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Crédit: Baptiste Coutureau.[1]

L'entreprise Faret à Bordeaux par Gabriel Faret en 1907. Il crée des cycles, des motocyclettes ainsi que des cirés et des imperméables.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les origines[modifier | modifier le code]

L'entreprise Faret a été fondée par la famille Faret, originaire de Nantes, ils étaient des charpentiers de navires. Au XVIIIe siècle, la famille a emménagé dans le Béarn, dans le Nord-Ouest des Pyrénées. Gabriel Faret, le créateur de la marque de motocyclettes Faret, est né en 1882, son père était batelier sur la Garonne et Gabriel Faret s’installe à Bordeaux à la fin du XIXe siècle.

Le contexte[modifier | modifier le code]

L’entreprise Faret, établie à Bordeaux, a été créée dans un contexte de tensions internationales précédent la Première Guerre Mondiale.

En effet, Bordeaux fut à de nombreux égards touchée par la guerre. La ville a accueilli à trois reprises (1870,1914,1940) le gouvernement français fuyant l’avancée de l’armée allemande.

Durant la Première Guerre mondiale (1914-1918), la ville, n’étant pas au cœur des combats, participe à l’effort de guerre, d’une part en transformant un grand nombre de ses édifices publics et privés en hôpitaux. D’autre part en développant des industries : forges, fonderies, usines d’armement et de munitions, industries chimiques, industries de transports, établissements travaillant pour le secteur aéronautique etc… Par ailleurs, la ville devient un centre stratégique en accueillant une base de corps expéditionnaire du gouvernement américain en son port.

La Seconde Guerre Mondiale change le paysage politique français, Bordeaux comme la France est occupée. La ville collabore avec l’occupant et applique des mesures imposées par l’État français. Des répressions contre les populations juives sont lancées, Maurice Papon, secrétaire général de la préfecture de la Gironde sera d’ailleurs condamné pour crimes contre l’humanité en 1998. La Résistance s’organise et Bordeaux sera libérée le 28 aout 1944.

Les XXe siècle marquera un changement pour Bordeaux, l’essor de la population mène à la création en 1968 d’une communauté urbaine de Bordeaux, renommée Bordeaux Métropole en 2015.

Bordeaux s’affirme comme une importante métropole et développe ses pôles administratif, économique, culturel et fait état d’une grande richesse patrimoniale.

L'entreprise[modifier | modifier le code]

Gabriel Faret va avoir plusieurs professions, en 1905, il est mécanicien et il possède un garage à l’actuel Cours de la Marne. En 1907, il est alors un fabricant de cycles. Il est également vendeur de machines à coudre, de voitures d’enfants et également d’armes. Les ateliers Faret vont évoluer et changer plusieurs fois d’emplacements, Gabriel Faret va également avoir des bureaux ainsi qu’un magasin d’exposition au 224 rue Sainte-Catherine. En 1925, l’atelier de fabrication des cycles et motocyclettes déménage 7 rue d’Alembert. Sur la façade de cet édifice, nous pouvons toujours contempler la devanture d’origine de la marque Faret. L’inscription “Faret” se retrouve sur trois pans de murs du bâtiment.

Au début de son aventure, Gabriel Faret fabrique essentiellement des cycles, donc des vélos. Ces derniers deviennent rapidement populaires notamment grâce aux fourches spécifiques qui sont très solides car elles sont constituées de deux tubes. Qualifié par L'Athlète : journal hebdomadaire de tous les sports d'entreprise à la "grande notoriété solidement établie par des années de suprématie sportive régionale". [2]

En ce qui concerne les motocyclettes, les premières sortent de son atelier en 1927, elles nécessitent des tubes avec un calibre différent et Gabriel Faret combine des éléments venant de plusieurs constructeurs. A Bordeaux, seule la marque Motobloc fournissait ces éléments. Reconnues pour leur robustesses et leur solidité, c'est avec elles que M. Louis Laurent de Cahors, un sportsman, a pu réaliser un raid de 1.752 kilomètres en huit jours. Au départ de Bordeaux, il se rendit à Paris puis à Lyon, pour revenir à Bordeaux à bords d'une moto de série, Modèle Populaire Faret, 175cm 2HP, deux vitesses. [3]

L'entreprise Faret, malgré son succès sera uniquement implantée à Bordeaux, la production des motocyclettes Faret demeurera très limitée et il ne reste que deux exemplaires aujourd'hui.

