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Adriean Videanu, né le 1er juin 1962 à Crevenicu (département de Teleorman en Roumanie), est un homme politique et entrepreneur roumain.

Formation[modifier | modifier le code]

Il est diplômé de l’Université Polytechnique de Bucarest, Faculté des Transports, section Véhicules routiers (1987).[1][2]

Débuts en politique[modifier | modifier le code]

Adriean Videanu est recruté en 1990 par le Front de salut national (FSN) de Roumanie pour se porter candidat aux législatives de cette année. Élu député de Teleorman le 20 mai 1990, il est à 27 ans, un des plus jeunes membres du parlement roumain dans sa première législature après la chute du communisme.[3] Il est réélu dans les 5 législatures successives entre 1990 et 2004.

Ascension au sein du Parti Démocrate (P.D.) et du PD-L[modifier | modifier le code]

Adriean Videanu fait partie des membres fondateurs du Parti Démocrate (P.D.) en mai 1993 et devient président de l’organisation des jeunes et porte-parole du parti. Lors de la campagne victorieuse de la Convention Démocratique en 1996, il devient secrétaire du Bureau Exécutif, responsable de la communication et des relations avec les médias.[4][5][6] En 2001, il est élu vice-président, chargé de la communication et de l’image du parti[7] Quatre ans pus tard, il devient Président exécutif du P.D. et en 2007, premier vice-président du nouveau parti PD-L qui consacre la fusion entre le P.D. et le Parti libéral-démocrate (Roumanie) (PLD) de Theodor Stolojan.[8][9] Il renonce à cette fonction en 2011 mais reste président de la Commission des stratégies du parti. En 2012, il est nommé président ad-intérim de l’organisation PD-L de Bucarest.[10]

Vice-premier ministre dans le gouvernement Tariceanu (2004-2005)[modifier | modifier le code]

Adriean Videanu est nommé vice premier ministre en charge de la coordination des politiques économiques en décembre 2004, dans le gouvernement de droite de Călin Popescu-Tăriceanu. Il met en oeuvre la côte unique d’imposition de 16%, axe central de la stratégie économique du Gouvernement.[11][12]

Maire général de Bucarest (2005-2008)[modifier | modifier le code]

A la demande du parti, Adriean Videanu renonce à ses fonctions gouvernementales pour se porter candidat à la mairie générale de Bucarest, où des élections partielles doivent être organisées suite au départ de Traian Băsescu.[13][14] Il l’emporte au premier tour avec 53% contre le candidat du Parti social-démocrate (Roumanie) (PSD). Durant son mandat, Adriean Videanu lance le plus grand nombre de projets de modernisation de Bucarest depuis la chute du communisme.[15] La priorité est donnée à l’infrastructure et à la desserte routière. Les projets phares démarrés pendant son mandat sont le grand pont routier de Basarab, le stade de foot de 55.000 places Arena Națională et la réhabilitation du centre historique de Bucarest.[16]

Ministre de l’Économie, du Commerce et du Milieu des Affaires[modifier | modifier le code]

En décembre 2008, Adriean Videanu est nommé ministre de l’Economie, du Commerce et du Milieu des Affaires dans le gouvernement de coalition dirigé par Emil Boc. La crise bouleverse le programme économique du gouvernement, qui voit ses rentrées fiscales diminuées de 20% par rapport aux prévisions.[17][18] Adriean Videanu table en particulier sur le secteur énergétique, où la Roumanie a selon lui une carte significative à jouer dans la région.[19] Malgré la récession, ce secteur enregistre une croissance importante en 2009.[20] Au début de l’été 2010, l’exécutif d’Emil Boc doit faire face à une baisse de popularité significative. Adriean Videanu, qui en est perçu comme l’une des pièces maîtresses, choisit de démissionner dans l’espoir de relancer la dynamique gouvernementale.[21]

Activité comme homme d’affaires[modifier | modifier le code]

Adriean Videanu et son épouse lancent plusieurs affaires au début des années 1990.[22] Le capital est réinvesti en 1994 dans Titan Mar, une société de transformation et distribution des pierres naturelles.[23] Quatre ans plus tard, Titan Mar s’associe avec 2 fonds d’investissement anglo-saxons et gagne l’appel d’offres pour la privatisation de Marmosim, le producteur de marbre et pierres naturelles le plus important de Roumanie. Le management du nouvel ensemble est assuré par Adriean Videanu et son épouse, qui en acquièrent graduellement le contrôle.[24][25] Les ventes sont progressivement orientés vers l’international où Marmosim réussit à imposer ses marques, notamment dans le marbre. L’ensemble Titan Mar - Marmosim réalise en 2011 un chiffre d’affaires cumulé d’environ 17,7 M d’euros.[26]

