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Utilisateur:IPPtm/Bunker "Krysia"

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Plaque commémorative du bunker "Krysia" sur le numéro 77 de la rue Grójecka

Le Bunker "Krysia" fût un abri souterrain situé auprès de la Rue Grójecka à Varsovie, où se cachèrent plusieurs dizaines de personnes de nationalité juive pendant l'occupation allemande.

"Krysia" fût la plus grande et plus durable cachette juive "du côté aryen" de la Varsovie occupée. S'y cacha notamment l'historien Emanuel Ringelblum ainsi que sa femme et son fils. En mars 1944, lorsque l'abri est découvert par les Allemands et la "police bleue", ses occupants ainsi que les gardiens polonais les aidants sont assassinés.

Genèse[modifier | modifier le code]

Le bunker "Krysia" a été construit à la périphérie du quartier varsovien d'Ochota sur la propriété située au numéro 81 de la rue Grójecka, qui appartenait au jardinier polonais Mieczysław Wolski[1][2]. Le jardin des Wolski avait une superficie de plus d'un hectare et occupait une zone délimitée par les rues suivantes : Grójecka–Wolnej et Wszechnicy-Opaczewska (actuellement Banacha)[3]. Sur la propriété il y avait une serre et une maison à deux étages où Mieczysław Wolski vivait avec sa mère Małgorzata, ses sœurs Halina et Wanda ainsi que son neveu Janusz Wysocki[4].

En 1942, Halina Wolska, avec le consentement de sa mère, hébergea une jeune couturière juive nommée Wiśka[5][6]. Celle-ci se cacha chez les Wolski où elle fût traitée comme un membre de la famille[5]. C'est sans doute cette aide désintéressée apportée à une pauvre jeune fille juive ainsi que les liens de Mieczysław avec le Parti socialiste polonais, qui décidèrent les militants de l'Entraide sociale juive à proposer aux Wolski d'aménager une cachette souterraine sur leur propriété[6][7].

Après être resté avec les Wolski pendant près d'un mois, Wiśka retourna dans le ghetto avant de revenir quelques jours plus tard. Une semaine plus tard, elle retourna une seconde fois dans le ghetto, cette fois-ci en compagnie de Mieczysław Wolski. Après deux jours, ils retournèrent tous les deux à Grójecka avec un plan prêt visant à construire une cachette et exfiltrer des fugitifs[5]. Comme creuser et aménager un abri aurait été au-delà des capacités des Wolski, plusieurs jeunes Juifs furent employés à la construction, secrètement transférés du «côté aryen» de Varsovie à cette fin. De plus, une partie de l'équipement de la planque fût préparée dans le ghetto[8]. En attendant la construction de l'abri, le premier groupe de Juifs fût caché par les Wolski dans leur cave[5]. Le nom humoristique de "Krysia", dérivé du mot "kryjówka", cachette en polonais, fût attribué à l'abri par ses gardiens et ses habitants[9][10].

Gardiens et locataires de "Krysia"[modifier | modifier le code]

Durant les années 1942-1944, dix familles juives (environ 40 personnes) se cachèrent dans le bunker "Krysia"[11]. La plupart d'entre elles étaient aisées ou issues de l'intelligentsia[12]. Les couples mariés d'âge jeune ou moyen étaient majoritaires parmi les habitants de "Krysia", bien qu'il y avait également des personnes âgées, des adolescents et des enfants en bas âge[13]. Dans l'abri se cachèrent, entre autres, l'avocat Tadeusz Klinger[14], le boulanger Gitter, le restaurateur Rawicz ainsi que le docteur Cendrowicz[15]. L'habitant le plus célèbre de "Krysia", fût l'historien Emanuel Ringelblum, qui s'y cacha avec sa femme Judyta et leur fils de 14 ans Uri[16]. Pendant cette clandestinité, Ringelblum écrivit plusieurs ouvrages sur le sort des Juifs en Pologne occupée, dont un célèbre essai sur les relations polono-juives pendant la Seconde Guerre mondiale[17].

