Utilisateur:Leonard Fibonacci/Cohorte Italica
- Guy Labarre et Mehmet Özsait, Dialogues d'Histoire Ancienne 33/2, Volumes 32 à 33, p. 105 à 112, in § "Une salle de banquet pour Men et Volumnii d'Antioche de Pisidie
Sur JSTOR
[modifier | modifier le code]- The Roman Army in Judea Under the Procurators : The Italian and The Augustan Cohort in the Acts of Apostles, par Michael P. Speidel
Pour Michael P. Speidel, l'épisode relaté en Actes 10 se situe environ en 40 et Pierre converti un centurion de la cohorte Italienne (Ιταλικης). Ce qui d'après lui doit signifier cohors italica civium Romanorum, une cohorte de citoyens originairement levée en Italie. Ce qui a entraîné une vive controverse sur les forces dont disposaient les préfets et procurateurs en Judée. Y avait-il des forces en plus des régiments sebasténiens[1] ?
Jusqu'à la révolte de 66 les garnisons de Judée étaient un régiment de cavalerie (ala I sebastenorum) et cinq cohortes d'infanterie avec parmi elles au moins une cohorte de sebasténiens (cohors I sebastenorum). (p. 233) La dispute consiste à savoir si les 4 autres cohortes étaient aussi des régiments sebasténiens hérités de l'armée d'Hérode le Grand, ou si les Romains on emmené des troupes extérieures lorsqu'ils ont démis Hérode Archelaus (+6)[1]
- (en) Michael P. Speidel, The Roman Army in Judea Under the Procurators : The Italian and The Augustan Cohort in the Acts of Apostles, vol. 13/14, Peeters Publishers, coll. « Ancient Society », 1982/1983 (lire en ligne).
- Exemple "harvsp" : <ref name="Speidel, p.233">{{harvsp|Speidel|1982/1983|p=233}}.</ref>
Inscription trouvée à Carnuntum en Autriche
[modifier | modifier le code]« Proculus
Rabili f(ilius) Col(lina tribu)
Philadel(phia) mil(itavit)
optio coh(ortis) II
Italic(ae) c(ivium) r(omanorum) (centuria) Fa[us-]
tini ex vexil(liatione) sa-
git(tariorum) exer(citus) Syriaci
stip(endorum) VII vixit an(nos)
XXVI
Apuleius frate(r)
f(aciendum) c(uravit)[2]. »
« Proculus semble avoir été un citoyen romain comme cela est suggéré par la mention de sa tribu, néanmoins le nom Arabe de son père (Rabili) montre qu'il est né comme un non-citoyen et que la Philadelphia mentionnée correspond à l'actuelle ville d'Amman en Jordanie[3]. » Cette pierre tombale est consensuellement datée de 69/70, quand une force d'intervention de l'armée de Syrie est venue conquérir l'Empire pour Vespasien[3]. Par conséquent, la cohorte de Proculus « incluait des soldats locaux déjà en service dans la période des procurateurs de Judée[3]. » Puisque Proculus a été en service pendant sept ans avant sa mort, il a été enrôlé dans la cohorte en environ 63, à une époque où d'autres recrues de Philadelphia/Amman ont aussi été enrôlés dans une auxillia, très probablement en vue de la campagne contre les Parthes de Cn. Cornelius Corbulo[3].
Ainsi une inscription (CIL XVI, 159) sur un diploma daté de 88 indique : Cohort(is) II milliarirae (Syriorum) Sagittar(iorum) ... equiti Domitio Domiti, f., Philad(elphia)[4].
Quand la cohors italica est venue en Palestine, elle comportait, naturellement, une grande proportion de citoyens Romains dans ses rangs, cependant ce n'est pas incompatible avec le fait qu'elle ait été sous les ordres d'un gouverneur de rang équestre : de nombreux légionnaires Égyptiens étaient, aussi, d'origine italienne et néanmoins sous les ordres d'un chevalier[4] (cf. LESQUIER ; Voir aussi, B. Isaac qui indique que la Décapole, à laquelle appartenait Philadelphia, était dirigée par un Procurateur de rang équestre).
Si la cohorte italienne a recruté localement, les arguments de Shürer selon lesquels une telle unité ne peut pas avoir été sous les ordres d'un procurateur, s'effondrent[3].
Tacite et Flavius Josèphe exposent qu'après la mort d'Agrippa Ier en 44, la Judée a été annexée à la province romaine de Syrie et cela s'est aussi appliqué aux forces armées située en Judée[3]. Par conséquent, cohors II italica peut très bien avoir été stationnée en Palestine quoique l'un de ses soldats était soumis à l'exercitus Syriacus[5]. Après la grande révolte juive, les empereurs Flaviens ont réorganisé l'armée et à ce moment là cohors II italica semble avoir été transférée au nord de la Syrie, de même que l'ala de cavalerie et que la cohors I Sebastenorum[5]. La présence du centurion Cornelius à Césarée Maritime n'implique pas que sa cohorte était basée dans la capitale provinciale. Elle pouvait y être basée tout comme elle pouvait être stationnée ailleurs, alors que Cornelius pouvait être détaché au quartier général[5].
