale. Le seigneur de Fourmies Colnet de Montplaisir fondera ainsi deux verreries sur ses terres afin de rentabiliser ses immenses propriétés foncières forestières. [3] Cette famille de Colnet, originaire d'Italie, fonde sur le territoire de Fourmies la verrerie Du Houy puis un peu plus tard celle du Monplaisir [4]

La verrerie de Montplaisir ou Monplaisir est spécialisée dans la fabrication de cristaux et de Globeterie[5].

La famille de Colnet est toujours propriétaire de la verrerie en 1841 avec Auguste de Colnet[6]

verrerie Legrand, Lenain, Macaigne et d’Hinzelin[modifier | modifier le code]

Cette verrerie est fondée en 1868 . Le premier gérant est Alcide Lenain, cousin et associé, fils d’un greffier de justice de paix, ancien élève au Lycée impérial de Douai, sorti de l’ École Centrale de Paris, promotion 1864, spécialité mécanicien. L’affaire débute. Alcide décède Lenain en 1878[7].

Les Verreries Mulat, Legrand et Cie[modifier | modifier le code]

Fourmies verrerie Mulat, Legrand e& Cie
Fourmies - verrerie noire après explosion 14 18
Fourmies - verrerie après explosion

Pierre Alexandre Mulat, né le 27 mars 1840 à Doingt-Flamicourt, décédé le 7 décembre 1920 à Paris, ingénieur de l'École centrale Paris, conseiller général du Canton de Trélon (1892-1904) qui exploitera la verrerie à partir de 1874, après avoir racheté les parts d'Alcide Lenain [7] et acquis en 1884 un brevet d'un moule pour bouteilles champenoises.[8]

En 1911 la verrerie de Montplaisir est toujours en activité avec des conditions de travail trés pénibles. Les enfants sont aux fours[9].

Lors de sa retraite en 1918 l'armée allemande rassemble des wagons de munitions en gare de Fourmies et n'hésite pas à les faire sauter du 8 au 9 novembre 1918. Une terrible déflagration ravagea la gare et ses abords immédiats dont la verrerie.


Après la première guerre, et suite aux dégâts dues à l' explosion, la verrerie fut transformée et modernisée. Elle fabriquera désormais des bouteilles par un procédé entièrement automatique. Elle fermera en 1958.

Matières premières[modifier | modifier le code]