Association Monument Ion C. Bratianu[modifier | modifier le code]

Adriean Videanu est président d’une association locale créée en mai 2012 qui se propose de reconstruire le grand monument érigé en 1903 en plein centre ville de Bucarest en l’honneur de Ion Brătianu, personnalité symbole de la Roumanie moderne. Le monument réalisé par le sculpteur français Ernest Henri Dubois, a été détruit et fondu en 1948 par le régime communiste.[27]

Controverses[modifier | modifier le code]

L’affaire des bordures routières[modifier | modifier le code]

En février 2008, le magazine « Saptamana financiara » (La semaine financière) appartenant au trust média Intact Media Group de Dan Voiculescu, leader du Parti Conservateur en opposition, soutient qu’au moins une partie des bordures routières installées dans le cadre des nombreux chantiers de voirie en cours à Bucarest seraient fournies par Titan Mar.[28][29] Adriean Videanu indique qu’il n’existe aucun contrat entre la mairie et les sociétés dont il est actionnaire. L’entreprise générale qui a gagné l’appel d’offres aurait sollicité parmi d’autres fournisseurs, Titan Mar, impossible à éviter sur ce marché en raison de sa position de leader. Finalement l’entreprise aurait fourni du matériel pour près de 150.000 euros, soit 1,62% du total investi par la municipalité dans les bordures routières. [30] Malgré les explications et clarifications apportées par d’Adriean Videanu, le scandale prend de l’ampleur tandis que les médias et les adversaires politiques l’affublent du sobriquet de « maire - la bordure ».[31][32][33]

Le procès[modifier | modifier le code]

Début 2008, un rapport de la Cour des comptes accuse des irrégularités dans la gestion de la municipalité durant son mandat. Une commission d’enquête est organisée au sein du Sénat pour vérifier l’ensemble de son activité à la mairie de Bucarest. En même temps, le tribunal de première instance de Bucarest est saisi d’une plainte civile par la Cour des comptes. S’ensuit également la saisine des juridictions spécifiques comme le DNA (parquet anti corruption) ou l’ANI (Agence Nationale pour l’Intégrité, organisme public instructeur qui vérifie l’existence d’éventuels conflits d’intérêts chez les élus et les dignitaires publics).[34][35] Le procès se termine par une décision définitive et irrévocable de la Cour d’Appel de Bucarest en décembre 2011, qui disculpe Adriean Videanu de toute accusation.[36][37]

Cette décision fait écho aux enquêtes respectives du DNA et de l’ANI qui ne relèvent aucune illégalité dans la gestion d'Adriean Videanu à la mairie de Bucarest.[38] Cependant, certains médias continuent de l’accabler et l’opposition capitalise sur ces campagnes, qu’elle utilise lors des campagnes électorales de 2008 et 2012.[39][40]

Les polémiques avec le premier ministre Victor Ponta[modifier | modifier le code]

