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Utilisateur:Mathistoire02/Brouillon

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Sœur Marie Thérèse de la Croix
Biographie
Nom de naissance Anne Boivent
Naissance
Saint-Georges-de-Reintembault (35), village de la Bretonnière.
Ordre religieux Adoratrices de la Justice de Dieu
Profession solennelle
Décès (à 77 ans)
Rillé, Fougères
Supérieure Générale des Adoratrices de la Justice de Dieu (1831-1849)

Anne Boivent (Sœur Marie Thérèse de la Croix)

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Anne Boivent, en religion Sœur Marie Thérèse de la Croix, est une religieuse catholique née en 1787 au village de Saint-Georges-de-Reintembault (35) et décédée en 1865 à Fougères. Elle est la fondatrice, avec le père Jean Baptiste le Taillandier, de la Congrégation des Adoratrices de la Justice de Dieu, dont elle devient la première supérieure générale de 1831 à 1849.

Anne Michelle Boivent est née le 11 décembre 1787 au village de la Bretonnière, sur la commune de Saint-Georges-de-Reintembault, de Jean Boivent et Anne Bodin, des paysans de condition assez modeste. Elle est l’aîné d'une famille de cinq enfants : Jeanne Thérèse (1789-1844), Jean (1791-?), François (1795-1875), et Perrine Renée (1798-1800). Les détails de son enfance sont peu connus, la Vie de Anne Boivent[1] écrite par le Père Le Taillandier rapporte un seul évènement de son enfance qui lui a été confiée par la mère Boivent elle-même :

"Étant âgée de six ans, un jour de dimanche des Rameaux, étant avec ma bonne mère dans un chemin, gardant nos vaches, à l'heure où se dit la grande messe, elle se mit à faire une lecture dans l'Imitation de Jésus-Christ.

Étant assise auprès d'elle, je la vis qui pleurait. Je crus qu'elle était malade ; je lui demandai ce qu'elle avait ; elle pleura encore davantage, en me disant : ma pauvre fille, que deviendras-tu, toi et les autres ; plus de prêtresn, plus de messes ; que deviendrons-nous ?

Elle me dit : ma fille, nous entrons dans la Semaine Sainte où me bon Dieu est mort pour nous. Je me sentis saisie. Je lui dis : qui l'a fait mourir ? Elle me dit que c'étaient les juifs et nos péchés qui lui avaient donné la mort, mais qu'il était si bon qu'il nous aimait tendrement. Elle me dit qu'il fallait bien prier, surtout le jour de sa mort, afin qu'il eût pitié de nous. Je lui demandai quel jour ? Elle me dit : c'est vendredi.

Tous les matins, en me levant, je lui demandais : est-ce aujourd'hui ? Le jour étant venu, elle me dit : c'est aujourd'hui, prie pour tous. Je passai ce saint jour à dire mon chapelet. Le bon Dieu me donna une si grande dévotion à sa sainte Passion que toutes les autres dévotions n'ont point fait sur moi la même impression dans mon esprit ; car je me représentais tous les appareils de sa mort comme si je les avais vus. [...]"[1]

  1. a et b Jean Baptiste le Taillandier, Vie de Anne Boivent (Biographie)