Comme le souligne l'historien' Jan Grabowski[18], le bunker "Krysia" fût la plus grande opération de sauvetage de ce type dans la Varsovie occupée : "Ce type de bunker à Varsovie en 1944 est un évènement totalement inédit. On ne retrouve aucune autre cachette qui aurait duré aussi longtemps.[19]"   Adolf Berman, un représentant du Comité national juif[20], a maintenu le contact avec Ringelblum et d'autres membres du groupe. Les frais d'entretien du refuge et de ses locataires étaient en partie couverts par le Conseil clandestin d'aide aux juifs ("Żegota")[21], et en partie par les fonds déposés par les juifs cachés chez la famille Wolski. Chaque réfugié emménageant dans "Krysia" devait verser une contribution de 10 000 zlotys et être prêt à payer des frais réguliers pour couvrir les coût de la nourriture et d'autres éventuelles dépenses. Néanmoins, les témoins ont souligné l'honnêteté et la fiabilité des Wolski[22]. Pour éviter les soupçons que pouvait éveiller l'achat de grandes quantités de nourriture, ils ouvrirent même une petite épicerie[23].

Toute la famille Wolski s'est occupée du refuge et de ses habitants. Le "cerveau" de l'opération de sauvetage était Mieczysław Wolski, dont l'âge, selon les sources, était de 32[24] ou 37 ans[25][26]. Wolski était responsable de l'approvisionnement et de la sécurisation de l'abri et restait en contact avec la résistance polonaise et juive . Dans son essai sur les relations polono-juives pendant la Seconde Guerre mondiale, le Dr Ringelblum a consacré de nombreuses paroles chaleureuses à Wolski (dans ses notes, le jardinier apparaît sous le pseudonyme "Władysław M."). Il l'a décrit comme "un homme imaginatif et agréable", aimant le risque. Ringelblum a souligné que Wolski était "corps et âme dévoué à son amante la plus chère, Mme Krysia"[27]. À son tour, Orna Jagur a rappelé que Wolski visitait souvent le bunker, apportant à ses habitants des nouvelles du monde extérieur tout en essayant de leur remonter le moral[28].

Le neveu de Wolski, l'adolescent Janusz Wysocki (qui dans les notes de Ringelblum apparaissait sous le pseudonyme "M. Mariusz") faisait office de guet autour de la planque : en cas de danger, il sifflait les premières notes d'une chanson populaire, puis, une fois le danger écarté, l'annonçait de la même manière[29]. Dans la cachette, une telle alarme était synonyme de "kryć się" (mettez vous à couvert), plus tard remplacé par le mot "Krysia"en raison de la similitude de prononciation[30]. Wysocki a également sorti les déchets de la cachette, généralement avec l'aide d'un des locataires de "Krysia", un garçon juif nommé Szymek[31].

Wanda Wolska s'est occupée du stock de nourriture et d'autres produits et a aidé Janusz à jeter les ordures et déchets. Elle s'occupait également de la correspondance et de l'achat de marchandises[32]. Małgorzata Wolska, l'aînée de la famille, 65 ans, essayait de garder le moral des évadés et de leur donner de bons conseils. Elle a également fait des efforts pour entrer en contact avec leurs proches disparus ou cachés ailleurs[33]. Les autres sœurs de Wolski, Leokadia Borowiakowa, Eugenia Warnocka et Maria ("Maryna") Czekajewska[5], ont également été impliquées dans l'aide aux Juifs cachés. Leokadia dirigeait l'épicerie mentionnée ci-dessus[5] et Eugenia aidait Halina à faire les courses[6]. À son tour, Maria, une infirmière diplômée, fournissait, en cas de besoin, l'assistance médicale nécessaire aux Juifs cachés[6] [34].

Les habitants de "Krysia" ont créé un comité entre eux, chargé de répartir les tâches de garde de l'entrée et de nettoyage[35]. Le chef informel de la petite communauté était un certain "Borowski" (son nom réel est inconnu), qui était principalement chargé de tenir les comptes et de collecter les commandes de provisions[36].

Les conditions dans le refuge[modifier | modifier le code]

La cachette souterraine était située dans un coin isolé du jardin des Wolski, sous la serre et une cabane à outils de jardinage. Du côté de la rue Grójecka, elle était protégée par un mur qui séparait en même temps la propriété Wolski de la petite propriété voisine du n°79. L'un des murs de l'abri était basé sur les fondations de la dépendance située au n°77 de la rue Grójecka, où se trouvait une usine de cosmétiques fermée appartenant à la société française "Piver"[37].

