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Utilisateur:Leonard Fibonacci/Simon le Mage – Luna - Maryam Hélèna - Pêcheresse de Luc - Simon le Pharisien - Etoimas - Sergius Paulus - Atomos - Drusilla - Chypre - Paphos - Paphos ben Yehouda - Tsada - Cléopâtre Séléné - Antoine

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Reconnaissances pseudo-Clémentines[modifier | modifier le code]

Chapitre 2 -Les disciples de Pierre
Simon fait une révélation à ses disciples : « N’allez pas croire que je suis un homme de votre espèce ; je ne suis ni magicien, ni amant de Luna, ni fils d’Antoine. Car, avant que ma mère Rachel s’unît à lui (Antoine), encore vierge elle me conçut, alors qu’il était en mon pouvoir d’être soit petit soit grand, et d’apparaître comme un homme parmi les hommes. » (Ibid. 14, 1-2.) Simon est présenté comme un double du Christ dont le but est de placer ses disciples dans les « demeures célestes et ineffables » (Ibid. 14, 3).

Simon affirme bizarrement qu'il n'est pas fils d'Antoine. Cela rappelle immédiatement que Marc-Antoine a eut deux Jumeaux, l'un appelé Alexandre Helios (soleil) et l'autre, Cléopâtre Séléné, appelée « la lune ». Or Simon affirme qu'il n'est pas non plus « amant de Luna ». Cette simple évocation oblige à se poser la question : Hélène (surnommé Luna), la compagne de Simon, après avoir été celle de Dosithée, est-elle liée à Cléopâtre Séléné ou à la descendance d'Antoine avec Cléopâtre ? De même, Simon était-il un descendant d'Antoine ? A noter le nom de la mère de Simon, Rachel, qui est le même que celui de la fille de ben Kalba Saboua, appelé aussi Josué dans le Talmud. Cela veut-il dire que Josué ben Kalba Saboua et Simon le mage avaient des ancêtres communs ?

Candidates pour être la mère de Simon

Glaphyra dont le nom sémitique pourrait être Rachel. C'était une fille de Archélaos de Cappadoce avec Glaphyra, une hétaïre qui a eu une affaire avec Marc Antoine qui déclencha une guerre avec Octave par jalousie de Fulvia qu'Octave a refusé de "baiser" comme il le dit dans un de ses célèbres poèmes.

Simon et Luna (Hélène dans les Homélies)[modifier | modifier le code]

Le portrait de Simon dessiné par Aquila (Rec II, 7, 1- 13, 13) reprend celui d’Hom II, 22, 1-31,4 qu’il modifie parfois. Dans les Homélies, Jean le Baptiste est l’initiateur du courant religieux contraire. Jean avait trente disciples en relation avec le mois lunaire, parmi lesquels Hélène. Lorsque Jean fut exécuté, Simon, le premier d’entre les disciples, se trouvait en Egypte, si bien que Dosithée prit la tête du mouvement. Simon dut intriguer pour retrouver la première place. Dans les Reconnaissances, Jean le Baptiste est préservé. Le mouvement est initié par Dosithée après la mort de Jean. Le groupe comprend également trente membres, dont Luna (Hélène dans les Homélies). Il se peut que Luna – bien nommée puisqu’elle est sensée produire l’ajustement des trente sur le mois lunaire[1] –, soit le nom primitif de l’amour de Simon, par opposition au Christ solaire, seul. « Après la mort de Dosithée, Simon prit Luna chez lui, et jusqu’à ce jour il se rend partout avec elle, comme vous le voyez, mystifiant les foules et soutenant qu’il est lui-même une certaine puissance, située au-dessus du Dieu créateur ; quant à Luna, sa compagne, il prétend qu’elle est descendue des cieux supérieurs et qu’elle est la sagesse, mère de toutes choses. » (Rec II, 12, 1-2.) Les Homélies disent d’Hélène qu’ « elle est souveraine, en tant que substance mère de toutes choses, et sagesse » (Hom II, 25, 2) ; « elle habite auprès du Dieu premier et unique » (Rec II, 12, 2). Simon et Hélène forment le couple mythique, modèle des gnostiques : la Puissance de Dieu et sa Sagesse. Aquila ajoute : « Un jour que cette Luna, sa compagne, était dans une tour, une foule immense, venue pour la voir, entourait la tour de toutes parts. Or tous ces gens la voyaient se pencher et regarder par toutes les fenêtres de la tour. Et il y a beaucoup d’autres prodiges qu’il a faits et qu’il fait, en sorte que les gens, remplis de stupeur, en déduisent qu’il est lui-même le Dieu suprême. » (Ibid. 12, 4-5.)

