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Utilisateur:Gaspardedd/Brouillon

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Les héros de la république romaine:

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Lucius Quinctius Cincinnatus (~ Ve s.)

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Dans l'histoire de la République romaine, Cincinnatus a, comme Coriolan et comme Lucrèce, une valeur de symbole ; il représente le modèle du Romain aux vertus traditionnelles menant une vie simple et capable de se dévouer à la cause de sa patrie. Patricien ruiné parce qu'il a dû verser une caution pour son fils accusé du meurtre d'un plébéien, Cincinnatus vit au bord du Tibre, non loin de Rome, d'un modeste lopin de terre qu'il cultive comme un humble paysan, lorsqu'une délégation de patriciens vient lui annoncer qu'il a été nommé consul (~ 460). Il accepte donc une première fois de s'arracher à sa solitude et à son travail pour sauver la République en danger d'anarchie. Il exige une trêve entre les patriciens et les plébéiens. Retourné à ses champs, Cincinnatus est, en ~ 458, une seconde fois l'homme providentiel ; on lui confie la dictature afin de porter secours au consul Minucius qui, avec l'armée romaine, a été placé dans une position stratégique critique par les Èques, peuple de l'Apennin qui s'oppose à la pénétration de Rome. Avec célérité et efficacité, Cincinnatus rétablit la situation, enrôle de nouvelles recrues, délivre l'armée encerclée, dégrade le consul incapable, revient triomphalement à Rome, impose une loi qui élève à dix le nombre des tribuns afin d'affaiblir leurs pouvoirs ; il fait également revenir son fils d'exil, bannir son accusateur, puis, cet énorme labeur accompli en seize jours, il retourne à ses sillons. En ~ 439, à quatre-vingts ans, le Sénat lui confie la dictature pour sauver Rome de la guerre civile. Cincinnatus prend une mesure expéditive et fait assassiner en plein forum Spurius Maelius qui excitait la plèbe romaine contre le Sénat.

Caius Marcius (Coriolanus) dit Coriolan a vécu au Vème siècle avant J.C. La famille de Coriolan était patricienne.

Selon la légende, il serait issu de la même famille que le roi Ancus Marcius. Il aurait perdu son père très tôt. Il se disait que Coriolan avait commencé à manier les armes, assez jeune, et fait une brillante carrière militaire.

Après l’une de ses nombreuses batailles, il reçut une couronne de chêne, en récompense d’avoir sauvé la vie d’un Romain qui se trouvait sur le même champ de bataille que lui. Les guerres étaient alors financées par les plébéiens mais ceux-ci se trouvèrent vite endettés.

A cette époque, l’absence de lois en faveur du petit peuple laissait le champ libre aux patriciens d’imposer leur volonté aux plébéiens qui leur avaient emprunté de l’argent. Certains plébéiens furent donc enfermés ou tués sur ordre des patriciens. Les autres déclarèrent la guerre aux riches qui profitaient de cette situation. Le sénat semblait prendre le parti des plébéiens, mais lors de ce débat, les avis étaient divisés. Coriolan, qui n’acceptait pas les idées diffusées par la plèbe, remit en cause l’autorité du Sénat. Le sénat se réunit. Mais les plébéiens tinrent une assemblée et décidèrent de réagir. Le peuple se révolta. Le Sénat ne parvint pas à prendre une décision.

En -494, les plébéiens se retirèrent alors sur le Mont Sacré, près de l’Anio. Ils déclarèrent qu’ils refuseraient de se battre pour Rome puisque cela revenait à combattre pour des individus riches et n’avoir pour récompense que des blessures ou la mort. Menenius Agrippa tenta de calmer les plébéiens en racontant l’histoire « des membres et de l’estomac. », comparant le Sénat à l’estomac en voulant mettre avant le rôle essentiel du Sénat romain.

