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Utilisateur:LNMax/Brouillon

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La ville de Sainte Maxime                  [modifier | modifier le code]

Le développement de la ville de Sainte Maxime a commencé à la fin du XIXème siècle avec la construction des routes reliant le village d’une part avec la construction de la route Saint-Tropez – Fréjus terminée en 1895 et d’autre part la route allant au Muy achevée en 1876.

Par ailleurs, la ligne de chemin de fer Hyères – Saint Raphaël est ouverte en 1889 [1].

A partir de ce moment ce petit village vivant essentiellement de la vigne, de la pêche, de la vente de bois de pin et de chêne commence à voir des visiteurs arriver. Sa population est de 608 habitants en 1876.

Cette arrivée d’hivernants ne se traduit pas forcement par de nouvelles constructions mais plus par des séjours à l’hôtel (le Grand Hôtel a été construit en 1880) ou des locations en meublées. Les villas-châteaux sont plus le fait des propriétaires de grands domaines viticoles (villa Les Myrtes, villa Massilia, villa Croisette, ….).

L’augmentation des nouvelles constructions, qui commence en 1914 et 1915, est stoppée pendant la guerre et reprend à compter de 1920, la station étant classée station climatique en 1922 (permet de prélever une taxe de séjour). C’est également à cette époque que le tourisme d’été commence à se développer (voir le bas-relief de la façade du casino) [2].

  1. José Banaudo, Le train du littoral: Histoire des chemins de fer de Provence
  2. Jean-Daniel de Germond, Histoire et Histoires de Sainte Maxime, , 472 p. (ISBN 2-95011418-0-3[à vérifier : ISBN invalide]), pages 126 et suivantes

A cette époque Sainte-Maxime attire une clientèle d’artistes (poètes, écrivains, dessinateurs) et d’intellectuels.

La villa Bellevue[modifier | modifier le code]

La villa Bellevue a été construite en 1925 dans le quartier de La Nartelle à Sainte-Maxime pour Claude Limousin par l'architecte Léon Bailly [1]dans le style Art déco.

La société des Entreprises Limousin, fondée à Lyon en 1907 puis transférée à Paris en 1919, a réalisé les plus célèbres constructions en béton armé de la première moitié du 20e siècle, dans les domaines des travaux publics, de l'industrie et du génie civil employant des collaborateurs comme Freyssinet, Maigrot ou Le Marec. Elle a bâti des ouvrages tels que les hangars d’Orly de Marignane, de Berre, d’Istres ou d’Hyères-Palyvestre, la soufflerie aérodynamique de Meudon, la halle de Reims, de nombreux ponts .

Dans les années 20, La Nartelle commence à s’urbaniser. La propriété d'origine de 3,5 hectares est intacte aujourd’hui. Elle comporte une villa très novatrice et ses annexes, un jardin à la française et un parc paysager. L'ensemble qui se caractérise par un jeu de volumes simples cubiques compensé par des décrochements et des débords de toits appuyés, est soigneusement composé tirant parti de la pente du terrain avec un axe principal vers la mer et un axe secondaire vers le jardin mettant en scène la villa et son environnement.

La villa, à la limite entre régionalisme et modernité, se revendique surtout comme fonctionnel. Si les façades sur mer et sur jardin ne surprennent pas, bien que leur volume soit simplifié, l'arrière en revanche s'apparente à une usine et la toiture à celle d'un hangar avec ses voûtes en béton armé. Les fonctions sont nettement différenciées, un corps de bâtiment regardant la mer pour les propriétaires, deux ailes perpendiculaires en arrière l’une pour le jardinier et l'autre pour les domestiques.

À la demande des propriétaires et afin de permettre la préservation de l'ensemble, le parc ainsi que les façades et toitures des bâtiments ont été inscrits au titre des monuments historiques en 2004 [2].

Le parc de la Villa[3][modifier | modifier le code]

Outre la qualité de son dessin, l'originalité du parc tient au matériau exclusif retenu, le ciment armé, dont la mise en œuvre variée compose un catalogue de compétences en la matière de l'entreprise Limousin.

Une promenade montant parmi la végétation luxuriante par une série de terrasses agrémentées de pergola et de rocailles permet d’arriver à un extraordinaire château d'eau belvédère qui domine la propriété. Celui-ci alimente des cascades se déversant dans deux pièces d’eau. La montée au château d’eau belvédère est mise en scène par une série d’emmarchements et de pergolas qui soulignent l’originalité du jardin par l’emploi exclusif du ciment armé et ce jusque dans les moindres détails tels que jarres, garde-corps, rocailles, …

La vue du château d’eau belvédère sur les collines avoisinantes et sur la mer est époustouflante.

Le parc avec toutes les constructions qu’il comporte ainsi que les façades et le toit de la Villa sont ouverts à la visite du public.

  1. Région Sud - Geneviève Négrel, Sainte-Maxime Station balnéaire des années folles, Lieux Dits, , 104 p. (ISBN 978-2-36219-122-0), Pages 62-63
  2. Ministère de la Culture, « Sainte Maxime Villa Bellevue et son parc »
  3. Sylvie Denante, L'architecture du XXème siècle dans le Var, imbernon, 209 p. (ISBN 2-9516396-8-6), pages 57 et suivantes