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Impacts[modifier | modifier le code]

Place du 6-Décembre-1989, Montréal, Nef pour quatorze reines par Rose-Marie Goulet

L'événement a eu de nombreuses conséquences physiques, sociales, existentielles, financières et psychologiques, dont le trouble de stress post-traumatique chez les témoins et les blessés parmi les étudiants et les membres du personnel de l'université. Certains étudiants se sont suicidés[1]. D'après les lettres d'adieux d'au moins deux d'entre-eux, l'angoisse vécue après le massacre serait responsable de leur geste désespéré[1]. Neuf ans après, des survivants sont toujours hantés par l'événement, bien qu'avec le temps cela s'estompe tranquillement[1],[2].

Intervention policière[modifier | modifier le code]

La lenteur de l'intervention policière lors des événements, laissant un certain temps à Lépine pour perpétrer le massacre, fut lourdement critiquée. Les premiers officiers arrivés sur place ont établi un périmètre de sécurité autour de l'édifice et ont attendu avant d'y entrer. Pendant ce temps, plusieurs femmes étaient tuées à l'intérieur[3].

Le comportement de la police vis-à-vis des tirs d'arme à feu changea en conséquence. Les protocoles d'intervention furent révisés, ce qui permit plus tard de minimiser le nombre de victimes lors de la fusillade au collège Dawson, une autre tuerie en milieu scolaire québécois[4].

Contrôle des armes à feu[modifier | modifier le code]

Le massacre remis sur la scène publique le mouvement pour le contrôle des armes à feu canadiennes. Heidi Rathjen, une femme qui était dans une salle de classe épargnée par Lépine lors de la fusillade, a organisé, avec Wendy Cukier, la Coalition pour le contrôle des armes (Coalition for Gun Control)[5]. Susan et Jim Edwards, les parents de l'une des victimes, s'y sont également fortement impliqués[6].

Leur actions, jointe à celles d'autres intervenants, ont menées à l'adoption, en 1995, de la Loi sur les armes à feu (projet de loi C-68), qui met en place des mesures plus strictes relatives aux armes à feu présentes sur le territoire canadien[5]. Ces mesures impliquent de nouvelles conditions concernant l'entraînement des propriétaires d'armes à feu, un profilage des demandeurs, de nouvelles règles sur l'entreposage des armes à feu et munitions ainsi qu'un programme d'enregistrement de toutes les armes à feu, le Registre canadien des armes à feu. Depuis sa mise en application, ce programme d'enregistrement est fortement controversé et donne lieu à des débats partisans, certaines critiques affirmant que cette action politique, initiée par le gouvernement libéral de Jean Chrétien, est dispendieuse et inapplicable[7].

Le gouvernement conservateur de Stephen Harper a repoussé la date limite pour l'enregistrement des armes à feu et a amendé la loi afin d'éliminer les amendes en cas de non-respect de l'enregistrement. Le gouvernement a justifié cette amendement en affirmant qu'un renforcement du mandat ciblerait les chasseurs et tireurs sportifs plutôt que les criminels. Cette position fut critiquée et le support au programme d'enregistrement s'est intensifié suite à d'autres tueries en milieu scolaire telles la fusillade au collège Dawson et celle de Virginia Tech[8],[9].

Violence contre les femmes[modifier | modifier le code]

Le massacre a galvanisé les mouvements féministes canadiens. Ils y ont vu un symbole de violence faite contre les femmes. La féministe canadienne Judy Rebick a déclaré « Nous promettons que la mort de ces jeunes femmes ne sera pas vaine. Au-delà du deuil, nous allons nous organiser pour mettre fin à la violence masculine contre les femmes. »[10].

En réaction à la tuerie, un sous-comité sur le statut des femmes fut créé par la chambre des communes. En juin 1991, il publia un rapport intitulé The War against Women (La Guerre contre les femmes)[11]. Suivant ses recommandations, le gouvernement fédéral a établit le Canadian Panel on Violence Against Women en août 1991. Le panel publia le rapport final Changing the Landscape: Ending Violence – Achieving Equality en juin 1993. Le panel y propose un plan d'action national en deux volets, le Equality Action Plan et une politique de tolérance zéro (Zero Tolerance Policy), créés pour améliorer l'égalité des hommes et des femmes et réduire la violence faite contre les femmes par les politiques gouvernementales.

