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Utilisateur:Moris Berkor/ABC d'espéranto à l'usage de ceux qui aiment les lettres

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"A.B.C. d’'espéranto à l'usage de ceux qui aiment les lettres" [1] est un livret écrit par Gaston Waringhien, agrégé de grammaire, et publié en 1945 et 1967 , puis réédité en 2001 aux éditions L’Harmattan. C'est à la fois une esquisse de l'essence de l'Espéranto ainsi qu’un aperçu et une explication de sa grammaire. L’auteur explique les choix logiques opérés par Louis-Lazare Zamenhof, l’initiateur de la langue et, comme un auteur de roman policier pour une oeuvre de fiction, se place au moment du choix des fondements de la langue. L'article est présent dans la version espéranto Vikipedio de Wikipedia . Ce livre s'adresse à tout honnête homme amateur de langues, de belles lettres et ou de logique scientifique. Le petit résumé ci-dessous est une simple introduction à sa lecture.

Le contenu[modifier | modifier le code]

   • Introduction :[modifier | modifier le code]

Une langue nationale ne peut être acceptée par tous comme langue internationale. Celle-ci doit être plus facile que les autres langues. La FACILITÉ d'une langue dépend de quatre facteurs : la SIMPLICITÉ, -- que le nombre d'éléments à apprendre soit le plus petit possible - ; la REGULARITÉ, - que les règles qui en régissent les combinaisons soient sans exceptions ; la CLARTÉ, - que leur jeu normal n'entraîne ni équivoque, ni imprécision - ; et enfin la STABILITÉ, que l'ensemble du mécanisme soit le plus possible soustrait aux caprices individuels et à l'usure du temps.

Le critère de simplicité est un grand mérite d'une langue internationale (L.I.) par rapport aux langues nationales, mais il doit être combiné avec les critères de régularité et de clarté : un seul article défini; un passé unique de l'indicatif; une seule personne du verbe pour chaque temps ou mode. Aussi la simplicité dans le dictionnaire en utilisant des affixes généraux; un seul affixe pour chaque sens.

Le critère de régularité, ou l'absence d'exceptions. Toute fonction linguistique est toujours exprimée par le même élément et cet élément exprime toujours la même fonction : en phonétique, un son unique = une lettre et vice versa; en morphologie une seule forme plurielle et un seul signe accusatif pour les noms, adjectifs et pronoms; une conjugaison unique avec seulement au total 6 finales détachables (désinences) ; régularité des adverbes de relation (cause, manière, temps, quantité, etc.); dans le vocabulaire, le même affixe signifiera toujours le même rapport, par ex. le suffixe -ist pour la profession .

Le critère de clarté est particulièrement important dans une langue qui ne sera la langue maternelle de presque personne : à chaque variation de pensée doit répondre une variation concomitante dans la langue ; les racines, les affixes ou les terminaisons seront différents pour chaque sens du mot; les compléments sans préposition sont marqués (-n);

La stabilité de la base d’une langue est assurée par une longue tradition surtout écrite. Afin de canaliser les évolutions pour conserver les qualités de la langue, les racines sont le plus souvent internationales et communes ou proches des principales langues européennes. De plus, en 1905, pour assurer l'unité de la langue, le congrès international de Boulogne-sur-Mer accepte le Fundamento (les Fondements) qui comprend une Grammaire en 16 règles, un vocabulaire de base d'environ 1700 mots (en cinq langues) et un Cahier d'exercices. Depuis lors, le vocabulaire s'est fortement enrichi mais le Fundamento reste la base de la langue.

   • Première partie: phonétique, accentuation[modifier | modifier le code]

PHONÉTIQUE. Les voyelles sont les 5 voyelles essentielles: a, e = è, i, o, u = ou. La voyelle brève ŭ est utilisée après a (aŭ) et e ( eŭ). Cinq consonnes chuintantes sont accentuées comme pour le croate ou le tchèque : ĉ = ch anglais(en); ŝ= sh en, ĝ = j en (dj); ĵ = j fr; ĥ = jota espagnol (es) ou ch allemand (ge). Il y a 22 lettres sur les 26 de l'alphabet français ou anglais qui se prononcent comme dans l'alphabet phonétique international. 4 lettres doublon sont omises : q, w, x, y. Les doubles consonnes sont toujours simplifiées comme en russe (ex: ballon = balono). Ainsi, chaque double consonne à l'intérieur d'un mot indiquera un mot composé.

ACCENTUATION. L'accent tonique est toujours sur l'avant-dernière syllabe ; c'est le plus courant dans le plus grand nombre de mots du plus grand nombre de langues.

   • Deuxième partie: morphologie[modifier | modifier le code]

Les parties du discours[modifier | modifier le code]

Chaque catégorie de mots est reconnaissable extérieurement à sa désinence (finale détachable). Les suffixes internationaux -ion ( ex. nation...), -al (ex. original...) et -ir (ex. finir, ge marschieren etc.) ont recommandé les désinences -o pour les substantifs, -a pour les adjectifs et -i pour l'infinitif des verbes ; la désinence latine majoritaire des adverbes dérivés est -e. On obtient ainsi la série parol'o parole; parol'a verbal, parol'e oralement, parol'i parler.

