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Utilisateur:Jean-Luc W/Science

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Fragments d'histoire[modifier | modifier le code]

Préambule[modifier | modifier le code]

Selon Thomas Kuhn, le terme de science possède une signification qui diffère, selon l'époque et les civilisations. Le champ explicatif de la science n'est pas toujours le même[réf. nécessaire]. Au moyen-age, la cosmologie apporte des éléments de réponses sur les croyances religieuses. Ainsi, la terre est située centre du cosmos et aussi en son point le plus bas. Au dessus de la terre, se trouve les régions célestes, faites de quintessence c'est à dire d'une matière à l'image de la perfection divine. En dessous, se trouve la région de l'enfer et la surface de la terre est entre les deux[réf. nécessaire]. La science apporte des éléments de réponse de nature théologique. A l'époque de Newton, l'astronomie n'est plus à même de répondre à ces questions, en revanche elle est plus en accord avec certaines observations, comme la trajectoires des comètes[réf. nécessaire].

Une science, toujours selon Thomas Kuhn est caractérisé par un paradigme[1] c'est à dire une théorie scientifique, une confirmation empirique fruit de l'observation ou d'une expérience et d'exemple d'applications. Une science comporte des anomalies, c'est à dire des faits qui ne concordent pas avec la théorie. Au moyen-age, certains observateurs avaient déjà remarqué que l'on aperçoit d'abord les mats des bateaux, puis plus tard leur coques, ce qui s'explique beaucoup mieux avec une surface de la terre sphérique que plate. Le nombre d'anomalies augmente jusqu'à l'apparition d'une crise. Un nouveau paradigme, comme le fait que la terre soit ronde, est alors proposé. Si le nouveau paradigme explique les anomalies, il a des chances de l'emporter, générant une révolution scientifique. Pour Kuhn, la victoire d'un nouveau paradigme ressemble plus à une bataille politique qu'à la conclusion d'un débat rationnel. Il précise : « ... comme cela se produit dans les révolutions politiques, le choix du nouveau paradigme ne peut être imposé par aucune autorité supérieure à l'assentiment du groupe intéressé »[2].

Comprendre une science impose de comprendre son paradigme, c'est à dire non seulement la théorie, mais aussi la nature des éléments de réponses recherchés. Les anomalies de la cosmologie du moyen-age n'ont pas grande importance, tant que les voyages maritimes restent très locaux, la révolution scientifique opérée par des hommes comme Galileo Galilei et Newton n'apporte guère d'intérêt tant que les anomalies sont considérées comme secondaire. En revanche, l'absence de réponse théologique du nouveau paradigme aurait rendu leur théorie inintéressante à cette époque.

La Grèce Antique et la rationalité[modifier | modifier le code]

Le développement de la science en Grèce se caractérise par un souci de rationalité particulièrement marqué[3].

  1. Michael Esfeld, Philosophie des sciences, PPUR, (2006) p 41-42 (ISBN 2880747317)
  2. Thomas Kuhn, La structure des révolutions scientifiques, Paris, Flammarion (2ième éd 1972) Chap. 8 p 118
  3. Voir à cet égard Jean-Pierre Vernant, Mythe et pensée chez les grecs; étude de psychologie historique Paris Maspero (1971)