Cette dernière citation montre que "Luna" est elle-même une "Myriam magad Helena" au même titre que les deux autres. Par ailleurs, Simon s'est lui même présenté comme ayant de nombreuses caractéristiques identiques à celle de Jésus, laissant planer le doute sur le fait qu'il était ou non celui qui avait ressuscité. Les autorités romaines et en particulier les Flaviens n'ont donc eu aucun mal à organiser la confusion entre lui et Jésus et entre lui et un fils d'Helena/Luna appelé Jésus dont Simon était considéré comme le père, comme cela a été fait aussi pour d'autres personnages afin que l'on perde sa trace. Ce qui explique les formules énigmatiques du Talmud au sujet de Jésus ben Stada. Cette Maryam Hélèna là a vraisemblablement aussi un fils appelé Jésus et c'est vraisemblablement elle que l'on retrouve comme "mère de Jésus" dans l'Evangile selon Jean aux noces de Cana puis au pied de la croix.

Comme avec les autres textes chrétiens, il conviendrait donc d'analyser les Homélies et les Reconnaissances en recherchant les différences. Si l'on en croit Yves Maris:

  • Dans les Homélies, Jean le Baptiste est opposé au mouvement de Jésus, la compagne de Simon s'appelle Hélène
  • Dans les Reconnaissances, Jean le Baptiste n'est pas un hérétique, la compagne de Simon s'appelle Luna. Le mouvement dissident est initié par Dosithée après la mort de Jean.

Il se peut toutefois que Luna soit le surnom donné à Hélène dans le mouvement « puisqu’elle est sensée produire l’ajustement des trente sur le mois lunaire ».

Antiquités judaïques, livre XX[modifier | modifier le code]

Après la nomination de celui que Josèphe appelle « Caudius Felix, frère de Pallas », alors que Pallas [et son frère] n'ont jamais été esclave de Claude, mais des affranchis d'Antonia Mineure:

[Claude] donna à Agrippa (Agrippa II) la tétrarchie de Philippe et la Batanée, en y ajoutant la Trachonitide et Abila, c'est-à-dire la tétrarchie de Lysanias, mais il lui enleva Chalcis qu'il avait gouvernée pendant quatre ans. Ayant reçu ce présent de l'empereur, Agrippa (II) donna en mariage à Aziz (Azizuz d'Emèse), roi d'Émèse (Aziz, roi d'Emèse (Homs sur l'Oronte), mourut en 54. Son frère Soème (Sohaemus) le remplaça), qui avait consenti à se faire circoncire, sa sœur Drusilla, qu'Épiphane, fils du roi Antiochus, avait refusé d'épouser parce qu'il ne voulait pas se convertir au judaïsme, bien qu'ayant promis autrefois au père de Drusilla de le faire. [140] De plus, Agrippa donna Mariamme à Archélaüs, fils d'Helcias, auquel son père Agrippa l'avait fiancée, et ils eurent une fille nommée Bérénice.
[141] 2. Peu après, le mariage de Drusilla et d'Aziz fut rompu pour la cause suivante. Au moment où Félix était procurateur de Judée, il vit Drusilla, et, comme elle l'emportait en beauté sur toutes les femmes, il s'éprit de passion pour elle. Il lui envoya un Juif chypriote de ses amis, nommé Simon/Atomos, qui se prétendait magicien et il essaya de la décider à quitter son mari pour l'épouser, promettant de la rendre heureuse si elle ne le dédaignait pas. [143] Elle, qui était malheureuse et voulait, échapper à la haine de sa sœur Bérénice - Félix l'invitait en raison de sa beauté qui, croyait-il, l'exposait à bien des tourments du fait de Bérénice (32) - se laissa persuader de transgresser la loi de ses ancêtres et d'épouser Félix. Elle eut de lui un fils qu'elle nomma Agrippa. [144] Pour la façon dont ce jeune homme périt avec sa femme dans l'éruption du Vésuve sous l'empereur Titus, je l'expliquerai plus tard (Ce passage annoncé, est introuvable, ce qui indique qu'il a été enlevé.).

Commentaires[modifier | modifier le code]

Bien que le traducteur écrive ici "Simon", il signale dans une note que la plupart des manuscrits ont ici: "Atomos". Cela renvoie au nom du mage qui tente de s'opposer à la prédication de Paul devans Sergius Paulus à Chypre. Dans le Codex Bezae, il est écrit: "Paul s'exaspéra contre le mage Etoimas" (Codex Bezae selon D05, alors qu'ailleurs il est écrit Elymas).