Inscription à Antioche de Pisidie ordonnée par un ancien préfet de la Cohorte Italique
[modifier | modifier le code]- The New Testament in Its First Century Setting: Essays on Context, publié par Bruce W. Winter,P. J. Williams. le texte de l'inscription d'Antioche de Pisidie, ordonnée par Titus Volumnius Varro, préfet de la Cohorte Italique, tribun militaire de la VIIe légion.
Antioche de Pisidie
[modifier | modifier le code]Antioche de Pisidie (Antiocheia ou Antiochia ad Pisidiam en latin) est une ancienne cité de Pisidie, la région des lacs en Turquie, la province moderne d'Antalya. Elle se situait à la croisée des mers Méditerranée et Égée et la région centrale d'Anatolie, près de l'ancienne frontière entre la Pisidie et la Phrygie, à 120 Km à l'ouest d'Iconium. De ce fait elle est aussi connue sous le nom d'Antioche de Phrygie. Le site se trouve à environ 1 km au nord de Yalvaç (ou Yalobatch), ville moderne de la province d'Isparta. Antioche était située sur une colline dont le point le plus haut est à 1 236 m. La ville était bordée à l'est du ravin profond de la rivière Anthius qui se jette dans le lac d'Eğirdir (en turc : Eğirdir Gölü).
Fondée en 280 av. J.-C., par Antiochos Ier, fils de Séleucos Ier, elle est refondée comme colonie romaine en 19 av. J.-C., dans le cadre de fondations de colonies de vétérans en Asie, en Grèce, Anatolie et Syrie notamment. On peut noter la présence d'un culte local important, celui du dieu Men. Le géographe grec Strabon souligne que cette divinité est associée à la déesse de la lune (Séléné) et en fait un dieu d'origine phrygienne[6]. Plus loin il raconte qu'à Antioche de Pisidie, le dieu s'appelait Mên-Arcaeus (en grec: Μήν Ἀρκαίος) et qu'il y avait nombreux hiérodules (serviteurs) dans les environs. Le rôle dirigeant du grand prêtre de Mên a été aboli à la mort d'Amyntas de Galatie lorsque la Pamphylie redevient province romaine[7]. Plus loin encore il signale que le culte de Mên était aussi en usage près de Laodicée, à côté de Denizli, dans une ville appelée Carura[8] (en grec : Καρούρα) fort sujette aux tremblement de terre[9]. Antioche de Pisidie fut fondée probablement sur le site d'un ancien sanctuaire phrygien dédié au dieu Men, on y retrouve d'ailleurs de nombreuses inscriptions[10]. Amyntas de Galatie est tétrarque puis roi de Galatie en 37 av. J.-C. et de Cilicie Trachée en 30 av. J.-C.. À sa mort (25 av. J.-C.) son royaume est immédiatement réduit en province romaine. La Cilicie et la Lycaonie sont données en 20 av. J.-C. à Archélaos de Cappadoce[11].
Selon les Actes des Apôtres, Paul de Tarse (saint Paul) et Barnabé se sont rendus (une ou) deux fois à Antioche. La première fois, ils sont expulsés de la ville. Dans les années 90, le troisième rédacteur des Actes a remplacé ce qui était écrit par une expulsion par « les Juifs », comme il l'a fait partout où était mentionné un conflit. Il est donc d'autant plus difficile de savoir ce qu'il s'est passé.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]- The New Testament in Its First Century Setting: Essays on Context, publié par Bruce W. Winter,P. J. Williams, bien que l'auteure, Irina Levinskaya, semble croire que la cohorte Italique est une cohorte italienne.
- The New Testament in Its First Century Setting: Essays on Context, publié par Bruce W. Winter,P. J. Williams. le texte de l'inscription d'Antioche de Pisidie, ordonnée par Titus Volumnius Varro, préfet de la Cohorte Italique, tribun militaire de la VII légion.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Speidel 1982/1983, p. 233.
- Speidel 1982/1983, p. 235-236.
- Speidel 1982/1983, p. 236.
- Speidel 1982/1983, p. 236, note no 10.
- Speidel 1982/1983, p. 237.
- Strabon, Géographie [détail des éditions] [lire en ligne]
- Strabon, Géographie [détail des éditions] [lire en ligne]
- Carura ou Karura le site est approximativement à Sarayköy au nord de Denizli car proche du confluent de Lycos (Çürüksu Çayı) et du Méandre et entouré de sources thermales encore en usage actuellement. (en) « Thermal Springs », sur « The Tourism Directorate of Denizli ». Un centre de thermalisme actuel à proximité de Saryaköy se situe en 37° 55′ 15″ N, 28° 49′ 43″ E.
- Strabon, Géographie [détail des éditions] [lire en ligne]
- Aperçu des sanctuaires, reliefs rupestres et inscriptions de Pisidie.
- Strabon, Géographie, XII, 5, « La Galatie », § 1.