Le devenir de l'entreprise : Maison Faret[modifier | modifier le code]

Aujourd'hui, l'entreprise reprise par monsieur Daniel Faret, Maison Faret appartient à la société ALEXANDRE MAREUIL. Le siège social se trouve au 1 avenue du Millac, 33370, Artigues-près-Bordeaux. Elle est immatriculée au registre du commerce et des sociétés de Bordeaux sous le numéro 472 203 777. SA au capital: 213 500 euros.

Activité[modifier | modifier le code]

La production d'entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Motocyclette de la marque Faret, modèle GF1, conservée au Musée d'Aquitaine.

La motocyclette qui fait partie des collections du Musée d’Aquitaine à Bordeaux[4] est exposée dans la salle dédiée au XXème siècle. C’est un modèle GF1, le plus commercialisé dans les années 1920-1930. Gabriel Faret y a assemblé un moteur de la marque Moussard ainsi qu’une boîte à deux vitesses de la marque Albion. C’est le modèle “d’entre tubes” à cause de la position du réservoir d’essence qui est entre le tube supérieur et l’entretoise. Par la suite, cela laissera place au réservoir “en selle”. Les pneumatiques sont fabriqués par la marque Russell. Par la suite, Gabriel Faret commercialisera le modèle GF2, mais malheureusement, aucun exemplaire n’est connu. La motocyclette de Musée d’Aquitaine a été restaurée en 2016 par Clément Brouzes[5], a obtenu la même année le Grand Prix Motul-Fondation. Cette motocyclette de 1927 est le témoin très précieux d’une production bordelaise rare.

La production principale de la marque bordelaise est les cycles. Effectivement, Gabriel Faret était notamment célèbre pour ses vélos. C’est ce qui fera la réputation de la marque. De nombreux coureurs participant à des compétitions sur vélo Faret arriveront parmi les premiers. Nous pouvons citer la première course Paris -Bordeaux en 1913, le coureur Lagûe arrive en quatrième position. Gabriel Faret fut l’un des principaux sponsors du Tours de France et il est l’organisateur de la course de vélo Bordeaux - Arcachon.[6]Les bicyclettes Faret seront également utilisées lors de courses de vélo, comme le Tour du Sud-Ouest. [7]

La production aujourd'hui[modifier | modifier le code]

En 1942, après la mort de Gabriel Faret, c’est l’activité textile qui perdurera, lorsque Lucette, sa seconde épouse reprend l’entreprise. Dans les années 1950, c’est leur fils, Michel Faret qui dirige l’entreprise et qui va lui redonner un souffle de vie. Dans ces années, Michel Faret réussit à agrandir l’entreprise et dans les années 1970, nous comptons plus de 500 ouvriers dans l’usine Faret à Artigues.

Aujourd’hui, c’est Daniel Faret[8], le petit-fils de Gabriel Faret qui a repris l’entreprise familiale. Il souhaite relancer l’activité de cette entreprise en créant des accessoires pour vélos. Nous retrouvons des sacs et des sacoches pour vélos mais également de la maroquinerie. C’est un concept de sacs innovants adaptés à la mobilité urbaine. Avec son associé Gilles Cirelli, Daniel Faret reprend l’idée de son arrière-grand-père qui fabriquait des cirés et des imperméables en caoutchouc, tout en l’adaptant aux besoins contemporains.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. GuillaumeEnEgypte, « FARET / CYCLES FARET », sur encyclo du vélo, (consulté le )
  2. « L'Athlète : journal hebdomadaire de tous les sports », sur Gallica, (consulté le )
  3. « L'Athlète : journal hebdomadaire de tous les sports », sur Gallica, (consulté le )
  4. « 2019 - Motocyclette Faret, 1927 », sur Site de amismuseeaquitaine ! (consulté le )
  5. « Bordeaux : à 28 ans, il est le nouveau Monsieur Motobloc », sur SudOuest.fr, (consulté le )
  6. « BORDEAUX-ARCACHON (Histoire d’une classique) - 1° partie - RETRO VELO DORDOGNE », sur velodordogne.canalblog.com, (consulté le )
  7. « L'Athlète : journal hebdomadaire de tous les sports », sur Gallica, (consulté le )
  8. « Maison FARET - Sacoches vélo », sur maison-faret.com, (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]