Elymas/Etoimas/Atomos[modifier | modifier le code]

Arrivés à Paphos à Chypre, Paul de Tarse et Saint Barnabé se heurtent à l'opposition d'un homme que les Actes appelle barJésus ( Βαριεσοῦ, fils de Jésus) quand Sergius Paulus, proconsul romain, leur demande de venir lui parler de Jésus. A la phrase suivante cet homme est appelé Élymas (le sage) car est-il précisé « c'est ainsi que se traduit son nom. » Il est appelé mágos, ce que la Bible du roi Jacques traduit par "sorcier" et la Bible de Jérusalem semble traduire par "magicien" (« à Paphos, ils trouvèrent là un magicien, faux prophète juif, nommé Bar-Jésus, Ac 13:7-qui était de l'entourage du proconsul Sergius Paulus. », puis « "Elymas le mágos ») Mágos est à l'origine un mot emprunté au persan, où Mager signifie des sages ou des membres d'une caste de prêtres, comme Mt 2, 1).

Toutefois le Codex Bezæ a Étoimas (grec Ἐτοίμας) au lieu de Élymas (grec Ἔλυμας) dans les versions plus tardives du Nouveau Testament. Ce nom d'Étoimas doit être rapproché du magicien qui réalisa l'envoûtement d'amour sur la princesse Drusilla de Judée au profit du procurateur Antonius Felix (Flavius Josèphe, Antiquités juives, livre XX, 142) ; ce magicien s'appelle dans l'œuvre de Flavius Josèphe Atomos, nom qui proviendrait soit du grec et signifierait alors « indivisible » ; soit plus vraisemblablement de l'araméen te'ômâ (תאומא), qui signifie « jumeau » et qui a donné le prénom Thomas.

Article en anglais

Actes 13: 8 dit "Elymas le mágos (car c'est ainsi que son nom est traduit) s'est opposé à eux". "Elymas" est peut-être dérivé de l'arabe 'alīm "savant" ou "sage", et peut être utilisé pour traduire mágos[2].

Selon la Légende dorée, Elymas a plus tard suscité une émeute de Juifs et de païens à Salamina ( Salamine ) contre Barnabas, entraînant sa mort[3].

Simon/Atomos est-il Simon le Magicien ?[modifier | modifier le code]

Mage d'origine Juive, Chypriote , connaissant avec le Grec le Latin et l'Araméen il devait se déplacer entre les différents lieux de culte. Les auteurs l'ont souvent associé à Simon qui avait suivi les Apôtres en Samarie et qui se rendit à Rome où non seulement il fit école mais se fit prendre pour un dieu (Justin: dialogue avec Tryphon, Irénée, Adv. Haer. I. xxiii. 1.). Cette association était très ancienne car elle s'est répercutée dans les manuscrits des Antiquités dont plusieurs témoins ont Simon à la place d'Atomos.

Il ressemble au conseiller initial de Sergius Paulus. Il était connu du procurateur de Judée, Felix, qui le manda auprès de Drusilla l'épouse du roi d'Emèse pour la décider à l'épouser en apaisant ses inquiétudes religieuses (Ant Juives 20[.7.2].142). Drusilla de la dynastie Hérodienne avait épousé un souverain circoncis (ou qui avait accepté pour elle la circoncision). Emèse, ville de Syrie (aujourd'hui Homs), vouait un culte au dieu solaire sur une aérolithe noire, symbole du soleil invaincu. Une pierre semblable était aussi l'objet de culte dans le temple d'Aphrodite sur l'île de Chypre, à Paphos. Le mage eut raison des craintes de Drusilla car elle épousa Félix. C'est auprès de lui qu'elle entendit Paul, vers les années 58-60.

A noter que s'il s'agit bien de Simon le Mage, sa première dénomination dans les Actes des Apôtres (bar-Jésus) indique que son père portait le nom juif de "Jésus". Dans ce cas il est tout à fait cohérent que la troisième Maria Helena ait un fils appelé appelé Jésus, comme son grand-père paternel. (cf. Évangile selon Jean et certains passages censurés du Talmud à propos de ben Stada).

Par ailleurs, Paphos fait penser à Paphos ben Yehuda du Talmud, le mari supposé de Marie l'infidèle ("infidèle fut-elle") qui ressemble furieusement à la pécheresse de Luc.

  1. Voir Hom II, 23, 3.
  2. Ernest Haenchen, The Acts of the Apostles: A Commentary, Philadelphia: The Westminister Press, 1971, pg. 398; (ISBN 0-664-20919-X)
  3. (en) Jacobus de Voragine, The Golden Legend, Princeton University Press, (ISBN 978-0-691-15407-7), « Saint Barnabas, Apostle », p. 321