Les plébéiens acceptèrent alors une réconciliation avec les instances romaines et obtinrent l’élection de tribuns : les tribuns de la plèbe. Les patriciens durent donc faire des concessions pour améliorer la situation des individus les plus pauvres. Les plébéiens acceptèrent à nouveau de combattre dans l’armée romaine. Coriolan n’apprécia pas cette montée en puissance de la plèbe. Il estimait que les patriciens étaient supérieurs aux plébéiens et devaient le rester.

Coriolan se démarqua dans la guerre contre les Volsques et aida l’armée romaine de s’emparer de la ville de Corioles, vers 493 avant J.C. On lui donna alors le nom sous lequel il est connu : CORIOLAN. Le consul Postumius lui offrit un cheval et des traitements de faveur mais Coriolan n’accepta que le cheval.

Coriolan se présenta aux élections pour devenir consul mais le fait d’être un patricien ne joua pas en sa faveur. La famine rodait depuis un moment à Rome et le blé se faisait de plus en plus cher. Celui-ci, vendu aux plébéiens, se vendit de moins en moins. Les plébéiens se déplacèrent donc pour rencontrer Coriolan. N’ayant pas de mots pour expliquer tout cela, il fut condamner à mort et quitta donc Rome, sa ville natale pour se réfugier dans la ville ennemie de Rome. Il offrit ses services aux Volsques, ceux-ci acceptèrent. Il les aida à gagner de nombreuses guerres. Le Sénat de Rome, alors que les troupes de Coriolan se tenaient prêtes à attaquer à quelques kilomètres de la Ville, lui envoya plusieurs délégations que Coriolan renvoya tour à tour.

Les femmes romaines furent donc envoyées pour discuter, parmi lesquelles Véturie, la mère et Volumnie, l’épouse de Coriolan. Ils rentrent tous les trois à Rome et Coriolan est « sacré » consul avec l’accord du Sénat.

La légende dit que Coriolan serait mort seul dans l’obscurité. Il existe plusieurs versions sur sa mort, dont la plus répandue est qu’il fut mis en accusation par les Volsques et assassiné avant son procès. Mais Tite-Live signale que Fabius Pictor donne une autre version : Coriolan aurait vécu jusqu’à un âge avancé et répétait à la fin de sa vie : « L’exil est bien plus pénible pour un vieillard ». Enfin, Cicéron affirme qu’il se serait suicidé, ne pouvant accepter l’impuissance causée par son isolement.

Certes la légende s’est emparée de ce personnage exceptionnel et a recouvert quelque peu la réalité historique, comme cela s’est produit pour Lucrèce, l’héroïne romaine du ~ vie siècle. Les Romains, par cet exemple, ont voulu montrer la force des liens familiaux et leur influence sur un homme aussi déterminé dans sa trahison que l’était Coriolan. Histoire édifiante qui sera reprise souvent par les auteurs tragiques des xviie et xviiie siècles. Mais c’est assurément Shakespeare qui dans son Coriolan a le mieux pris la mesure de l’homme, de la tragédie qu’il incarne et de l’amour filial, vertu des héros, qui fait seul plier l’orgueil offensé du Romain.