Dans les mois précédant les législatives de décembre 2012, Victor Ponta, devenu premier ministre, accuse avec des mots très durs Adriean Videanu d’être responsable de la mauvaise situation chez Hidroelectrica,[41] la compagnie hydro énergétique nationale, d’avoir endetté illicitement la municipalité de Bucarest[42] ou d’avoir commis des fraudes contre les « intérêts de l’Etat » au combinat chimique Oltchim dont la privatisation organisée par son gouvernement vient d’échouer.[43] A chaque fois, le premier ministre indique que les organismes compétents sont saisis et va jusqu’à se déclarer « convaincu qu’ils feront leur devoir ».[44] Pour Adriean Videanu, qui critique constamment la politique économique du gouvernement Ponta et l’accuse de manque de vision,[45] ces accusations sont complètement infondées et n’auraient qu’un but populiste et électoral.[46][47][48] [49] Selon certains journalistes, l’origine de ces attaques serait la suppression en 2009, à l’époque où Adriean Videanu était ministre de l’Economie, du contrat de services entre le cabinet d’avocats « Sova et Associés » considéré proche de Victor Ponta et le complexe énergétique de Turceni, ainsi que l’enquête administrative et fiscale qui a suivi concernant les conditions de ce contrat.[50]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Adelin Pelerin, Emilia Isaila. (11 mars 2005). "Povestea nestiuta a familiei Videanu". 9am.ro. Accédé le 1er novembre 2012.
  2. "Adriean Videanu. Despre mine". Accédé le 1er novembre 2012.
  3. Adelin Pelerin, Emilia Isaila. (11 Martie 2005). "Povestea nestiuta a familiei Videanu". 9am.ro. Accédé le 1er novembre 2012.
  4. Adelin Pelerin, Emilia Isaila. (11 Martie 2005). "Povestea nestiuta a familiei Videanu". 9am.ro. Accédé le 1er novembre 2012.
  5. "Despre Adriean Videanu". Ziare.com. Accédé le 1er novembre 2012.
  6. (20 août 2007). "Adriean Videanu, un afacerist democrat". Evenimentul zilei. Accédé le 1er novembre 2012.
  7. (4 juin 2001). "Baronii vechi si noi". Evenimentul zilei. Accédé le 1er novembre 2012.
  8. (16 juin 2001). "Basescu si-a impus tinerii in conducerea PD". Evenimentul zilei. Accédé le 1er novembre 2012.
  9. (20 août 2007). "Adriean Videanu, un afacerist democrat". Evenimentul zilei. Accédé le 1er novembre 2012.
  10. (1er septembre 2010). "Adriean Videanu: Mi-am depus mandatul, de maine dimineata ma gasiti la PD-L". Jurnalul.ro. Accédé le 1er novembre 2012.
  11. Blanaru Vali. (30 janvier 2005). "Guvernul nu are bani pentru promisiunile facute". Jurnalul.ro. Accédé le 1er novembre 2012.
  12. (4 mars 2005). "Bogdan Baltazar și România este "condamnată" la dezvoltare". Revista 22. Accédé le 1er novembre 2012.
  13. "Adriean Videanu. Despre mine". Accédé le 1er novembre 2012.
  14. (20 août 2007). "Adriean Videanu, un afacerist democrat". Evenimentul zilei. Accédé le 1er novembre 2012.
  15. "Pledoaria pentru București. Nevoia identificării urgente a unui concept unic, generator de venituri pentru dezvoltarea Capitalei". Accédé le 1er novembre 2012.
  16. "Pledoaria pentru București. Nevoia identificării urgente a unui concept unic, generator de venituri pentru dezvoltarea Capitalei". Accédé le 1er novembre 2012.
  17. "Adriean Videanu. Despre mine". Accédé le 1er novembre 2012.
  18. "Global Finance - Romania Country Economic Reports & GDP Data". Accédé le 1er novembre 2012.
  19. (20 juin 2009). "Lantul slabiciunii energetice". Jurnalul.ro. Accédé le 1er novembre 2012.
  20. (13 mars 2010). [1] "Videanu: Relansarea economiei va incepe in urmatoarele luni". Ziare.com. Accédé le 1er novembre 2012
  21. (1er septembre 2010). "Adriean Videanu: Mi-am depus mandatul, de maine dimineata ma gasiti la PD-L". Jurnalul.ro. Accédé le 1er novembre 2012.
  22. "Despre mine". Accédé le 1er novembre 2012.
  23. (11 septembre 2004). "Nu voi lasa familia sa-mi reprezinte afacerile". Evenimentul zilei. Accédé le 1er novembre 2012.
  24. (11 septembre 2004). "Nu voi lasa familia sa-mi reprezinte afacerile". Evenimentul zilei. Accédé le 1er novembre 2012.
  25. (17 iulie 2007). "Asa a fost politica familiei". Business Magazin. Accédé le 1er novembre 2012.
  26. "Registrul de comert in Lista Firmelor din Romania". www.listafirme.ro. Accédé le 1er novembre 2012.