Le signe nécessaire pour marquer le complément sans préposition correspond approximativement à l'accusatif de langues à déclinaison, -n pour le grec (gr) et l'allemand. Le signe du pluriel grec -j (prononcer -y) peut s'intercaler entre cet -n et la voyelle précédente Sujet la bela(j) infano(j) ; Objet : la bela(j)n infano(j)n.

Il y a un seul article défini, la et pas d'article indéfini. Par convention poétique le -o du substantif et le -a de l'article la peuvent s'élider. Les noms n'ont pas de genre grammatical.

Les pronoms[modifier | modifier le code]

Il s'agissait de trouver une série de mots dont le premier élément indique la nature (indéfinis etc.) et le dernier élément la valeur (identité, qualité etc.). Entre ces deux éléments, il fallait une voyelle de liaison ; i est la plus commode puisqu'elle s'harmonise avec les autres voyelles.

Ce i pouvait servir à lui seul comme 'radical' ou premier élément des indéfinis, par analogie avec ge irgend quelconque. Pour les interrogatifs-relatifs , le radical ki- est proposé par le fr qui ou l'it. chi prononcer (pr.) ki. Pour les démonstratifs, l'initiale du fr. tel, de l'anglais that proposent le radical ti. Quand aux collectifs, le fr. chacun, l'anglais each indiquent la forme ĉi. Enfin pour les négatifs, le n- initial est international (fr. nul, en nothing etc.), mais il y avait un risque de confusion avec le -n de l'accusatif. La solution était le redoublement de la consonne négative neni.

Quant aux voyelles finales, la désinence des noms -o s'offre naturellement pour les pronoms neutres destinés à représenter des choses (cela, tout, rien etc.) ; celle de l'adjectif -a pour les pronoms de qualité (tel, quel etc.). Les pronoms destinés à représenter les individus , personnes ou choses (qui, tous, personne etc.) nécessitaient une finale vocalique pour que puissent s'y adjoindre les désinences -j et-n : la voyelle -u avait l'avantage de rappeler le suffixe -ul, et la voyelle finale de individu. Pour le lieu , on pouvait utiliser le -e qu'on retrouve dans les mots lieu, where etc. On peut y ajouter le -n de l'accusatif pour exprimer le mouvement vers quelque chose. Enfin la finale -es imitée de l'allemand des, du possessif anglais 's, du rapprochement phonétique avec le fr. à qui est-ce? [akies] correspond aux pronoms de possession.

Le tableau des pronoms-adjectifs :[modifier | modifier le code]

En associant les 5 éléments en position de 'radicaux' (i-, ki-, ti, ĉi, neni) aux 5 éléments en position de 'désinences' ( -u, -o, -a, -e, es), on obtient 5 * 5 = 25 nouvelles racines simples.

On obtient ainsi : iu quelqu'un; tiu ce(lui) ; kiu qui ; ĉiu chacun; neniu prsonne ; io qq chose ; tio cela ; kio quoi ; ĉio tout ; nenio rien :

ia un certain ; tia tel ; kia quel ; ies à quelqu'un ; kies à qui ?

Les adverbes ajn : n'importe (transcription phonétique de l'allemand ein dans irgend ein et ĉi : ci (emprunté au fr celui-ci) servent à nuancer ces pronoms : tiu ĉi celui-ci ; io ajn n'importe quoi.

Le tableau des pronoms personnels[modifier | modifier le code]

Leur terminaison est -i. Par analogie ils sont construits avec la même voyelle que les autres pronoms. Leur consonne initiale a été importée des formes les plus caractéristiques des diverses langues européennes.

Singulier : 1ere personne m d'après en me, fr me, ge mich, ru menia (pr. minia) ; 2e pers. t fr tu it tu, en thou (peu usité); 3e pers. masc. l d'après fr il, it. lui ; féminin ŝ d'après en she. Pluriel : 1re pers. n d'après fr nous, it. noi, ge uns; 2e pers.v fr vous, it. voi, ru vi; 3e pers. il d'après fr il

   • Troisième partie: syntaxe[modifier | modifier le code]

   • Quatrième partie: vocabulaire[modifier | modifier le code]


Conclusion[modifier | modifier le code]

Les références[modifier | modifier le code]

   1. ↑ Sutton, Geoffrey 2008: littérature originale d'espéranto, Mondial, New York, ISBN 978 1 59569 090 6, page 177

2. Gaston Waringhien , ABC d'espéranto à l'usage de ceux qui aiment les lettres, éditions L'Harmattan, 2001, Paris


Articles connexes[modifier | modifier le code]

Grammaire de l'espéranto

Vocabulaire de l'espéranto

Étymologie de l'espéranto

Grammaire

Liens externes[modifier | modifier le code]

Portail linguistique[modifier | modifier le code]


Portail sur l'espéranto[modifier | modifier le code]

   • Catalogue du musée et de la collection d'espéranto pour les langues planifiées

   • Catalogue de la bibliothèque du patrimoine Hendrik Conscience: entrez les mots «A.B.C. d'espéranto».

Catégories:[modifier | modifier le code]

   • Livres de Gaston Waringhien


  • Grammaire d'espéranto

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