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Discussion utilisateur:Jean-Luc W/Science

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Sources pour l'histoire[modifier le code]

Géométrisation de la science

Kuhn et l'incommensurabilité

Kuhn par Stanford

Duhem par Stanford

Bibliographie – Histoire de la philosophie des sciences

Liens en histoire des sciences

La découverte des incommensurables et le vertige de l'infini

Pythagorisme

Pythagore

Pythagore par Stanford

Pythagorisme

Aristotle

Aristote par l'Agora

L'opposition d'Aristote à la théorie des Idées de Platon

Aristote : la science non démonstrative

Aristotle's Logic

Sciences et rationalité en Chine

Des pistes[modifier le code]

Comme je l'ai indiqué en sur la proposition au label, je pense que doublonner l'article histoire des sciences est une erreur. Je préconise un passage infiniment plus court sur la question, probablement intitulé fragments d'histoire.

Pour l'antiquité, je parlerais uniquement des faits non polémiques et clairement scientifiques. Dans l'antiquité, je me limiterais à la médecine egyptienne qui comme le fait remarquer Changeux sur un traité de traumatologie est déjà totalement scientifique. Je parlerais ensuite d'Aristote héritier de l'ésotérisme de Pythagore (en me limitant strictement aux sciences naturelles). Je tenterais d'expliquer comment Aristote se libère de la gangue ésotérique pour se diriger vers le rationnel et comment fonctionne sa logique (l'observation et l'organon). Je terminerais avec l'école d'Alexandrie. J'expliquerais comment dès cette époque on passe de l'observation à l'expérience et comment, en physique le logos qui reste mathématique comme chez Pythagore, change de nature pour quitter l'ésotérisme et aller l'approche expérimentale et la loi physique.Si la démarche proposée ici semble intéressante, il sera alors temps de chercher les sources et de compléter l'histoire. Jean-Luc W (d) 17 mai 2009 à 19:35 (CEST)[répondre]

Discussion sur cette proposition[modifier le code]