Des critiques du panel ont mentionné que le plan ne donnait aucune échéance ni aucune stratégie d'application malgré ses quelques quatre cents recommandations[12].

Controverse[modifier | modifier le code]

Memorial at John Hodgins Engineering Building, McMaster University

Le mouvement féministe se fait souvent critiquer de reprendre le massacre comme un symbole de la violence masculine à l'endroit des femmes. Charles Rackoff, un professeur en informatique de l'Université de Toronto, a comparé les vigiles, lors des veilles funèbres des victimes, au Ku Klux Klan (KKK). « Le but est d'utiliser la mort de ces gens comme une excuse pour promouvoir l'agenda de la branche féministe d'extrême-gauche »[13], dit-il, ajoutant que n'est pas plus justifié que le KKK utilisant le « meurtre d'une personne blanche par une personne noire comme une excuse pour promouvoir leur agenda »[14],[15].

Des critiques moins virulentes affirmèrent que Lépine était un cas isolé ("lone gunman") qui ne représentait pas les hommes en général, que la violence contre les femmes n'est ni condamnée, ni encouragée officiellement ou non-officiellement dans la culture occidentale. Selon cette perspective, l'attitude moralisante féministe est une source de division sociale basée sur le genre, division blessante puisqu'elle attribue la culpabilité de la violence contre les femmes à tous les hommes plutôt qu'à une propension individuelle.[16]

Men have also been subjected to criticism since the incident. Male survivors of the massacre have been condemned for not intervening to stop Lépine. In an interview immediately after the event, a reporter asked one of the men why they "abandoned" the women when it was clear that Lépine's targets were women.[17] René Jalbert, the sergeant-at-arms who persuaded Denis Lortie to surrender during his 1984 attack, said that someone should have intervened at least to distract Lépine, but acknowledged that "ordinary citizens cannot be expected to react heroically in the midst of terror."[18] Newspaper columnist Mark Steyn suggested that the alleged male inaction during the massacre illustrated a "culture of passivity" prevalent among men in Canada, which enabled Lépine’s shooting spree: "Yet the defining image of contemporary Canadian maleness is not M Lepine/Gharbi but the professors and the men in that classroom, who, ordered to leave by the lone gunman, meekly did so, and abandoned their female classmates to their fate—an act of abdication that would have been unthinkable in almost any other culture throughout human history."[19]
Male students and staff expressed feelings of remorse for not having attempted to prevent the shootings,[20] but Nathalie Provost, one of the survivors, said that she felt that nothing could have been done to prevent the tragedy, and that her fellow students should not feel guilty.[21]

Commemoration[modifier | modifier le code]

Since 1991, the anniversary of the massacre has been designated the National Day of Remembrance and Action on Violence Against Women, intended as a call to action against discrimination against women.[22] A White Ribbon Campaign was launched in 1991 by a group of men in London, Ontario, in wake of the massacre, for the purpose of raising awareness about the prevalence of male violence against women, with the ribbon symbolizing "the idea of men giving up their arms."[23] Commemorative demonstrations are held each year on December 6 across the country in memory of the slain women and numerous memorials have been assembled.[24]

Nef pour quatorze reines (Nave for fourteen queens), detail.

The Place du 6-Décembre-1989 in the Côte-des-Neiges/Notre-Dame-de-Grâce borough of Montreal was created as a memorial to the victims of the massacre. Located at the corner of Decelles Avenue and Queen Mary Road, a short distance from the university, it includes the art installation Nef pour quatorze reines (Nave for Fourteen Queens) by Rose-Marie Goulet.[25] It is the site of annual commemorations on December 6.

A memorial erected in Vancouver sparked controversy because it was dedicated to "all women murdered by men", which critics say implies all men are potential murderers.[26] As a result, women involved in the project received death threats and the Vancouver Park Board subsequently banned any future memorials that might "antagonize" other groups.[27][28]

The event has also been commemorated through references in television, theatre, and popular music. A play about the shootings by Adam Kelly called The Anorak was named as one of the best plays of 2004 by the Montreal Gazette.[29] A movie entitled Polytechnique has been filmed by Quebec director Denis Villeneuve and is scheduled for release on February 6, 2009.[30][31] Its release has sparked controversy in Quebec.[32]

