Utilisateur:Leonard Fibonacci/Hatra et l'Adiabène
- Josephus and Modern Scholarship (1937–1980), par Louis H. Feldman
Sur la base de son analyse des Antiquités Judaïques XX, 17-91, J Teixidor identifie une statue de 'tlw retrouvée à Hatra, comme celle d'Izatès. Les arguments de Teixidor: le nom de 'tlw signifie en arabe "être d'origine noble" et le nom Izatès est une variante du nom Azada (Azades) qui signifie aussi « noble » dans un de ses sens. De plus, la tête de la statue porte une tiare et Josèphe dans ses Antiquités (XX, 67) dit qu'Artaban III a permis à Izatès de porter une tiare. Cette identification est généralement admise. Problèmes:
- Hatra ne semble jamais avoir appartenu à l'Adiabène
- la statue a été sculptée environ un siècle après la mort d'Izatès, pour inaugurer l'établissement de culte officiel qui honore les ancêtres d'Hatra.
Même en supposant que l'Adiabène ait un temps conquis Hatra, pourquoi la ville honorerait-elle son conquérant ?
Ce don de la région de Carrhes par son père était semble-t-il la façon pour Monobaze Ier d'officialiser la désignation d'Izatès II comme son successeur. Ce don par Monobaze Ier, montre aussi que ce territoire qui appartenait à l'Osroène à l'époque de la bataille de Carrhes (-53) était passé sous le contrôle du royaume d'Adiabène. Ce n'est pas le seul, au premier siècle, sous Monobaze Ier (v. 20 - v. 30), on constate que plusieurs autres territoires qui appartenaient à l'Osroène à l'époque de Pompée étaient aussi passés sous le contrôle du royaume d'Adiabène. C'est le cas de Singara, mais aussi de la région de la rivière Khabour (Chaboras) qui dépendaient de l'Osroène à l'époque de Tigrane II d'Arménie. Ce mouvement de territoires de l'Osroène vers l'Adiabène sera encore renforcé par le don de Nisibe par Artaban III en 36. Par ailleurs la Corduène avait été rattaché à l'Adiabène après l'invasion de l'Arménie par Pompée, en -63. À cette époque, les rois d'Adiabène ont peut-être aussi contrôlé Hatra[1] (région au nord de l'Irak, près de Mossoul, peuplée elle aussi par des Arabes, proches des Nabatéens). Tacite mentionne qu'un roi d'Adiabène a eu sa statue dans un des temples d'Hatra[2].
- (en) Javier Teixidor, The Kingdom of Adiabene and Hatra, Berytus, 17, 1967-1968.
- Javier Texidor, Notes Hatréennes, p. 96.