Bonsoir, vos remarques sont judicieuses, et, en dépit des votes actuels (pour ou contre), l'article n'est pas achevé, même pour un BA. Je répète : nous avons lancé ce vote pour recueillir les avis et volontés. Les vôtres sont constructifs, sans aucun doute et j'avoue ne pas me sentir capable d'aller plus loin. Dommage que quelques personnes sont prêtes à tout jeter en vrac à la PaS, c'est dénigrer un long travail. Je ne sais comment l'équipe va accueillir ce vote, va-t-on annuler la procédure ou valider le label, je ne sais. En tous les cas, la partie histoire doit être compactée, et votre idée est excellente, cependant, quod de l'histoire de l'école d'Alexandrie jusqu'à nos jours? Cordialement, --Prosopee (d) 17 mai 2009 à 19:53 (CEST)[répondre]
Je sais pas pour les autres, mais moi, je ne suis pas un cheval de course, je suis un vieux bourin: Les mouvements de mauvaise humeur des danseuses ne m'affectent guère. Ces grands articles généraux de Wikipédia doivent parvenir à un niveau au moins égal à celui des encyclopédies papier, et on y parviendra, que ça plaise ou non, au rythme lent des bourins. Émoticône sourire --Christophe Dioux (d) 17 mai 2009 à 21:21 (CEST)[répondre]
Personnellement, très favorable à ces évolutions, tout particulièrement à la proposition concernant l'histoire des sciences: On a un souci similaire avec les autres articles généraux que l'équipe 12 a tenté d'améliorer. Sur Justice par exemple, ou Art, on (et moi le premier) a trop développé la partie historique avec les conséquences qui vont avec: déséquilibre, difficulté à résumer sans caricaturer, etc.
Simplement, je serais favorable à ce qu'on commence ce travail après le vote en cours, et quel que soit le résultat du vote, afin d'éviter des confusions.
Et au passage, Jean-Luc W, si tu peux continuer à nous aider à faire de Science quelque chose d'aussi bien que ce que tu fais habituellement en maths ce serait cool! Sans toi on y arriverait peut-être, mais avec ton aide, on y arrivera sans aucun doute! Émoticône sourire. --Christophe Dioux (d) 17 mai 2009 à 21:13 (CEST)[répondre]
Prosopee, quoi que vous fassiez, il existe une proportion de l'ordre de 10% qui explique que le résultat est nul et qu'il vaudrait mieux tout passer en PaS. Il faut le savoir et cela n'a guère d'importance à mes yeux. L'intérêt des concours ou des labels consiste surtout,à mes yeux à mettre en valeur certains articles pour les contributeurs, cela permet de mieux comprendre comment certains tirent leur épingle du jeu sur des questions difficiles et nous permet de nous améliorer.
Pour Christophe, je te remercie de ta confiance. J'ai peur d'un article qui ne procède pas de ma crémerie. J'ai un point de vue marqué sur la science, comme tous les mathématiciens et je ne connais pas bien les références sur la science en général. Oublier mes apriori n'est pas simple et l'exercice ne me rassure guère. Pour le rythme n'ai aucune inquiétude, même si je crois être à peu près capable de sourcer convenablement le début que je vous propose, il me faudra de toute manière du temps pour relire les références à tête reposée, vérifier que les propos sont exprimés par des spécialistes acceptables (par exemple Changeux me semble convenable pour analyser la scientificité d'un texte de médecine dans sa spécialité, même s'il est égyptien, mais il ne vaut pas un kopeck sur l'histoire de l'Egypte ancienne, ce n'est pas son métier). Même en filant comme un pur-sang arabe, je n'ai aucune chance d'être capable d'écrire une ligne avant la fin du vote, je ne maîtrise pour l'instant absolument pas le sujet et mes connaissance mathématiques peuvent s'avérer plus dangereuses qu'autre chose, les sujets sont connexes mais foncièrement différents.
Enfin, je propose qu'on se mettre d'accord sur les proportions de chaque partie avant d'aller beaucoup plus avant dans l'analyse du contenu exact. Cela suppose de fixer la taille de l'article est à priori et les proportions de chaque partie, le reste allant dans les articles connexes. Si l'on n'agit pas ainsi, on risque le déséquilibre. Si cela vous convient, je vais réfléchir à cette question avant de vous soumettre quelque chose. Jean-Luc W (d) 17 mai 2009 à 22:00 (CEST)[répondre]
Perso, cette méthode me convient très bien. Je crois me souvenir qu'on avait fait exactement comme ça sur plusieurs articles longs et problématiques et que c'est une très bonne méthode. Pour ce qui est des crémeries, c'est je crois la raison qui bloque ce genre d'articles: Chacun a sa crémerie, mais la science en général n'est et ne peut être la crémerie de personne, alors personne n'ose se lancer. Le travail dessus ne peut donc être que la résultante d'une véritable coopération interdisciplinaire, associant des scientifiques, des philosophes, des historiens et des quidams dans mon genre. Le truc qui est le plus difficile à faire et que seul WP a une petite chance de réussir en l'espèce, quoi! Émoticône.
Sinon, un détail, je me souviens d'avoir lu il y a longtemps un bouquin qui s'appelait "Matière à Penser". Changeux et Alain Connes, de mémoire. Faudrait que je remette la main dessus, car j'ai le souvenir de choses intéressantes sur la "réalité" des objets étudiés par les sciences vs celle des objets mathématiques, toussa...
Bien sincèrement. --Christophe Dioux (d) 17 mai 2009 à 23:19 (CEST)[répondre]

Que mettre dans la partie histoire ?[modifier le code]