Additionally, several songs have been written about the events in different musical genres, including "Montreal" by rock band The Tragically Hip, "Montreal Massacre" by the death metal band Macabre, "This Memory" by the folk duo the Wyrd Sisters, "Montreal, December '89" by Australian folk singer Judy Small on her 1990 album Snapshot. and "Des Hautes Profondeurs du Ciel / From The Deep Peaks of Heaven" by Montreal band Eden106. "Gunshow", the season ten premiere episode of Law & Order, was based partly on this event and the Columbine shooting.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c G. Parent, « Conséquences à long terme d'un mass murder: le cas de Polytechnique, neuf ans plus tard », The International Journal of Victimology, vol. 1, no 3,‎ (lire en ligne)
  2. (en) Tu Thanh Ha, « When the snowflakes start to fall, we all remember », Globe and Mail,‎ (lire en ligne)
  3. (en)Robert Sheppard, « A sea change in police tactics when it comes to gunmen », sur CBC News, (consulté le )
  4. (en) Peter Rakobowchuk, « Lessons learned from 1989 Montreal massacre help save lives at Dawson college », Presse canadienne,‎ (lire en ligne)
  5. a et b (en) Heidi Rathjen et Charles Montpetit, December 6: From the Montreal Massacre to Gun Control, Toronto, McClelland & Stewart, (ISBN 0-771061-25-0).
  6. (en) Denny Boyd, « Couple salvages purpose from their daughter's tragic death », The Vancouver Sun,‎ , B1.
  7. (en) John Dixon, « A gang that couldn't shoot straight », The Globe and Mail,‎ (lire en ligne).
  8. (en) Keith Leslie, « Ontario blasts Ottawa on gun registry », The Globe and Mail,‎ (lire en ligne).
  9. (en)« Polytechnique massacre victims remembered », sur CBC News, (consulté le ).
  10. (en)"The death of those young women would not be in vain, we promised. We would turn our mourning into organizing to put an end to male violence against women." dans Judy Rebick, « Where's the funding for abused women? », CBC, (consulté le )
  11. (en) David Vienneau, « Probe on violence toward women blocked », Toronto Star,‎ , A4
  12. (en)Sandra Harder, « Violence against women: the Canadian Panel's final report », Gouvernement du Canada (consulté le )
  13. "The point is to use the death of these people as an excuse to promote the feminist/extreme left-wing agenda".
  14. "murder of a white person by a black person as an excuse to promote their agenda."
  15. (en) CBC news, « Professor criticizes Montreal massacre memorials », CBC,‎ (lire en ligne)
  16. (en) Barbara Kay, « Lone gunman: The Ecole Polytechnique massacre was a freak tragedy. So why is every man made to feel guilty for it? », National Post,‎ (lire en ligne)
  17. Lee Lakeman, « Women, Violence and the Montreal Massacre », Vancouver Rape Relief and Women’s Shelter (consulté le )
  18. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées macleans
  19. (en) Mark Steyn, « A Culture of Passivity », National Review,‎ (lire en ligne)
  20. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées cernea
  21. (en) Elizabeth Kastor, « In Montreal, A Survivor Heals After The Horror; 23-Year-Old Student Tried To Reason With Killer », The Washington Post,‎ , p. B1
  22. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Day
  23. (en) « Men wearing white ribbons », CBC,‎ (lire en ligne)
  24. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées citynews
  25. (en) CBC news, « Monument to slain women unveiled », CBC,‎ (lire en ligne)
  26. Charles Campbell, « Magnets for Memory », The Tyee, (consulté le )
  27. Rachelle Cooper, « Book a Monument to Canadian Women Murdered by Men », at Guelph, (consulté le )
  28. Gordon Brent Ingram, « Contests over social memory in waterfront Vancouver: Historical editing & obfuscation through public art », on the w@terfront, (consulté le )
  29. « Stage Productions: The Anorak », Queen's University Faculty of Applied Science (consulté le )
  30. (en) Nelson Wyatt, « Canadian Director Says Cannes A Welcome Break From Polytechnique Film », The Canadian Press,‎ (lire en ligne)
  31. (en) Peter Howell, « Quebec filmmaker tackles Montreal massacre », Toronto Star,‎ (lire en ligne)
  32. (en) Brendan Kelley, « Polytechnique: open to debate », Montreal Gazette, Canwest,‎ (lire en ligne)