Caius Mucius Scaevola

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Souvent associé à Horatius Coclès, comme un des héros de la République romaine au moment du siège de Rome par le roi Porsenna en ~ 507, Mucius Scaevola, jeune patricien, décide par une action audacieuse de mettre un terme à l'humiliation des Romains ; ceux-ci ne parviennent pas à chasser les assiégeants étrusques et tremblent chaque jour un peu plus de voir le roi Tarquin être rétabli sur le trône de Rome d'où il a été chassé par la volonté populaire deux ans auparavant. Mucius Scaevola cache un poignard sous sa tunique et gagne en secret le camp ennemi ; il parvient devant le tribunal de justice que préside Porsenna et il poignarde un secrétaire du roi, croyant avoir assassiné le souverain lui-même. Mucius Scaevola est aussitôt arrêté. Traduit devant Porsenna, il prononce des paroles héroïques dont Tite-Live affirme rapporter l'essentiel : « Je suis citoyen romain, on m'appelle Caius Mucius. Ennemi, j'ai voulu tuer un ennemi et je ne suis pas moins prêt à recevoir la mort que je ne l'étais à la donner. Agir et souffrir en homme de cœur est le propre d'un Romain, et je ne suis pas le seul que ces sentiments animent. Beaucoup d'autres après moi aspirent au même honneur. Apprête-toi donc, si tu crois devoir le faire, à combattre pour ta vie à chaque heure du jour. Tu rencontreras un poignard et un ennemi jusque sous le vestibule de ton palais. Cette guerre, c'est la jeunesse de Rome, c'est nous qui te la déclarons... » Porsenna, courroucé, veut faire torturer Mucius pour tenter de lui faire avouer les secrets du complot dont le Romain le menace, mais Mucius pose sa main droite sur un brasier et s'écrie : « Vois combien le corps est peu de chose pour ceux qui n'ont en vue que la gloire. » Par ce geste, Mucius veut également punir en la brûlant la main qui s'est trompée de victime. Il ne lui restera plus que la main gauche, ce qui lui vaudra le surnom de Scaevola, le gaucher. Ébranlé par tant de conviction et d'héroïsme, Porsenna libère Mucius sur-le-champ, mais celui-ci persiste dans ses propos vengeurs et lui dit qu'il reste trois cents jeunes gens prêts à l'assassiner. Effrayé, Porsenna fait alors des propositions de paix qui sont acceptées par les Romains et il quitte avec son armée le territoire de Rome. La menace qu'a proférée Mucius Scaevola a été décisive. Aussi, pour le récompenser de son héroïsme, le Sénat lui accorde les terres non loin du Tibre qui prendront dans l'histoire le nom de prés Muciens.

Horatius  Cocles

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Horatius Cocles était un héros des premiers temps de la République Romaine. Il portait un patronyme célèbre, indiquant qu’il était de la gens Horatia et donc un descendant des frères Horaces qui défendirent l’honneur de Rome contre les Curiaces lors d’un autre épisode célèbre .

Horatius Coclès est un  héros romain qui vécut vers 507 avant jésus Christ. Son surnom « coclès » a plusieurs interprétations : c’est la transcription latine du grec « kuklops » d’où la traduction française « le borgne ». Plusieurs hypothèses sont alors avancées : soit il aurait perdu son œil lors d’un combat contre les étrusques, soit ses épais sourcils semblent ne faire qu’un seul œil et rappellent le cyclope rendu célèbre dans l’Odyssée d’Homère : Polyphème.

Il fut un héros reconnu  pour sa bravoure ce qui permit à sa légende de traverser les siècles.

En effet, lorsque que le roi étrusque Porsenna assiégea Rome par la rive droite du Tibre, en 508 avant Jésus Christ, pour rétablir son neveu Tarquin sur le trône, Horatius Coclès protégea, seul contre l’armée étrusque, les arrières des troupes et de deux autres généraux, le temps qu’ils franchissent le pont, et le détruisent à coups de hache.

Alors, en armes, après s’être recommandé au dieu Tibre, il se jeta à l’eau et traversa à la nage malgré le poids de son armure, sous les menaces des  archers ennemis. Il arriva vivant  sur l’autre rive et obtint une récompense inégalée : un arpent de terre fertile de la taille qu’une charrue pouvait en tracer le périmètre en un jour (en référence bien entendu à la Fondation de Rome), et sa statue au Comitium (sur le Forum), ce qu’aucun homme vivant n’avait eu auparavant.

Cette récompense, légendaire, explique peut être un culte rendu à une très vieille statue dont les romain auraient perdu la signification.

Horatius Coclès n’aura aucun rôle politique à la suite de tous ses événements mais, on le retrouvera plus tard dans des récits avec d’autres personnages tout aussi célèbres que lui.

Lucius Junius Brutus

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Brutus est le fils de Tarquinia (fille de Tarquin l’ancien) et, est donc le neveu de Tarquin Le Superbe.