De mon point de vue, il ne faut pas, en effet, doublonner "histoire des sciences". Ce n'est pas le lieu de faire un inventaire complet des découvertes scientifiques. Mais, à propos de l'antiquité, il me paraît approprié de monter quand et comment la science est née, comment l'homme a su s'écarter des explications du monde purement mythologiques et religieuses et mettre au point, progressivement, une méthode scientifique permettant de trouver des explications fondées sur l'observation, le raisonnement, l'expérience. Mais avant d'en arriver là, il fallait aborder la question de la théorie de la connaissance. C'est bien l'antiquité qui a commencé à déblayer ce terrain, bien sûr de manière balbutiante au début. Mais tout cela demandait des efforts de libération de la pensée au moins aussi gigantesques ceux de Copernic, Gallilée ou Darwin. Commencer avec Aristote, et passer sous silence l'école épicurienne, ce serait tout de même un peu court. Mais après tout, pourquoi pas ? C'est ce qu'on a fait au Moyen âge !Roymail (d) 18 mai 2009 à 01:01 (CEST)[répondre]

Bonjour Roymail,
Certains points nous rapprochent, d'autres nous éloignent un peu. A mes yeux, la place qu'occupe la partie histoire dans l'article est nécessairement limitée, le reste devant nourrir l'article histoire des sciences. L'unique solution me semble la mise en lumière d'un petit nombre d'éléments incontournables présentés de la manière la plus limpide possible.
Le point qui me semble saillant dans l'Antiquité est, ce que plusieurs auteurs appellent l'avènement de la rationalité. Cette idée est malheureusement riche et subtile. Pour la résumer en un paragraphe (alors qu'elle mérite un article entier qui pourrait alimenter l'article Science dans l'Antiquité), il faut de nous nous bornions à un périmètre aussi petit que possible pour atteindre un minimum de clarté et d'exactitude. Il n'est pas possible de se limiter à la Grèce hélas, la rationalité existait avant, d'où l'idée de parler de la médecine en Egypte ancienne (elle est parfois purement rationnelle, selon Changeux). Ensuite, pour faire comprendre à nos lecteurs ce que signifie la rationalité, j'imagine que l'on peut se limiter aux sciences naturelles d'Aristote et montrer comment, depuis l'ésotérisme de la secte pythagoricienne on arrive à une première rationnalité, fondée sur l'observation de la vie animale et l'outil théorique qu'est l'organon (qui se résumerait ici à un outil de classification). En terminant par l'école d'Alexandrie, on va plus loin puisque d'une logique d'observation, on se dirige vers une logique expérimentale.
Hélas pour nous, l'histoire ne peut se limiter à l'explicitation d'une unique idée. Après un petit tour de piste, au moins trois autres me semblent indispensables. L'indépendance du savoir scientifique, vis à vis de celui religieux ou ésotérique (que l'on pourrait commencer à la modernité avec Galilée et finir avec Claude Bernard) est au moins aussi riche. L'extension du domaine de la science qui englobe des sujets aussi diverses que la géologie, l'évolution, la linguistique ou la chimie est une nouvelle idée, tout aussi riche et qui s'étend sur une période qui recouvre celle de l'idée précédente mais qui se prolonge au XXe siècle. Un dernier fait saillant me semble la révolution du statut de la science, condamnée à sérieusement réviser ces ambitions à la baisse au début du XXe siècle : la physique ne peut plus être prédictive avec la mécanique quantique, la logique mathématique doit abandonner ces ambitions transcendantes, il existe plusieurs logiques et aucune n'est idéale, la linguistique montre un domaine du savoir limitée par les barrières du langage chez Saussure etc...
Extraire la substantifique moëlle dans les routes et dédales de la science nous impose un esprit de synthèse drastique ainsi qu'une économie de moyen (la place dans l'article est très limitée, sinon on doublonne immédiatement l'article histoire des sciences). Voilà pourquoi je propose de passer à l'as tout ce qui n'est pas absolument indispensable. J'ai l'impression que l'on peut expliquer la rationalité sans Epicure. Si tel est le cas, Epicure ne doit pas figurer dans l'article, selon moi et le paragraphe transféré habilement dans un autre article.

