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Né en 1926, Harper Lee a grandi dans la ville de Monroeville, en Alabama, dans le sud des États-Unis d'Amérique, où elle s'est rapprochée de Truman Capote, qui deviendra un célèbre écrivain. Elle a suivi des études à l'Huntingdon College de Montgomery (1944-1945), puis a étudié le droit à l'Université de l'Alabama (1945-1949). Pendent ses classes, elle a écrit pour plusieurs magazines littéraires publiés sur les campus: pour Huntress à Huntingdon et pour l'humorisitique Rammer jammer' à l'Université. Au sein des deux établissements, elle a écrit de courtes histoires et d'autres travaux à propos des injustices raciales, un sujet rarement abordés en de tels lieux à cette époque[1].

En 1950, Harper a déménagé à New York City , où elle a travaillé comme responsable de réservations pour la British Overseas Airways Corporation. Là-bas, elle commence à écrire une collection d'essais et de courtes nouvelles à propos des habitants de Monroeville. Espèrant être publiée, elle a présenté ses travaux en 1957 à un agent littéraire que lui a présenté Capote. Un éditeur de J. B. Lippincott, qui a acheté le manuscrit, lui a conseillé de démissionner de son emploi ret de se concentrer sur l'écriture. Des dons de ses amis lui permettent d'écrire sans interruption pendant un an[2].

La mère de Harper, qui souffrait d'une maladie mentale, est morte six ans avant sa rencontre avec Hohoff. Son père, un avocat qui a servi de modèle pour le personnage d'Atticus, décédera deux ans après la publication du roman.

Après avoir terminé le premier jet du manuscrit qui deviendra To Kill a Mockingbird, qui s'appelle encore à l'époque Go Set a Watchman, Harper l'a envoyé à Lippincott, où il est relu par Tay Hohoff, un éditeur vétéran. Celui-ci est impressionné ; il déclarera plus tard que "chaque ligne était illuminée par l'étincelle d'un vrai écrivain"[3]. Cependant, le texte était encore très loin d'être prêt à être publié. Selon l'éditeur, il s'agissait plus d'une série d'anecdotes qu'un vrai roman ; pendant les quelques années suivantes, ils ont travaillé ensemble jusqu'à ce que le livre soit achevé[4].

Il faudra plus de deux ans et demi à Lee pour finaliser le roman. Il est publié le 11 juillet 1960. Après avoir été renommé Atticus, il prend finalement le nom de To Kill a Mockingbird pour refléter le fait que le sujet du livre est plus large qu'un simple portrait de personnage[5]. Son équipe éditoriale l'a prévenu qu'il ne se vendrait probablement qu'à quelques milliers d'exemplaires. Harper elle-même n'espérait pas grand chose : au mieux espérait-elle quelques critiques rapides et miséricordieuses, ainsi que des encouragements publics[6]. Le succès immédiat de l'oeuvre, aidé par sa publication en version condensée par Reader's Digest Condensed Books qui lui assura un large public, est donc inattendu[7].

Style[modifier | modifier le code]

La principale qualité de Harper est, selon les critiques, son talent pour la narration. Une dizaine d'année après la publication du roman, un universitaire notait : "Harper a un don remarquable pour raconter des histoires. Son style est visuel, avec une fluidité cinématographique ; chaque scène se fond avec subtilité avec la suivante par une transition sans brutalité."[8] . Harper combine la voix enfantine de sa narratrice avec les réflexions d'une femme adulte sur son enfance, et utilise cette ambiguïté combinée avec la technique du flash-back pour jouer avec les intrications entre les deux perspectives[9]. Cette méthode narrative permet à Harper de raconter une histoire "délicieusement trompeuse" qui mélange la simplicité de l'enfance avec des situations d'adulte compliquées liées à des traditions non-remises en questions et à des motivations cachées[10]. Cependant, le mélange a parfois été critiqué. Certains questionnent le vocabulaire surnaturel et la profondeur des raisonnements de Scout[11]. Harding LeMay, tout comme le critique littéraire Granville Hicks, ont exprimé des doutes quant à la possibilité que des enfants aussi couvés que Scout et Jem puissent comprendre la complexité du procès de Tom Robinson et les horreurs qu'il implique[12][13].

Écrivant à propos du style de Harper et son utilisation de l'humour dans une histoire tragique, l'universitaire Jacqueline-Cournin déclare : "Le rire [...] (expose) la gangrène sous les belles apparences et la dégrade. On peut difficilement [...] être contrôlé par quelque chose dont on est capable de rire.[14]" Les observations précieuses de Scout à propos de ses voisins et de leurs comportements ont inspiré le directeur du National Endowment of the Arts David Kipen de l'appeler "hystériquement amusant"[15]. Pour traiter des problématiques complexes, cependant, Tavernier-Courbin note que Harper utilise la parodie, le satire et l'ironie de manière effective en utilisant la perspective de l'enfant. Après que Dill ait promis de l'épouser, puis aie passé le plus clair de son temps avec Jem, Scout conclut que la meilleure manière d'attirer son attention est de le frapper, ce qu'elle fait plusieurs fois[16]. Le premier jour de Scout à l'école est une occasion de dresser une satire de l'éducation; son institutrice lui dit qu'elle doit réparer les dégâts qu'Atticus a fait en lui enseignant à lire et à écrire, et interdit à son père de continuer[17]. Harper traite les situations les moins amusantes avec ironie, cependant, quand Jem et Scout essaye de comprendre comment Maycomb peut être à ce point raciste et quand même toujours essayer de rester une société décente. La satire et l'ironie sont utilisés à un tel point que Tavernier-Courbin suggère qu'une interprétation du titre du livre pourrait être que Harper se moque de l'éducation, du système judiciaire, et sa propre société en les prenant comme sujet de sa désapprobation humoristique[14].