Suspicieux quant à l’attitude des Tarquin envers les aristocrates et craignant de ce fait pour sa vie, Brutus fait semblant d’être simple d’esprit, d’où le sens de son cognomen latin  «l’idiot ».

Un jour, alors que d’après la légende, un serpent sort inexplicablement d’un pilier du palais, Brutus se voit autorisé à accompagner ses cousins à Delphes, afin de consulter l’oracle sur le récent prodige. Une fois la question posée, les fils de Tarquin interrogent à nouveau l’oracle pour savoir lequel parmi les fils du Superbe lui succèderait. L’oracle déclare que le trône reviendrait à celui qui, le premier, embrasserait sa mère. Alors Brutus, ayant interprété à sa manière l’oracle, trébuche volontairement et embrasse le sol, accomplissant sans le dire l’oracle puisqu’il venait d’embrasser la terre (mère nourricière).

Quelques temps plus tard, après leur retour à Rome, alors que Tarquin Le Superbe avait déclaré la guerre aux Rutules et assiégeait la cité d’Ardée, son fils cadet Sextus viole Lucrèce, l’épouse de Tarquin Collatin. Lucrèce fait chercher ce dernier qui arrive accompagné de Brutus, elle lui révèle le crime de Sextus et leur fait promettre la vengeance et le suicide.

Saisissant l’occasion de se débarrasser des Tarquins qui le  répugnent, Brutus arrache à Tarquin Collatin et Publius Valerius Publicola le second serment de chasser des Tarquin et d’établir la république.

Il soulève la population de Rome à qui il fait voter la LEX JUNIA DE TARQUINIS EXILO MUTANDIS qui a pour effet d’abolir la royauté et de condamner les Tarquins à l’exil. Brutus et Tarquin Collatin sont élus consuls par les citoyens qui regrettent bien vite d’avoir élu un homme du nom de Tarquin. Ce dernier, sur les conseils de son ami Brutus, quitte la ville. P. Valerius Publicola est alors élu à sa place.

Mais Tarquin Le Superbe cherche des alliés et se prépare à attaquer Rome pour récupérer le pouvoir.

Parallèlement, une conspiration de sympathisants royalistes favorables au retour du Superbe est révélée à Brutus qui prend aussitôt des mesures répressives.

Il se trouve que ses deux fils ,Titus et Tiberius font partie des conspirateurs. Brutus ne recule pas, tous sont arrêtés et emprisonnés. Lors du jugement de ses fils, il prononcera lui même la sentence par décapitation de ses fils, sans fléchir, manifestant ainsi  la « gravitas » (tradition, sérieux, autorité, dignité) chère aux romains.

Lorsque la guerre éclate contre Tarquin Superbe, Brutus, injurié par Arruns, s’élance vers lui à cheval. Les deux hommes jetés l’un contre l’autre se transpercent de leurs lances. Rome est victorieuse de la bataille et Brutus reçoit des funérailles somptueuses au cours desquelles les femmes romaines, reconnaissantes d’avoir vengé Lucrèce, le pleurent comme un père.

Ainsi par son attitude et par le rôle qu’il a tenu dans l’établissement de la République, Brutus est devenu un exemplum selon la traduction romaine.

Titus Manlius Imperosus Torquatus était un homme politique romain qui assuma trois consulats en 347, 344 et 340 avant J.C.

Il était le fils du dictateur de 363 av J.C Lucius Manlius Capitolinus Imperiosus.

Titus, qui avait été relégué au champ par son père, parce qu’il s’exprimait mal et lentement, fut fâché que Le Tribun MARCUS Pomponius intente un procès pour sévérité excessive à son père, le menaça d’un couteau. Il le força à prêter serment de retirer sa plainte. Cela plut tellement au peuple, qu’il fut élu en seconde place des six Tribuns Militaires aux légions.