Pour répondre à Prosopee, j'imagine maintenant un plan sur la partie historique structuré non pas sur la géographie ou la chronologie mais sur les grandes idées épistémologiques qui reflètent j'imagine le mieux ce qu'est la science en mouvement : L'avènement de la rationnalité, l'abandon de l'ésotérisme, l'extension du champ scientifique, les limitations endogènes de la démarche scientifique. Reste à valider que ces idées sont bien les plus importantes aux yeux des professionnels du domaine. Jean-Luc W (d) 18 mai 2009 à 09:39 (CEST)[répondre]

  • bonjour, nous sommes tous d'accord pour un plan synthétique. Il est tout simplement possible de fusionner vos deux PdVs : une partie historique donc avec 4 mouvements et passant en revue les "grands noms" du monde scientifique. J'avais déjà entrepris un historique des courants épistémologiques (voir plus bas dans l'article), que l'on pourrait rassembler. 80% des paragraphes iraient donc dans les articles détaillés connexes. Cela me semble bien en effet. Christophe Dioux a raison : nous avons là la possibilité de réaliser une histoire inédite (au sens de première) de la science et des sciences, chose que ni Universalis ni les sites web n'ont pu mener à bien. Dans ces articles détaillés, nous pourrons préciser les subtilités. La question est : ddevons-nous attendre la fin du vote, et le vote est-il encore nécessaire? cordialement, --Prosopee (d) 18 mai 2009 à 10:21 (CEST)[répondre]
Merci Prosopee pour votre soutien,
N'oubliez pas que je suis néophyte sur le sujet. L'absence pour moi d'un article Science convenable qui pourrait nous aider est plutôt une catastrophe qu'une bonne nouvelle. Comme d'habitude, il n'y a rien de convenable sur l'Universalis ou la Britanica. Standford évite soigneusement le sujet. Cela nous impose d'être créatif et éviter le TI devient beaucoup plus cher. A lieu de comprendre un article, il nous faut en comprendre 10. Stanford nous apprend qu'il faut traiter : science et religion, progrès en science, les théories de la rationalité, le réalisme scientifique, l'empirisme, la recherche scientifique avec sa dimension sociale, les limites entre les sciences et les pseudo sciences, les révolutions scientifiques. Celui qui semble le plus influent dans le domaine est Kuhn.
Il faudrait valider que la partie historique, structurée comme je le propose pour l'instant, est compatible avec au moins Kuhn et Standford, sinon c'est de l'amateurisme et du T.I. Pour l'instant, ce que j'ai lu de Kuhn montre que vous avez raison sur au moins un point. La science est un phénomène dynamique qui ne peut se comprendre sans la dimension historique. En revanche, il accorde une dimension beaucoup plus importante que vous aux révolutions, aux discontinuités de l'approche scientifique. Tant que je n'ai pas mieux compris que les lecteurs de l'article ce qu'est un discours sur la science, je ne suis pas vraiment mature pour m'insérer activement dans votre équipe. Je vous prie de m'excuser si vous me trouvez trop cheval de labour, mais pour l'instant je ne comprend pas encore suffisamment le sujet pour écrire quoi que ce soit. Jean-Luc W (d) 18 mai 2009 à 11:43 (CEST)[répondre]

Nous sommes assez d'accord, en effet, sur les principes, mais pas sur la manière de les appliquer. La partie de l'article qui concerne l'antiquité, pourrait certes connaître quelques élagage, mais elle n'est tout de même pas à ce point démesurée. A mes yeux, ce sont plutôt les développements sur les mathématiques qui devraient être réduits au profit de l'article "histoire des mathématiques", qui mériterait d'être enrichi, me semble t-il. Qu'en disent mes aimables contradicteurs-matheux ?Roymail (d) 18 mai 2009 à 13:25 (CEST)[répondre]

Vers un plan[modifier le code]

Faire un paragraphe Fragments d'histoire qui respectent un tant soit peu Kuhn et les épistémologues d'aujourd'hui, tout en restant didactique n'est vraiment pas une mince affaire.