"Krysia" avait la forme d'un rectangle d'environ 7 mètres sur 5 et d'une superficie d'environ 28 m². Des rangées de couchettes étaient placées le long des deux murs, pouvant accueillir 34 personnes (les quatre autres réfugiés dormaient sur des lits de camp pliants). Entre les couchettes, il y avait une bande de tables en bois reliés et de longs bancs[38][5]. L'éclairage était assuré par des lampes à carbure. Derrière la cloison à l'extrémité gauche de l'abri se trouvait une petite cuisine[6]. La fumée était évacuée par un tuyau à travers un trou percé dans le plafond. Orna Jagur a mentionné que l'embouchure du tuyau était dissimulée dans une touffe de végétation dense[6], tandis que d'autres sources disent que le poêle était relié à une cheminée fermée du bâtiment "Piver" voisin[39][40]. Un seau recouvert caché par un rideau servait de toilettes[5]. Un robinet avec l'eau courante fut même installé dans l'abri[6].

Comparée à d'autres cachettes juives à Varsovie, les conditions de vie dans "Krysia" pouvaient être considérées comme confortables. Néanmoins, la vie dans un abri souterrain était associée à un certain nombre de nuisances. L'atmosphère y était étouffante et il y faisait constamment chaud[41]. L'abri souffrait d'une invasion permanente punaises de lit[42]. Pendant la journée, les locataires devaient garder un silence absolu pour ne pas attirer l'attention des ouvriers travaillant dans le jardin. L'ouverture de la trappe et l'entrée d'air frais n'étaient possibles que durant la nuit. Ce n'est qu'alors que les habitants du refuge pouvaient préparer un repas chaud ou parler librement[43]. Dans cette existence monotone, des petites fêtes étaient occasionnellement organisées, notamment à l'occasion de "l'anniversaire de Krysia" ou de Noël[44].

Rester en confinement constant, en danger permanent, et en compagnie du même petit groupe de personnes a inévitablement engendré des problèmes psychologiques et des discordes mutuelles. Orna Jagur a rappelé que la mauvaise ambiance était souvent causée par la nature conflictuelle et le comportement autoritaire de "Borowski"[45]. Pendant son séjour au refuge, une jeune fille de 13 ans nommée Basia s'est suicidée. Son corps a été secrètement enterré dans le jardin[46][47].

La cachette a été menacée d'exposition à plusieurs reprises. Une fois, un agent de la Gestapo est venu chez les Wolski, leur demandant s'ils cachaient des Juifs. Mieczysław réussit alors à apaiser ses soupçons[48]. À une autre occasion, l'un des ouvriers polonais travaillant dans le jardin avait commencé à creuser de l'argile à l'endroit où se trouvait la tombe de Basia[49]. Cependant, la situation la plus dangereuse s'est produite lorsqu'un des Juifs a oublié de refermer le trou d'aération dans le mur de la serre. Le lendemain, une poule est entrée dans la serre par ce trou, suivie d'une ouvrière polonaise. La femme y a entendu des voix humaines venant du sous-sol et a par conséquent commencé à répandre le mot que la serre des Wolski était hantée par des fantômes. Sous un faux prétexte, Wolski invita un officier de la "police bleue" polonaise à la serre, permettant d'éteindre temporairement les rumeurs[50].

Le démantèlement de "Krysia"[modifier | modifier le code]

Déroulement des événements[modifier | modifier le code]

Le 7 mars 1944, le jardin des Wolski est envahi par les Allemands, accompagnés de "policiers bleus"[51], dont des agents du 23e commisariat[52]. D'après le récit de Małgorzata Wolska, cité par Orna Jagur dans ses mémoires, il ressort que les autorités trouvèrent l'abri sans aucune difficulté, probablement grâce à un informateur. Ils y découvrirent 38 Juifs. Tirant en l'air et menaçant de libérer des gaz toxiques dans le bunker, ils exhortèrent les habitants à sortir immédiatement. Tous les Juifs s'y résignèrent sauf l'avocat Tadeusz Klinger, qui préféra se suicider en ingérant du cyanure. Sévèrement battu, Wolski parvint cependant à convaincre les Allemands que sa mère et ses sœurs n'étaient pas au courant de la cachette dans le jardin[53]. Cependant, il ne fût pas en mesure sauver son neveu, qui se trouvait à ce moment là dans l'abri en compagnie des Juifs[54]. Une fois le bunker évacué les Allemands y jetèrent des grenades pour le condamner définitivement[55].