En 361 avant J.C., Rome fut menacée par de nouvelles hordes gauloises. On nomma alors dictateur Titus Quinctius Poenus Capitolinus Crispinus. Chaque armée fut placée de chaque côté de l’Anio et après quelques escarmouches sans grande envergure, un gaulois s’avança, et dit :

« Que le plus vaillant des guerriers de Rome vienne et combatte, s’il ose, afin que l’issue de notre lutte apprenne qui des deux peuples vaut plus à la guerre ».

Titus Manlius sortant vainqueur du combat contre le gaulois.

L’hésitation fut grande dans le camp romain, alors Titus Manlius s’approcha du dictateur :

« Sans ton ordre, général, lui dit-il, je n’aurais jamais combattu hors de rang, même avec l’assurance de la victoire. Si tu le permets, je veux montrer à cette brute, qui gambade insolemment devant les enseignes ennemies, que je suis sorti de cette famille qui renversa de la roche Tarpéienne une armée de Gaulois ».

Le dictateur accepta. Le jeune Titus Manlius vainquit le Gaulois à la surprise générale, gagna le surnom de « Torquatus » en ramassant et portant le torque (collier) du gaulois  vaincu et se vit attribuer une couronne d’or.

En 353 avant J.C., le sénat ordonna au consul Marcus Valerius Poplicola de nommer un dictateur pour déclarer la guerre aux Cérites, et ce fut Titus Manlius  (fils de Lucius) qui fut nommé. Mais cette dictature fut trop brève et sans action pour être relatée.

En 349 avant J.C., « Titus Manlius Imperiosus » fut nommé dictateur, en l’absence des consuls. Il s’agit vraisemblablement du même homme que le  dictateur précédent.

Rome connut la paix sous son premier consulat en 347  avant J.C., sans levée de troupes ni imposition.

Sous son deuxième consulat en 344  avant J.C., on dédicaça le temple de Junon. Selon Tite-Live, cette dédicace fut aussitôt suivi d’un prodige : il serait tombé une pluie de pierres et la lumière du jour se serait obscurcie.

En 340 avant J.C., Rome dominait la ligue latine. Elle reçut une délégation des états membres menée par le préteur latin Lucius Annius de Setia, qui exigeait un statut égal à Rome, avec des sénateurs et un consul latins. Cela fut refusé par le Sénat romain, par la voix du consul Manlius. Annius aurait alors blasphémé Jupiter et fut tué. La guerre entre romains et latins fut votée par le Sénat romain.

Titus Manlius voulait remettre en place les anciennes disciplines militaires pour empêcher toute désobéissance. Si ces disciplines n’étaient pas respectées, elles étaient passibles de peine de mort.

A l’occasion d’une bataille, le fils de Manlius, en quête de gloire, et provoqué par un latin, alla à l’encontre de la règle établie par les consuls, défit son adversaire, et revint au camp victorieux avec la dépouille de son ennemi.

Torquatus condamne à mort son fils.

Manlius se détourna alors de son fils, convoqua l’armée, et ordonna aux licteurs d’attacher son fils au poteau et de l’exécuter, pour avoir enfreint les règles consulaires et désobéi au père. Les soldats prirent le corps du défunt, et lui firent de dignes funérailles.

Plus tard, on proposa un nouveau consulat à Manlius qui refusa en déclarant qu’il ne saurait supporter les vices du peuple et que le peuple ne supporterait pas sa sévérité.

Lucrèce est une romaine qui aurait vécu à la fin du VIème siècle avant J-C. L’histoire et la légende s’accordent à dire qu’elle est la fille Spurius Lucretius et l’épouse de Tarquin Collatin qui est un neveu du roi Tarquin le Superbe.

Un jour, alors qu’elle participait à un festin en compagnie des belles-filles de Tarquin le Superbe, Lucrèce s’est illustrée par sa beauté et sa vertue.