Arrêtez moi si je comprend de travers, mais pour Kuhn il est absurde de parler, à travers l'histoire de La science, il faut parler Des sciences. Elle évolue d'une conception du monde à une autre, explique mieux certaines choses mais n'arrive plus à en expliquer d'autres, qui l'étaient précédemment. Les différents modèles de la science qui se succèdent ne sont pas de mieux en mieux, mais incommensurables les uns par rapport aux autres. Les passages d'un modèle à l'autre se produisent par révolutions relativement brutales et qui rendent caduques les modèles passés. Nous sommes à l'opposé d'une histoire de la science, style le dictionnaire encyclopédique Larousse, où des génies dévoilent petits à petits des nouveaux pans de savoir et corrigent les erreurs passées en ouvrant un nouveau pan de lumière sur l'inexpliqué de l'état précédent.

Le premier axe semble couvrir les mots de Blaye la connaissance ... fondée soit sur des principes évidents et des démonstrations. Un exemple est la conception pythagoricienne du monde. Les principes sont essentiellement doubles : arithmétiques avec des propriétés des nombres qui se démontrent et des principes ésotériques pour combler les trous. De cette base, on évolue petit à petit vers l'émergence de la rationalité, qui finit avec Aristote par inclure l'observation. Le savoir d'Aristote, qui offre de nombreuses explications sur le monde et donc une connaissance est selon Kuhn totalement scientifique, même si l'ésotérisme, qui intervient par exemple pour expliquer les éléments ou la quintessence est presque omniprésente. Mon erreur de lecture initiale est le fait que j'appliquais les critères d'aujourd'hui pour qualifier la science d'hier, ce qui ne fait pas sens. Cette conception de la science, perdure fort longtemps. On la trouve chez les dogons avec leur cosmogonie, chez les alchimistes ou encore les astrologues chinois. On y trouve des principes, des démonstrations ainsi que des observations parfois très fine du ciel. Ce paragraphe introduit une première dimension de la science : une connaissance, ou encore une explication du monde, à l'aide de principes et de démonstrations, ce que l'on appelle le rationnalisme.

Le deuxième axe est le remplacement de l'ésotérisme par l'empirisme. La justification d'une réalité scientifique ne tolère plus aucune justification dont la nature n'est pas logique (comme avec l'organon), mathématique ou empirique. Ce nouveau paradigme pour reprendre l'expression de Kuhn, apparaît sous une forme élémentaire à Alexandrie et se développe en Europe durant la période moderne (modernité au sens de l'histoire, c'est à dire entre la Renaissance et jusqu'aux lumières). Avant Newton et avec ce nouveau paradigme, il ne devient plus possible de savoir si la terre est le centre de l'univers ou si le soleil l'est. A beaucoup d'égards, l'explication du monde est plus incomplète qu'au Moyen-age. Modifier les critères définissant la science a restreint la zone de savoir.

Le troisième axe semble l'ouverture à de nouveaux modèles. Kuhn cite Lavoisier avec son Traité élémentaire de chimie. Son modèle est fort peu mathématique (il se limite à la règle de trois), mais l'introduction de ce nouveau modèle modifie drastiquement le rapport à la matière. Une fois encore, les vérités alchimiques disparaissent, initialement au profil d'un océan d'inconnaissance en chimie. Les révolutions de cette nature ne commencent pas avec Lavoisier, Ambroise Paré semble faire la même chose en médecine, puis plus tard Darwin, Durkeim, Saussure font de même dans des domaines très différents. On en trouve encore autant au XXe siècle avec la tectonique des plaque par exemples. Ce paragraphe introduit les notions de modèle et de méthodes scientifiques.