Deux officiers de la police criminelle polonaise qui participèrent à ce démantèlement, dans un témoignage d'après-guerre décrivirent l'évènement : selon eux les femmes de la famille Wolski auraient été absentes ce jour là. Le témoignage d'un de ces policiers rapporte également que Janusz Wysocki (décrit comme "le fils du jardinier") n'a pas été sorti de la cachette, mais au contraire, a été forcé d'entrer dans l'abri et de convaincre les Juifs que toute résistance était futile[56].

Les Juifs capturés, y compris le Dr Ringelblum avec sa femme et son fils, ont été emmenés avec Mieczysław Wolski et Janusz Wysocki à la prison de Pawiak[5]. Dans le rapport envoyé plus tard par la cellule souterraine de Pawiak, il y avait des informations selon lesquelles le groupe venant du refuge de la rue Grójecka comprenait 16 hommes et 24 femmes[6]. Selon le récit de Wanda Wolska, le même soir, les Allemands ont brièvement amené Mieczysław fortement battu dans la rue Grójecka. C'était la dernière fois qu'elle vit son frère[57][5]. Probablement trois jours plus tard, les locataires et gardiens de "Krysia" furent fusillés dans les ruines du ghetto de Varsovie[6].

Halina Wolska-Michalecka fût également arrêtée, mais ensuite libérée peu de temps après[58]. Les biens meubles appartenant aux Wolski et aux Juifs furent saisis[5]. Les rapports préparés par les officiers de la "police bleue" coopérant avec l'État polonais clandestin rapportent, entre autres, la saisie de fourrures, bijoux et quatre kilogrammes d'or[59]. Certains vêtements, jugés sans valeur par les Allemands, sont pillés par les habitants des maisons voisines[5].

Pendant les trois jours suivants, la propriété est gardée par la "police bleue"[5]. Les membres survivants de la famille Wolski ont rencontré la méfiance et l'ostracisme de leurs voisins[5][60][61].

Parmi les locataires de "Krysia", seuls Orna Jagur (Irena Grodzińska) et son mari Józef survècurent, ayant quitté le bunker quelques mois avant sa découverte[62].

Les responsables de la découverte[modifier | modifier le code]

Selon les découvertes de Jan Grabowski, la découverte de "Krysia" faisait partie d'une opération à grande échelle visant les cachettes juives du "côté aryen" de Varsovie, qui a été menée par les services de sécurité allemands dans les premiers mois de 1944. Le rôle clé dans cette opération devait être joué par une section spécialisée au sein de la police criminelle polonaise ( Polnische Kriminalpolizei ) subordonnée à l'occupant, dont la tâche était de traquer les Juifs cachés[63]. L'opération de la rue Grójecka a été personnellement supervisée par le chef de cette section, le SS-Untersturmführer et commissaire criminel Werner Balhause, accompagné de plusieurs de ses subordonnés[64]. De nombreux indices montrent que la découverte de la cachette a été considérée comme un grand succès par les autorités policières allemandes. Le même jour, une demande a été faite pour des récompenses en espèces à quinze officiers de la Kripo[65].

La question de la personne directement responsable de la dénonciation de "Krysia" n'a toujours pas été clairement identifiée. Il semble cependant que cela ne résulte pas d'une filature de l'État clandestin polonais[66].

Le 30 mars 1944, le « Bulletin d'information » publie des informations sur l'exécution de trois condamnations à mort prononcées par le Tribunal civil spécial. L'une des personnes exécutées était Jan Łakiński, condamné pour "avoir coopéré avec l'occupant dans la persécution et la traque des citoyens polonais d'origine juive"[67]. C'est cet homme qui est désigné dans de nombreuses publications comme l'auteur de la dénonciation qui a conduit à la découverte de "Krysia"[5][6][68][69]. Łakiński (né en 1926)[70] était le fils d'un sénateur d'avant-guerre, une personne déplacée de Wielkopolska, et aussi un informateur bien connu à Ochota [71]. Il a été abattu dans la rue Pługa par les membres du groupe de liquidation KWP dirigé par Stanisław Sękowski[72][73]. Certaines sources disent que Łakiński a été liquidé peu de temps après le démantèlement de "Krysia"[5][74][6][68]. Les actes du registre des décès de la paroisse de St. Jacques l'Apôtre indiquent cependant clairement que l'informateur a été tué le 25 février, soit onze jours avant la découverte de la cachette[75][76]. Selon Dariusz Libionka, cette information le retire automatiquement de la liste des suspects[73]. En même temps, Libionka souligne que jusqu'à présent aucune référence n'a été trouvée dans la presse clandestine, des documents ou de la correspondance liant Łakiński à la découverte de "Krysia"[77]. Il a également remis en question les conclusions de Jan Grabowski selon lesquelles Łakiński était l'un des collaborateurs secrets de la section de Balhause[78], soulignant qu'en raison de l'illisibilité du manuscrit, l'historien polono-canadien l'aurait confondu avec une autre personne, un certain Kazimierz Lubarski[79].

