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Utilisateur:Jugondial/Isidôros

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Jugondial/Isidôros
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Isidôros (en latin : Tiberius Claudius Isidorus), né à Alexandrie en 15 av. J.-C. et mort à Rome en 41 ap. J.-C., était un gymnasiarque grec d'Alexandrie.

Leader des alexandrins antisémites sous Tibère, il fut l'un des meneurs des émeutes antijuives d'Alexandrie en 38 aux côtés de Flaccus, préfet d'Egypte[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Gymnasiarque d'Alexandrie[modifier | modifier le code]

Il se rend à Rome en 38 pour accuser le préfet Avilius Flaccus[2].

En 39, il prend part à une conspiration de Caligula contre des amis du futur empereur Claude[1].

Il reçoit la citoyenneté romaine, probablement en 41.

Procès et mort[modifier | modifier le code]

En 41, dans le cadre d'une ambassade à Rome auprès de l'empereur Claude, Isidôros souhaite intenter un procès à Agrippa Ier, roi de Judée, présenté comme le symbole de l'influence néfaste qu'exerceraient les Juifs sur le pouvoir impérial[3].

Coupable d'insulte à l'égard de l'empereur, Isidôros est condamné à mort à la suite d'un procès relaté dans les Acta Isidori et frappé de damnatio memoriae[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Adam Łukaszewicz, « Encore Isidôros : du nouveau sur un turbulent gymnasiarque d’Alexandrie », dans Dariusz Długosz, Grecs, Juifs, Polonais: à la recherche des racines de la civilisation européenne, Paris, Académie polonaise des sciences, (ISBN 978-83-924901-0-4), p. 154-159
  2. François Kayser, « Les ambassades alexandrines à Rome (Ier-IIe siècle) », Revue des Études Anciennes, vol. 105, no 2,‎ , p. 435–468 (ISSN 0035-2004, DOI 10.3406/rea.2003.5668, lire en ligne, consulté le )
  3. Chris Rodriguez, « Les Acta Isidori : Un procès pénal devant l'Empereur Claude », Revue historique de droit français et étranger (1922-), vol. 88, no 1,‎ , p. 1–41 (ISSN 0035-3280, lire en ligne, consulté le )
  4. Chris Rodriguez, « Antoninos, un ambassadeur alexandrin citoyen romain ayant trahi l’Empire », Dialogues d'histoire ancienne, vol. 17, no 1,‎ , p. 799–820 (lire en ligne, consulté le )

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources primaires[modifier | modifier le code]

Sources secondaires[modifier | modifier le code]

  • Adam Łukaszewicz, « Encore Isidôros : du nouveau sur un turbulent gymnasiarque d’Alexandrie », dans Dariusz Długosz, Grecs, Juifs, Polonais: à la recherche des racines de la civilisation européenne, Paris, Académie polonaise des sciences, (ISBN 978-83-924901-0-4), p. 154-159
  • Chris Rodriguez, Alexandrie sous tension en 38-41 après J.-C., Paris, L'Harmattan,