En effet, alors que les femmes prennent part largement aux plaisir de la table, elle-même se tient à l’écart avec ses servantes et s’occupe en filant la laine. C’est à cette occasion que Sextus Tarquin, le fils cadet de Tarquin le Superbe, la remarque et décide de faire fléchir la vertue de cette femme pour laquelle il éprouve un désir coupable. Il se rend donc chezTarquin Collatin, profitant de l’absence de ce dernier, Il droque Lucrèce et la menace, si elle ne cède pas, de mettre un esclave mort dans son lit détruisant ainsi sa réputation vertueuse. Elle ne cède pas malgré tout à cet homme armé. Usant de la force,Sextus Tarquin viole Lucrèce. Par cet acte, il commet un crime contre cette femme et enfreint les règles de l’hospitalité.

Après le départ de Sextus, Lucrèce fait chercher son mari et son père pour leur expliquer ce qu’il s’est produit. Ces deux hommes arrivent, accompagnés de Lucius Junius Brutus et de Publius Valerius Publicola.

Lucrèce leur demande alors de venger son honneur et met fin à ses jours en se poignardant.

Lucrèce est tenue pour « exemplum » par les romains car en se donnant la mort, elle montre qu’elle n’est pas coupable et échappe au déshonneur.

C’est cet épisode qui va provoquer la chute des Tarquin et l’abolition de la royauté en -509.

Les héros de la république romaine:

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Lucius Quinctius Cincinnatus (~ Ve s.)

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Dans l'histoire de la République romaine, Cincinnatus a, comme Coriolan et comme Lucrèce, une valeur de symbole ; il représente le modèle du Romain aux vertus traditionnelles menant une vie simple et capable de se dévouer à la cause de sa patrie. Patricien ruiné parce qu'il a dû verser une caution pour son fils accusé du meurtre d'un plébéien, Cincinnatus vit au bord du Tibre, non loin de Rome, d'un modeste lopin de terre qu'il cultive comme un humble paysan, lorsqu'une délégation de patriciens vient lui annoncer qu'il a été nommé consul (~ 460). Il accepte donc une première fois de s'arracher à sa solitude et à son travail pour sauver la République en danger d'anarchie. Il exige une trêve entre les patriciens et les plébéiens. Retourné à ses champs, Cincinnatus est, en ~ 458, une seconde fois l'homme providentiel ; on lui confie la dictature afin de porter secours au consul Minucius qui, avec l'armée romaine, a été placé dans une position stratégique critique par les Èques, peuple de l'Apennin qui s'oppose à la pénétration de Rome. Avec célérité et efficacité, Cincinnatus rétablit la situation, enrôle de nouvelles recrues, délivre l'armée encerclée, dégrade le consul incapable, revient triomphalement à Rome, impose une loi qui élève à dix le nombre des tribuns afin d'affaiblir leurs pouvoirs ; il fait également revenir son fils d'exil, bannir son accusateur, puis, cet énorme labeur accompli en seize jours, il retourne à ses sillons. En ~ 439, à quatre-vingts ans, le Sénat lui confie la dictature pour sauver Rome de la guerre civile. Cincinnatus prend une mesure expéditive et fait assassiner en plein forum Spurius Maelius qui excitait la plèbe romaine contre le Sénat.

Caius Marcius (Coriolanus) dit Coriolan a vécu au Vème siècle avant J.C. La famille de Coriolan était patricienne.

Selon la légende, il serait issu de la même famille que le roi Ancus Marcius. Il aurait perdu son père très tôt. Il se disait que Coriolan avait commencé à manier les armes, assez jeune, et fait une brillante carrière militaire.

Après l’une de ses nombreuses batailles, il reçut une couronne de chêne, en récompense d’avoir sauvé la vie d’un Romain qui se trouvait sur le même champ de bataille que lui. Les guerres étaient alors financées par les plébéiens mais ceux-ci se trouvèrent vite endettés.