Trois sources indépendantes, accompagnées par l'historien américain Samuel D. Kassow, ont affirmé que la cachette avait été donnée aux Allemands par l'ex-petite amie de Mieczysław Wolski, se vengeant ainsi de leur rupture[80]. Dans le même temps, Kassow a souligné que les récits de la trahison de l'ami de Wolski et la dénonciation faite par Łakiński ne doivent pas s'exclure mutuellement. Selon lui, la jeune fille aurait pu signaler la cachette à un informateur connu, qui était Łakiński, et ce dernier aurait pu transmettre cette information aux Allemands ou aux "policiers bleus"[81].

Selon Jan Grabowski, il est possible que la découverte de "Krysia" soit liée à l'arrestation d'un des collaborateurs de"Żegota", Jan Jaworski, cinq jours plus tôt. Les agents de la Kripo ont trouvé de nombreux documents sur lui, dont un carnet avec une liste de noms[82].

Dariusz Libionka souligne que les rapports de l'État polonais clandestin sur la criminalité de droit commun et les activités de la "police bleue", établis sur la base de rapports d'informateurs opérant dans les rangs de la police, suggèrent clairement que la raison de la découverte de "Krysia" était un rapport d'agent. Dans le rapport de l'un des informateurs, il y avait des informations selon lesquelles l'auteur de la dénonciation était un officier anonyme de la "police bleue", dont l'attention a été attirée sur les gros achats de nourriture effectués par les Wolski[83].

Mémoire[modifier | modifier le code]

Le 27 avril 1990[84], sur le mur de l'immeuble situé au n°77 de la rue Grójecka, construit après la guerre près de l'endroit où se trouvait le jardin Wolski, une plaque commémorant les locataires de "Krysia" et leurs tuteurs polonais a été solennellement dévoilée. La plaque était en bronze et a été conçue par Marek Moderau[85].   Le 4 juin 1989, cinq membres de la famille Wolski - Mieczysław Wolski, Małgorzata Wolska, Halina Wolska-Michalecka, Wanda Wolska-Szandurska et Janusz Wysocki reçurent la médaille deJuste parmi les Nations[86].

Le sort des habitants et des gardiens de la planque a été présenté dans le documentaire intitulé Krysia (écrit et réalisé par Wiktor Skrzynecki, produit en 1990)[87].

Le bunker "Krysia", y compris la scène de sa découverte en mars 1944, a été montré dans le documentaire romancé Qui écrira notre histoire ? à partir de 2018 (réal. Robert Grossman ), consacrée à l'histoire du groupe Oneg Shabbat.

Le 9 septembre 2021, à l'initiative de l' Association locale Ochocianie[88] le Conseil municipal de Varsovie a donné le nom de la place de la famille Wolski à la verdure du lotissement, qui existe actuellement à l'endroit où se trouvaient leur maison et leur jardin pendant la guerre[89][90].

Certaines sources donnent l'adresse Grójecka 84. Voir : Prekerowa 1982 ↓, p. 183 et Ringelblum 1988 ↓, p. 24.Certaines sources donnent l'adresse Grójecka 84. Voir : Prekerowa 1982 ↓, p. 183 et Ringelblum 1988 ↓, p. 24.


Notes de bas de page[modifier | modifier le code]