  27. Dadarlat Adrian. (31 mai 2012). "Asociație pentru reamplasarea monumentului lui Ion. C. Bratianu in Piata Universitatii". Adevarul. Accédé le 1er novembre 2012.
  28. (4 février 2008). "Videanu, sursa "zero" a bordurilor". Jurnalul National. Accédé le 1er novembre 2012. Manea Sorin. (4 février 2008). "Titan Mar-ul lui Videanu, "sursa zero a bordurilor din Bucuresti". Antena 3. Accédé le 2nd novembre 2012.
  29. Turcescu, Robert. "Bucureștiul - chinurile și facerea". Édition Mașina de scris. Bucarest 2012.
  30. Boiangiu Cristina. (9 avril 2008). "Titan Mar, firma lui Videanu, a furnizat borduri in Capitala". Romania libera . Accédé le 2nd novembre 2012.
  31. Turcescu, Robert. "Bucureștiul - chinurile și facerea". Édition Mașina de scris. Bucarest 2012, p. 89
  32. Turcescu, Robert. "Bucureștiul - chinurile și facerea". Édition Mașina de scris. Bucarest 2012.
  33. (31 décembre 2011). "Videanu a castigat procesul cu Curtea de Conturi". Libertatea. Accédé le 2nd novembre 2012. (23 décembre 2011). "Videanu și alți funcționari, exonerați de la plata a 4,5 milioane lei pentru terenul din Mihăilești". Romania Libera. Accédé le 2nd novembre 2012.
  34. (4 février 2008). "Videanu, sursa "zero" a bordurilor". Jurnalul National. Accédé le 2nd novembre 2012. Manea Sorin. (4 février 2008). "Titan Mar-ul lui Videanu, "sursa zero a bordurilor din Bucuresti". Antena 3. Accédé le 2nd novembre 2012.
  35. Turcescu, Robert. "Bucureștiul - chinurile și facerea". Édition Mașina de scris. Bucarest 2012.
  36. (31 décembre 2011). [2] "Videanu a castigat procesul cu Curtea de Conturi"]. Libertatea. Accédé le 2nd novembre 2012.
  37. (23 décembre 2011). [3] "Videanu și alți funcționari, exonerați de la plata a 4,5 milioane lei pentru terenul din Mihăilești"]. Romania Libera. Accédé le 2nd novembre 2012.
  38. [ http://www.videanu.ro/despre-bucuresti/bordura-element-de-civilizatie-urbana/ "Adriean Videanu. Despre Bucuresti"]. Accédé le 1er novembre 2012.
  39. Turcescu, Robert. "Bucureștiul - chinurile și facerea". Édition Mașina de scris. Bucarest 2012, p. 89
  40. Turcescu, Robert. "Bucureștiul - chinurile și facerea". Édition Mașina de scris. Bucarest 2012, p.91
  41. (19 juin 2012). "Ponta: Videanu a aprobat exporturi de energie sub pretul pietei. DIICOT si DNA vor elucida". Ziare.com. Accédé le 2nd novembre 2012.
  42. Ignat Vlad. (12 septembre 2012). "Ponta: "Talentatul domn Videanu a închis Capitala" Premierul îl acuză pe fostul edil de îngroparea Bucureștiului în datorii de sute de milioane de euro". Adevarul. Accédé le 2nd novembre 2012.
  43. (24 septembre 2012). "Ponta: Videanu și fostul director al Oltchim a fraudat statul cu 500 milioane euro". Economica.net. Accédé le 2nd novembre 2012.
  44. (7 juin 2012). "Victor Ponta: Ii voi da pe mana justitiei pe USL-istii care fac la fel ca PDL-istii. Am puterea sa tai degetelele alea bagate in miere ale USL-istilor/ Voi face publice dosarele lui Videanu si Blejnar de la DNA". Hotnews. Accédé le 2nd novembre 2012. (12 juin 2012). "Victor Ponta: Voi pune la dispoziția DNA contractele Hidroelectrica prelungite în mandatul lui Adriean Videanu". Evenimentul Zilei. Accédé le 2nd novembre 2012.
  45. Leca Iulian. (25 septembre 2012). "Cum si-a batut joc domnul Dan de Guvernul Ponta (Opinii)". Ziare.com. Accédé le 2nd novembre 2012.
  46. Bodeanu Teodora. (19 juin 2012). " Videanu: Cineva vrea sa vanda Hidroelectrica pe 2 lei, Ponta complice (Video)". Ziare.com. Accédé le 2nd novembre 2012. Badea Camelia. (20 juin 2012). "Videanu il acuza pe Ponta ca face presiuni pe justitie si ii reaminteste de Grivco". Ziare.com. Accédé le 2nd novembre 2012.
  47. (12 septembre 2012). "Videanu: Ponta are un comportament de natură patologică din domeniul psihiatriei". Realitatea.net. Accédé le 2nd novembre 2012.
  48. Voncick Oana. (24 septembre 2012). "Videanu, despre Ponta: Are această calitate extraordinară de a fi Bulă, mitomanul național". Romania Libera. Accédé le 2nd novembre 2012.
  49. Mircea Marian. (1 octobre 2012). "PSD a aprobat, în 2009, strategia PDL pentru salvarea Oltchim". Evenimentul Zilei. Accédé le 2nd novembre 2012.
  50. Marius Vulpe. (20 juin 2011). "Sova-Ponta, o prietenie cimentata cu politica si afaceri comune". Evenimentul Zilei. Accédé le 21 novembre 2012.