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Utilisateur:Inspi9/Brouillon

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Jeanne Gavy-Bélédin, née Jeanne Marie Salières en 1885 à Troyes, morte le 7 juillet 1988 à Nantes, est une journaliste française et critique musicale. Pendant presque cinquante ans, elle est la seule femme critique musicale de Nantes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance (1885 à 1908)[modifier | modifier le code]

Fille d'un professeur de mathématiques, nièce du fondateur du journal Populaire, Jeanne Salières dès son plus jeune âge s'intéresse à la musique, à la peinture et à la littérature[1]. Elle passe son enfance à Pontivy avec ses trois sœurs et un frère. Elle obtient un brevet de capacité pour l'enseignement primaire à l’âge de quinze ans, puis un an plus tard, elle décide de travailler en tant que secrétaire et dactylo à Nantes pour son oncle auprès du journal Populaire.

Dactylo à journaliste (1909 à 1915)[modifier | modifier le code]

Jeanne Gavy-Bélédin travaille au journal Populaire où elle rencontre son futur mari Étienne Destranges (nom de naissance Étienne Louis Augustin Rouillé). Ils se marient en 1909 et forment un couple passionné des arts, notamment de la musique lyrique. Au cours des années 1910, Étienne Destranges fait connaître la musique de Richard Wagner aux Nantais[2], Jeanne devient journaliste. Elle publie ses premiers essais journalistiques dans le journal L'Ouest Artiste[3].

En 1910, Jeanne donne vie à une petite fille, Gwenola[1].

Après la mort soudain d'Étienne Destranges, elle prend sa place au journal Phare dont elle sera la seule femme de la rédaction[4].

Journaliste et critique d'art[modifier | modifier le code]

Seltifer (1915-1957)[modifier | modifier le code]

Journaliste de plus en plus confirmée, connue et reconnue, elle publie sous le pseudonyme de Seltifer, un nom qui devient le gage de professionnalisme et de vérité. En 1920, elle épouse Albert Gavy-Bélédin, rédacteur en chef du journal La Gerbe avec qui ils ont un fils, Hervé. Le couple côtoie des intellectuels artistes tel que Maurice Ravel, Claude Debussy, Paul Fort, ou Georges Duhamel. Jeanne Gavy-Bélédin devient une critique littéraire, musical, théâtral décisive parmi les journalistes nantais. Pendant des longues années, elle est seule femme de la rédaction Phare. Autrice de nombreux articles, elle écrit notamment au journaux le Phare de la Loire, La Résistance de l'Ouest, Le Ménestrel, Populaire, l'Éclairet La Gerbe[5].

Doyenne des nantais (1957-1988)[modifier | modifier le code]

Jeanne Gavy-Bélédin prend sa retaite en 1957. Pendant un siècle, au travers de ses critiques, elle contribue à l’éducation du public et à une meilleure compréhension des œuvres, notamment musicales. A 103 ans, elle est la doyenne des nantais[1].

Citations[modifier | modifier le code]

« Au début du siècle, les jeunes femmes de mon milieu ne travaillaient pas. Moi, j’avais envie d’exprimer ce que je ressentais »[5]

Publications[modifier | modifier le code]

  • Quelques documents sur la jeunesse d'Hugues Rebell, Paris, Mercure de France,

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Sylvie Clair-Pondard, « Seltifer : une femme critique musicale à Nantes au début du XXe siècle » [PDF], sur https://www.shabretagne.com/articles.php?p=38, (consulté le )
  2. Chloé Voirin, « Étienne Destranges et Jeanne Salières », (consulté le )
  3. « F comme... », Nantes Mairie,‎ , p. 80
  4. Jean-Charles Cozic et Daniel Garnier, La presse à Nantes, Nantes, l'Atalante, , 399 p. (ISBN 978-2-84172-396-6), p. 270
  5. a et b Jean-Charles Cozic et Daniel Garnier, La presse à Nantes, Nantes, l'Atalante, , 399 p. (ISBN 978-2-84172-396-6), p. 271