  • Paulsson 2009 ↓, s. 179–180.
  • Kassow 2010 ↓, s. 331.
  • Wroniszewski 2002 ↓, s. 83.
  • Gutman 2009 ↓, s. 828.
  • ↑ Ringelblum 1988 ↓, s. 159.
  • ↑ Jagur 1997 ↓, s. 40.
  • ↑ Ringelblum 1988 ↓, s. 160.
  • ↑ Jagur 1997 ↓, s. 13.
  • ↑ Wroniszewski 1976 ↓, s. 462.
  • ↑ Kassow 2010 ↓, s. 332.
  • ↑ Jagur 1997 ↓, s. 29–32.
  • ↑ Jagur 1997 ↓, s. 48.
  • ↑ Grabowski 2014 ↓, s. 85.
  • ↑ Wroniszewski 2002 ↓, s. 84.
  • ↑ Kassow 2010 ↓, s. 334.
  • ↑ Grabowski 2014 ↓, s. 82.
  • ↑ Prekerowa 1982 ↓, s. 183.
  • ↑ Jagur 1997 ↓, s. 30.
  • ↑ Sędłak ↓.
  • ↑ Wroniszewski 1976 ↓, s. 463.
  • ↑ Ringelblum 1988 ↓, s. 160–162.
  • ↑ Jagur 1997 ↓, s. 19.
  • ↑ Jagur 1997 ↓, s. 17–18.
  • ↑ Jagur 1997 ↓, s. 18, 36.
  • ↑ Ringelblum 1988 ↓, s. 162.
  • ↑ Jagur 1997 ↓, s. 31, 45.
  • ↑ Jagur 1997 ↓, s. 29–30.
  • ↑ on 2009 ↓, s. 180.
  • ↑ Jagur 1997 ↓, s. 18.
  • ↑ Jagur 1997 ↓, s. 20–21.
  • ↑ Jagur 1997 ↓, s. 17–19.
  • ↑ Jagur 1997 ↓, s. 39–41.
  • ↑ Jagur 1997 ↓, s. 29–30, 42–44.
  • ↑ Jagur 1997 ↓, s. 42–47.
  • ↑ Ringelblum 1988 ↓, s. 161.
  • ↑ Jagur 1997 ↓, s. 22–27.
  • ↑ Kassow 2010 ↓, s. 350.
  • ↑ Jagur 1997 ↓, s. 9–12.
  • ↑ Jagur 1997 ↓, s. 11, 37.
  • ↑ Jagur 1997 ↓, s. 11.
  • ↑ Grabowski 2014 ↓, s. 91– 94, 134.
  • ↑ Kassow 2010 ↓, s. 351.
  • ↑ Grabowski 2014 ↓, s. 95.
  • ↑ Grabowski 2014 ↓, s. 85–86.
  • ↑ Jagur 1997 ↓, s. 9.
  • ↑ Grabowski 2014 ↓, s. 89–90.
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  • ↑ Libionka 2018 ↓, s. 407.
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  • ↑ Libionka 2018 ↓, s. 405.
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  • ↑ Kassow 2010 ↓, s. 350, 436.
  • ↑ Kassow 2010 ↓, s. 436.
  • ↑ Grabowski 2014 ↓, s. 90.
  • ↑ Libionka 2018 ↓, s. 406.
  • ↑ Wroniszewski 2002 ↓, s. 85.
  • ↑ Wroniszewski 2002 ↓, s. 82–83.
  • ↑ Krysia. filmpolski.pl. [dostęp 2013-05-11].
  • ↑ Uczcijmy ochockich Sprawiedliwych nazwą: skwer Rodziny Wolskich. ochocianie.pl, 2020-03-24. [dostęp 2022-01-17].
  • ↑ Uchwała nr LIV/1684/2021 w sprawie nadania nazwy obiektowi miejskiemu w Dzielnicy Ochota m.st. Warszawy. bip.warszawa.pl. [dostęp 2022-01-17].
  • ↑ Skwer Rodziny Wolskich i Ziemia Aniołów. ochocianie.pl, 2021-10-18. [dostęp 2022-01-17].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Zofia Borzymińska, Polski Słownik Judaistyczny, vol. II, Warszawa, Prószyński i S-ka, (ISBN 83-7255-175-8)
  • Jan Grabowski, « Tropiąc Emanuela Ringelbluma. Udział polskiej Kriminalpolizei w „ostatecznym rozwiązaniu kwestii żydowskiej” », Zagłada Żydów. Studia i Materiały, Centrum Badań nad Zagładą Żydów IFiS PAN, vol. 10,‎ (ISSN 1895-247X)
  • Israel Gutman (red.), Księga Sprawiedliwych wśród Narodów Świata. Ratujący Żydów podczas Holocaustu: Polska, vol. II, Kraków, Jad Waszem, (ISBN 978-83-87-832-59-9)
  • Marian Hanasz (opr.), Goldmanka. W kręgu szkoły, Warszawa, Stowarzyszenie Wychowanków Gimnazjum i Liceum im. Stefana Batorego w Warszawie, (ISBN 83-922142-1-8)
  • Orna Jagur, Bunkier „Krysia”, Łódź, Oficyna Bibliofilów, (ISBN 83-86058-75-7)
  • Samuel D. Kassow, Kto napisze naszą historię? Ukryte archiwum Emanuela Ringelbluma, Warszawa, Wydawnictwo Amber, (ISBN 978-83-241-3633-9)
  • Dariusz Libionka, « Polska Podziemna wobec szantażystów i szmalcowników. Korekta obrazu », Zagłada Żydów. Studia i Materiały, Centrum Badań nad Zagładą Żydów IFiS PAN, vol. 14,‎ (ISSN 1895-247X)
  • Gunnar S. Paulsson, Utajone miasto. Żydzi po aryjskiej stronie Warszawy (1940–1945), Kraków, Znak, (ISBN 978-83-240-1252-7)
  • Teresa Prekerowa, Konspiracyjna Rada Pomocy Żydom w Warszawie 1942–1945, Warszawa, Państwowy Instytut Wydawniczy, (ISBN 83-06-00622-4)
  • Emanuel Ringelblum, Stosunki polsko-żydowskie w czasie drugiej wojny światowej. Uwagi i spostrzeżenia, Warszawa, Czytelnik, (ISBN 83-07-01686-X)
  • Beata Sędłak, « I wyjdą na górę do słońca... », sur fotoochota.waw.pl
  • Józef Kazimierz Wroniszewski, Ochota 1939–1945, Warszawa, Wydawnictwo MON,
  • Józef Kazimierz Wroniszewski, Ochota Okęcie. Przewodnik historyczny po miejscach walk i pamięci z lat 1939–1944, Warszawa, Fundacja „Wystawa Warszawa Walczy 1939–1945” i Wydawnictwo „Askon”, (ISBN 83-87545-27-9)