Si l'on suit Kuhn, le quatrième axe est une nouvelle révolution qui révise sérieusement à la baisse l'optimisme positivisme : la théorie des quanta. Un nouveau paradigme interdit à la science d'être brutalement prédictif. Pour prévoir la position d'une particule, il est nécessaire de connaître précisément sa position et sa vitesse (jusque là rien de nouveau). Or connaître sa position impose de perdre toute information sur sa vitesse et vis-versa. Ce nouveau paradigme est confirmé par Poincaré avec le fait qu'une équation déterministe (un système dynamique) n'est pas nécessairement prédictif à cause du chaos, structurel à de nombreux phénomènes physiques ou astronomique. Les révolutions à la baisse sont fréquentes au début du XXe siècle. L'axiomatique qui sous-tend la logique mathématique n'est plus universelle et devient imparfaite en sciences humaines Durkheim et Freud se charge de modérer les ardeurs de toute puissance scientifique des positivistes.

Le dernier paragraphe me gène un peu. Le plan actuel aurait plutôt tendance nous pousser à mettre en avant l'organisation de la recherche scientifique ou la classification des sciences et le décloisonnement. Ces idées sont essentiels à la fois dans l'article actuel et si l'on en croit Stanford. Mais d'un point de vue Kuhnien, c'est un pur T.I. L'histoire des sciences, au sens des épistémologues n'a de sens que si l'on comprend le paradigme de l'époque. Qu'en pensez vous ? Jean-Luc W (d) 18 mai 2009 à 17:37 (CEST)[répondre]
Je me permets d'intervenir en observateur un peu extérieur à toute votre discussion, en ce sens qu'elle rejoint ici une objection que j'avais formulé dans mon vote BA à l'encontre de la tournure des paragraphes portant sur le XXe siècle. Kuhn a de ce point-de-vue tout-à-fait raison : il y a certes eu au XXe siècle, un poids accru de la science au sein de la sphère sociale, mais l'on assiste surtout là à un reflux des ambitions scientifiques. Au début du XIXe siècle, de Laplace pouvait écrire qu'à terme l'histoire humaine allait être pouvoir prévue scientifiquement et Comte, voyait dans les techniciens, les seuls aptes à conseiller le gouvernement. Or au XXe siècle l'on assiste 1° A une séparation nette entre l'homme de science et l'homme politique (on peut se reporter là-dessus à Weber) 2° A la prise en compte de l'irrationnel et du hasard dans la démarche scientifique.
Pour apporter de plus de l'eau au moulin à la théorie des paradigmes, un bon exemple des différences de vision qu'ils entraînent serait un chapitre de la Théorie physique de Pierre Duhem, positiviste français du début du XXe siècle, démontrant que Galilée avait tort face à l'église.
Alexander Doria Also Sprechen ZaraDoria 18 mai 2009 à 18:09 (CEST)[répondre]

PS pour Roymail. Je suis fondamentalement convaincu par Kuhn. Dire au moyen-age que la terre est le centre du monde revient à dire que nous sommes dans le cul du chaudron, plus proche des flammes de l'enfer que des anges célestes. Cette connaissance n'a pas de sens s'il est extrait de son paradigme. La représentation du monde n'a strictement rien à voir avec celle agnostique de Galilée ou de Newton (je ne parle pas de la religion des savants mais de leur position philosophique sur la science). Que signifie que Démocrite pense que la matière est faite d'atomes ? surement pas la même chose que nous. Sans la connaissance de son paradigme, sans précision sur la nature ésotérique, mystique ... de la connaissance associée, je n'ai aucune idée de la portée explicative de l'assertion. Autrement dit, je pense comme Kuhn, cela ne veut pas dire grand chose. Jean-Luc W (d) 18 mai 2009 à 17:37 (CEST)[répondre]