Les critiques ont également notés les méthoes d'entertainment utilisée pour faire avancer l'intrigue[18]. Quand Atticus est hors de la ville, Jem enferme un camarade de l'école du dimanche dans l'église avec le four durant un jeu de Shadrach. Cela pousse leur concierge noir Calpurnia d'éscorter Scout et Jem à son église, ce qui permet aux enfants d'avoir un aperçu de sa vie personnelle et de celle de Rom Robinson[19]. Scout tombe endormie durant le ... d'Halloween et fait une tardy entrée sur scène, ce qui cause un rire uproariously chez le public. Elle est si ditraite et embarassée qu'elle préfère rentrer chez elle dans son costume de jambon, ce qui sauve sa vie[20].

Genres[modifier | modifier le code]

Les universitaires ont classé To Kill a Mockingbird à la fois comme un roman Southern Gothic et comme un roman d’apprentissage. Les caractéristiques grotesque et presque surnaturelles de Boo Radley et de leur maison, et le thême de l'injustice raciale contribue au caractère gothique de la nouvelle[21][22]. Harper utilise le terme "gothique" pour décrire l'architecture du palais de justice de Maycomb ainsi que la représentation morbide que Dill fait de Boo Radley[23]. Le point de vue des outsiders sont aussi un élément important des textes Southern Gothic et les questions de Scout et de Jem à propos de la hiérarchie des habitants de la ville ont poussé les universitaires à comparer le roman avec Catcher in the Rye et Adventures of Huckleberry Finn.[24]. Bien qu'elle questionne le système de la ville, Scout admire Atticus comme une autorité au-dessus de toutes les autres, parce qu'il croit que suivre sa conscience est la première priorité, même si cela résulte en l'exclusion social[25]. Cependant, les universitaires débattent de cette classification, notant que Boo est en fait humain, protecteur, et de bonne volonté. De plus, en traitant des thêmes comme l'alcoolisme, l'inceste, le viol, et les violences raciales, Harper décrit la petite ville de manière réaliste plutôt que mélodramatique. Elle utilise le portrait des problèmes d'individus particuliers pour parler de problématiques universelles[22].

Scout et Jem font face à des réalités difficiles et apprennent d'elles. Harper examine la déception de Jem devant le comportement de ses voisins. Celui-ci dit à sa voisine Miss Maudie, le jour après le procès: "(citation)"[26]. Cela le mène à essayer de comprendre les séparations entre les races et les classes. De son coté, Scout est en décalage avec l'idée de la féminité et doit apprendre à faire face aux exigences qui y sont liées. Comme l'écrit un commentateur, "To Kill a Mockingbird peut être lue comme un roman d'apprentissage féministe, puisque Scout forme à partir de ses expériences d'enfant un sens clair de sa place dans la société et une conscience du pouvoir potentiel qu'elle aura comme femme.[27]"

  1. Shields, pp. 79–99.
  2. Nelle Harper Lee Alabama Academy of Honor: Alabama Department of Archives and History (2001). Retrieved on November 13, 2007.
  3. (en) « The Invisible Hand Behind Harper Lee’s ‘To Kill a Mockingbird’ », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  4. (en) « The Invisible Hand Behind Harper Lee’s ‘To Kill a Mockingbird’ », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  5. Shields, p. 129.
  6. Lacher, Irene (May 21, 2005). "Harper Lee raises her low profile for a friend; The author of 'To Kill a Mockingbird' shuns fanfare. But for the kin of Gregory Peck", Los Angeles Times, p. E.1
  7. Shields, p. 242.
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  9. Graeme Dunphy, "Meena's Mockingbird: From Harper Lee to Meera Syal", Neophilologus, 88 (2004) 637–660. PDF online
  10. Ward, L. "To Kill a Mockingbird (book review)." Commonwealth: December 9, 1960.
  11. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées adams
  12. LeMay, Harding (July 10, 1960). "Children Play; Adults Betray", New York Herald Tribune.
  13. Hicks, Granville (July 23, 1970). "Three at the Outset", Saturday Review, 30.
  14. a et b Tavernier-Courbin, Jacqueline "Humor and Humanity in To Kill a Mockingbird" in On Harper Lee: Essays and Reflections Alice Petry (ed.), University of Tennessee Press (2007). (ISBN 978-1-57233-578-3).
  15. Murphy, p. 105.
  16. Lee, p. 46.
  17. Lee, p. 19.
  18. Boerman-Cornell, William "The Five Humors", The English Journal (1999), 88 (4), p. 66. doi=10.2307/822422
  19. Lee, p. 133.
  20. Lee, p. 297.
  21. Johnson, Boundaries pp. 40–41.
  22. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées blackall
  23. Johnson, Boundaries pp. 39–45.
  24. Murphy, pp. x, 96, 149.
  25. Fine, Laura "Structuring the Narrator's Rebellion in To Kill a Mockingbird" in On Harper Lee: Essays and Reflections Alice Petry (ed.), University of Tennessee Press (2007). (ISBN 978-1-57233-578-3)
  26. Lee, p. 246.
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