La carrière de Trélon à proximité de Fourmies fournie du grès et du sable qui sera transformé en verre à Fourmies[10]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Briand de Verzé, Dictionnaire complet, géographique, statistique et commercial de la France, (lire en ligne)
  2. Louis Bougier, Précis de géographie physique, politique et militaire : à l'usage des candidats aux écoles militaires et aux deux baccaluréats, Germer-Baillière (Paris), (lire en ligne)
  3. François-Alexandre Aubert de la Chesnaye des Bois, Badier, Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de la France, l'explication de leurs armes, & l'état des grandes terres du royaume ... On a joint ... le tableau généalogique, historique, des maisons souveraines de l'Europe, & une notice des familles étrangères, les plus anciennes, les plus nobles, & plus illustrés ., Chez la veuve Duchesne ... et l'auteur, (lire en ligne), COLNET DE MONTPLAISIR en Hainaut & en Picardie. Cette Famille dont il est parlé dans V Armoriai de France Registre V Part I n a une filiation suivie que depuis Englebert de Colnet. Ecuyer marié par contrat du 2 Juin 1621 à Françoise de Bossu fille de Jean & de Marie Huart. Charles de Colnet sorti de lui au quatrième degré Ecuyer Seigneur de Montplaisir de la Clopperie en partie & du Fief du Houy fit hommage le 7 Août 173 1 au Duc d' Ôrléans pour le Fief du Houy situé au territoire de Fourmies & relevant de la Terre & Pairie d Avesoes II en rendit encore un autre le 29 Juillet 1739 étant alors Lieutenant dans le Régiment de Soissonnois où il a servi pendant cinq ans en la même qualité II a épousé par contrat du 10 Avril 1741
  4. Société archéologique de Vervins, La Thiérache: bulletin de la Société archéologique de Vervins (Aisne),, vol. 10 à 12, Au secrétariat de la Société, (lire en ligne)
  5. Andraud, Adolphe Gustave Blaise, Blanqui (Adolphe-Jérôme, M.), Encyclopédie du commerçant: Dictionnaire du commerce et des marchandises, contenant tout ce qui concerne le commerce de terre et de mer .., Guillaumin et Cie, (lire en ligne), à Fourmies la verrerie de Montplaisir une des plus anciennes de France, on y fabrique des cristaux et de la gobeleterie
  6. A. Cambon, Almanach général des commerçans de Paris et des départemens : contenant plus de 100,000 adresses vérifiées à domicile, au bureau de l'Almanach des commerçans (Paris), (lire en ligne)
  7. a et b « Journée d’études Verre & Histoire », sur http://verrehistoire.typepad.com, (consulté le )
  8. « Pierre Alexandre Mulat », sur Base Léonore cote LH/1962/69 (consulté le )
  9. La Nouvelle revue, La Nouvelle revue, (lire en ligne), Je suis enfin sur la route qui mène à la verrerie de Montplai.sir. Je croise des convois de charbon qui descendent du département du Nord. A ma droite les champs sont protégés par de verdoyantes haies vives, hérissées de chênes; quelques flaques d'eau où se promènent des oies, s'étendent à ma gauche. Les maisons deviennent plus nombreuses des pierres de taille, par exception, en forment les encoignures. Quelques pas plus loin, je suis arrêté par l'enterrement d'un ouvrier verrier. Quatre hommes vêtus de haillons suivent le cercueil. Cet abandon et cettemisère me serrent le cœur. Une allée s'ouvre devant moi un étang mouille ses bords. L'eau est croupissante les plantes aquatiques y abondent. r11'eYtrémité, se dessinent les murs sombres d'une usine. Il n'y a que fumée autour. Des masses incandescentes rayonnent à l'intérieur. Je suis à la verrerie'de Montplaisir, propriété de la famille de C. La maison du propriétaire fait face à l'usine; la forê.t est derrière; des piles énormes de bois à brùler sont entassées près d'un bâtiment, qui laisse échapper une odeur âcre. C'est là que l'on enfume le bois pour le sécher. Des marchands, habillés d'une blouse et d'une culotte de toile bleue, arrivent, sur de longues voitures à claire voie, prendre la gobeleiterie qu'ils vendent aux foires. Ils s'arrêtent sous deux arbres gigantesques, qui se dressent au milieu de la cour. La halle, qui contient les fours des verriers, est bâtie en pierres de lave. Tout d'abord, en y entrant, on ne voit rien. Voici ce que je distingue à peine: sur une plate-forme de bois s'agitent des ouvriers autour des fours, gorgés de matière en fusion; ils sont à moitié nus leur chemise eiitr'ouverte montre leur peau bistrée par le feu la sueur ruisselle sur leur front. Ils n'ont presque point de barbe et le sommet de leur cràne se dénude. Autour d'eux, des enfants en grand nombre, plus nus encore que les hommes, hâves, chétifs, informes, les mains calleuses, le regard atone. Ils sont les plus.à plaindre. Ils vont, viennent, se faufilent jusqu'à la gueule des fours, cueillent la matière incandescente et la portent aux ouvriers. Quelques-uns, harassés de fatigue et de faim, se dérobent sous des planches, et vont, de temps en temps, puiser dans un vase ébréché, un peu de soupe refroidie. Et ainsi, durant huit heures, jusqu'à ce que soit vidée complètement la charge des fours. Hommes et enfants, astreints à cette besogne, ont une vie misérable. Il leur faudrait une nourriture saine, abondante, réconfortante, et ils n'ont qu'une nourriture incomplète et maigre; ils devraient observer un régime sobre, et ils se laissent aller aux excès. Malgré la surveillance, ils boivent des liqueurs fortes, pendant leur travail, pour mieux supporter, disent-ils, les accablantes fatigues de leur métier. Leur salaire est élevé, proportionnel à la tàche accomplie, près de cinq lrancs par jour mais, en général, cet' argent est mal employé, soustrait aux dépenses du ménage et dissipé en débauches. Les femmes sont en petit nombre dans les verreries elles travaillent à l'emballage de la gobeletterie. Ce sont elles qui l'enveloppeni de foin et de paille et la disposent sur des châssis où elle est enlevée pour la vente.
  10. Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille, Recueil des travaux de la Société des sciences, de l'agriculture et des arts, de Lille, (lire en ligne), La carrière s exploite depuis environ quinze ans le grès sert pour le pavage et le sable inférieur s emploie pour l usage des verreries de Trélon Fourmies Sars etc