Je pense, justement, que l'"agnosticisme scientifique" de cette école est assez remarquable. Difficile de dire ce qui revient exactement à Démocrite ou à Epicure. L'exposé le plus achevé est évidemment celui de Lucrèce. L'avez-vous lu ? Sinon, faites-le. Vous serez étonné, je pense.Roymail (d) 19 mai 2009 à 02:14 (CEST)A ma grande honte, je dois dire que je n'ai lu ni l'un ni l'autre. Jean-Luc W (d) 19 mai 2009 à 09:04 (CEST)[répondre]
  • Essayons avant tout de ne pas perdre de vue et méthode et objectif. Restons réalistes. Il importe de distinguer histoire de la pensée scientifique (Kuhn, Koyré et consorts) et histoire des découvertes, j'ajouterais histoire de l'institution scientifique même si certains expliquet que le paragraphe en question dans cet article est archi faux. Autrement dit, le premier paragraphe se concentrerait sur l'épistémè, le second la teknè et le troisième l'éthos scientifique en résumant bien? Nous sommes de toute façon tous d'accord pour parler de Kuhn mais, en raison de la loi du NPOV, Kuhn seul ne peut être utilisé. --Prosopee (d) 18 mai 2009 à 18:55 (CEST)[répondre]

Merci pour votre réponse. Vous marquez un point en disant que le NOPV ne favorise pas Kuhn comme unique historien. En fait, j'imagine l'épistémé (de Pythagore le mystique à Aristote le rationnel), l'empirisme (d'Alexandrie d'Archimède à la modernité de Galilée). Ce n'est pas vraiment la techné mais vous avez raison, les sujets s'intersectent assurément, Galilée a besoin d'une lunette. Le troisième je crois que nous nous sommes compris, je parle de l'explosion des sciences non mathématiques comme la chimie de Lavoisier, la médecine d'Ampère ou de Claude Bernard, la linguistique de Saussure, la sociologie de Durkheim ou l'évolution de Darwin... (en bref l'éthos si les grecs étaient là au XIXe siècle) En quatrième se serait plutôt les quanta et la fin du positivisme, mais on pourrait remplacer par les institutions (c'est moins Kuhnien mais je n'en ferais pas une jaunisse). Jean-Luc W (d) 18 mai 2009 à 19:23 (CEST)[répondre]

  • Donc, résumons :
  1. Pythagore la mystique de la science
  2. Aristote et la rationalité
  3. L'"empirisme" de l'école d'Alexandrie
  4. Galilée (Copernic) et la modernité
  5. Explosion des sciences non mathématiques
  6. Fin du positivisme et "frontières de la science

Ainsi, nous ferions le tour de l'essence de la science disons? N'oubliez pas qu'il faut satisfaire à l'article. Reste d'ailleurs à savoir si l'on garde le reste (hors la partie histoire donc)? --Prosopee (d) 18 mai 2009 à 21:14 (CEST)[répondre]

Ce que j'imagine est de traiter par l'exemple les différents thèmes que les épistémologues nous suggèrent, mais sur une partie courte (un peu au sens d'un exemple introductif qui ne dépasse pas le quart de l'article). Ces différents thèmes seraient repris ensuite et développés de manière générale. Ainsi Explosion de la science prépare : Classification des sciences, raisonnement scientifique reprendrait des éléments développées dans Galilée par exemple. Il faudrait savoir si cette approche vous convient et si elle convient à Roymail et à Christophe et si nécessaire amender ce qui leur semble maladroit. Ensuite sur chaque partie, nous nous mettons d'accord sur les sources. On peut finir le plan, décider des proportions et se partager le travail (si j'ai compris votre méthodologie). Jean-Luc W (d) 18 mai 2009 à 21:47 (CEST)[répondre]

d'accord je pensais que cette partie était autonome par rapport au reste de l'article, mais on peut essayer. Par quoi termineriez-vous le plan? Il y a aussi les différents courants épistémologiques (voir la section consacrée dans l'article), à placer. --Prosopee (d) 18 mai 2009 à 22:09 (CEST)[répondre]