Liens externes[modifier | modifier le code]

[[Catégorie:Histoire de Varsovie]] [[Catégorie:Histoire des Juifs en Pologne]] [[Catégorie:Ochota]]

  1. ↑ (pl) Gunnar S. Paulsson, Utajone miasto. Żydzi po aryjskiej stronie Warszawy (1940–1945), Cracovie, Znak, (ISBN 978-83-240-1252-7), p. 179–180
  2. ↑ (pl) Samuel D. Kassow, Kto napisze naszą historię? Ukryte archiwum Emanuela Ringelbluma, Varsovie, Amber, , p. 331 (ISBN 978-83-241-3633-9)
  3. ↑ (pl) Józef Kazimierz Wroniszewski, Ochota Okęcie. Przewodnik historyczny po miejscach walk i pamięci z lat 1939–1944, Varsovie, Fundacja „Wystawa Warszawa Walczy 1939–1945” i Wydawnictwo „Askon”, (ISBN 83-87545-27-9), p. 83
  4. ↑ (pl) Israel Gutman, Księga Sprawiedliwych wśród Narodów Świata. Ratujący Żydów podczas Holocaustu: Polska, Cracovie, Jad Waszem, (ISBN 978-83-87-832-59-9), p. 828
  5. ↑ a b c d e f g h i j k l m n o et p (pl) Israel Gutman, Księga Sprawiedliwych wśród Narodów Świata. Ratujący Żydów podczas Holocaustu: Polska, Cracovie, Jad Waszem, (ISBN 978-83-87-832-59-9), p. 828 Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « :0 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  6. ↑ a b c d e f g h i j et k (pl) Samuel D. Kassow, Kto napisze naszą historię? Ukryte archiwum Emanuela Ringelbluma, Varsovie, Amber, , p. 331 (ISBN 978-83-241-3633-9) Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « :1 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  7. ↑ Emanuel Ringelblum: Stosunki polsko-żydowskie w czasie drugiej wojny światowej. Uwagi i spostrzeżenia. Warszawa: Czytelnik, 1988. ISBN 83-07-01686-X. p.159
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  84. ↑ pl. Józef Kazimierz Wroniszewski: Ochota Okęcie. Przewodnik historyczny po miejscach walk i pamięci z lat 1939–1944. Warszawa: Fundacja „Wystawa Warszawa Walczy 1939–1945” i Wydawnictwo „Askon”, 2002. ISBN 83-87545-27-9. p. 85.
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  90. ↑ « Skwer Rodziny Wolskich i Ziemia Aniołów », sur ochocianie.pl,
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