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Utilisateur:LeDeuxiemeTexte/Yvonne Rokseth

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Yvonne Rokseth, née Rihouët, est une musicologue française, spécialiste de la polyphonie du Moyen-âge et de la Renaissance, née le 17 juillet 1890 à Maisons-Laffitte et mort le 23 août 1948 à Strasbourg

Biographie[modifier | modifier le code]

Yvonne Rokseth étudie la musique au conservatoire de Paris et obtient son baccalauréat en 1908[1]. Elle obtient en 1915 une licence ès sciences[2], puis une licence ès lettres, mention philosophie[3], à l'Université de Paris. Elle obtient également un diplôme d'études supérieures avec un mémoire intitulé « L’idée de finalité chez les biologistes contemporains ». En parallèle, elle étudie l'orgue sous la direction d'Abel Decaux et la composition avec Vincent d'Indy et Albert Roussel, à la Schola Cantorum de Paris.

En 1920, elle suit avec Dragan Plamenac et Geneviève Thibault le séminaire de musicologie du mercredi d'André Pirro à la bibliothèque de musique de la Sorbonne. En 1921, elle commence une thèse, intitulée La musique d'orgue au XVe siècle et au début du XVIe[4], sous la direction de ce musicologue, qu'elle soutient en juin 1930[2]. Elle s'intéresse tout particulièrement aux musiciennes du Moyen Âge[5], avant l'émergence des études de genre[6].

En 1937, elle est recrutée comme maîtresse de conférences à l'Université de Strasbourg : c'est la première femme qui enseigne la musicologie à l'université[1]. Lorsque cette université est déplacée à Clermont-Ferrand, en 1939, elle y déménage, et y crée une chorale universitaire. Elle fuit à Paris en 1943, où elle vit cachée jusqu'à la libération[2]. Elle revient à Strasbourg en août 1945, et devient professeure à l'Université de Strasbourg en 1946.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Yvonne Rokseth a une fille, Odile Ledieu en 1918, issue d'un premier mariage, qui épousera le musicologue Guillaume de Van[2]. Elle a aussi deux filles, Anne-Cécile et Ève-Marie[7], suite à son mariage avec Peter Hjalmar Rokseth, qui devient en 1927 professeur de philologie romane à l'université d'Oslo[2].


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Leo Schrade, « Yvonne Rokseth: In Memoriam », Journal of the American Musicological Society,‎ , p. 171-174 (DOI 10.2307/829719)
  2. a b c d et e Geneviève Thibault et François Lesure, « Yvonne Rokseth (Maisons-Laffitte 17 juillet 1890 -- Strasbourg 23 août 1948) », Revue de Musicologie, vol. 30, nos 85/88,‎ , p. 76-90
  3. « Fonds Rokseth, Yvonne », sur Bibliothèque nationale de France (consulté le )
  4. Yvonne Rokseth, La musique d'orgue au XVe siècle et au début du XVIe (thèse de doctorat en lettres),
  5. Yvonne Rokseth, « Les femmes musiciennes du XIIe au XIVe siècle », Romania, vol. 244,‎ , p. 464-480 (DOI 10.3406/roma.1935.3767)
  6. Irène Minder-Jeanneret, « De la nécessité d'intégrer les musiciennes et leur histoire sociale dans les études de musique et de musicologie », sur Université de Lausanne, (consulté le )
  7. Catherine Parsoneault (dir.), Women Medievalists and the Academy, vol. 2, , chap. 3, Chapter 25 — « Aimer la musique ancienne » Yvonne Rihouët Rokseth (1890-1948)