A cette époque, l’absence de lois en faveur du petit peuple laissait le champ libre aux patriciens d’imposer leur volonté aux plébéiens qui leur avaient emprunté de l’argent. Certains plébéiens furent donc enfermés ou tués sur ordre des patriciens. Les autres déclarèrent la guerre aux riches qui profitaient de cette situation. Le sénat semblait prendre le parti des plébéiens, mais lors de ce débat, les avis étaient divisés. Coriolan, qui n’acceptait pas les idées diffusées par la plèbe, remit en cause l’autorité du Sénat. Le sénat se réunit. Mais les plébéiens tinrent une assemblée et décidèrent de réagir. Le peuple se révolta. Le Sénat ne parvint pas à prendre une décision.

En -494, les plébéiens se retirèrent alors sur le Mont Sacré, près de l’Anio. Ils déclarèrent qu’ils refuseraient de se battre pour Rome puisque cela revenait à combattre pour des individus riches et n’avoir pour récompense que des blessures ou la mort. Menenius Agrippa tenta de calmer les plébéiens en racontant l’histoire « des membres et de l’estomac. », comparant le Sénat à l’estomac en voulant mettre avant le rôle essentiel du Sénat romain.

Les plébéiens acceptèrent alors une réconciliation avec les instances romaines et obtinrent l’élection de tribuns : les tribuns de la plèbe. Les patriciens durent donc faire des concessions pour améliorer la situation des individus les plus pauvres. Les plébéiens acceptèrent à nouveau de combattre dans l’armée romaine. Coriolan n’apprécia pas cette montée en puissance de la plèbe. Il estimait que les patriciens étaient supérieurs aux plébéiens et devaient le rester.

Coriolan se démarqua dans la guerre contre les Volsques et aida l’armée romaine de s’emparer de la ville de Corioles, vers 493 avant J.C. On lui donna alors le nom sous lequel il est connu : CORIOLAN. Le consul Postumius lui offrit un cheval et des traitements de faveur mais Coriolan n’accepta que le cheval.

Coriolan se présenta aux élections pour devenir consul mais le fait d’être un patricien ne joua pas en sa faveur. La famine rodait depuis un moment à Rome et le blé se faisait de plus en plus cher. Celui-ci, vendu aux plébéiens, se vendit de moins en moins. Les plébéiens se déplacèrent donc pour rencontrer Coriolan. N’ayant pas de mots pour expliquer tout cela, il fut condamner à mort et quitta donc Rome, sa ville natale pour se réfugier dans la ville ennemie de Rome. Il offrit ses services aux Volsques, ceux-ci acceptèrent. Il les aida à gagner de nombreuses guerres. Le Sénat de Rome, alors que les troupes de Coriolan se tenaient prêtes à attaquer à quelques kilomètres de la Ville, lui envoya plusieurs délégations que Coriolan renvoya tour à tour.

Les femmes romaines furent donc envoyées pour discuter, parmi lesquelles Véturie, la mère et Volumnie, l’épouse de Coriolan. Ils rentrent tous les trois à Rome et Coriolan est « sacré » consul avec l’accord du Sénat.

La légende dit que Coriolan serait mort seul dans l’obscurité. Il existe plusieurs versions sur sa mort, dont la plus répandue est qu’il fut mis en accusation par les Volsques et assassiné avant son procès. Mais Tite-Live signale que Fabius Pictor donne une autre version : Coriolan aurait vécu jusqu’à un âge avancé et répétait à la fin de sa vie : « L’exil est bien plus pénible pour un vieillard ». Enfin, Cicéron affirme qu’il se serait suicidé, ne pouvant accepter l’impuissance causée par son isolement.

Certes la légende s’est emparée de ce personnage exceptionnel et a recouvert quelque peu la réalité historique, comme cela s’est produit pour Lucrèce, l’héroïne romaine du ~ vie siècle. Les Romains, par cet exemple, ont voulu montrer la force des liens familiaux et leur influence sur un homme aussi déterminé dans sa trahison que l’était Coriolan. Histoire édifiante qui sera reprise souvent par les auteurs tragiques des xviie et xviiie siècles. Mais c’est assurément Shakespeare qui dans son Coriolan a le mieux pris la mesure de l’homme, de la tragédie qu’il incarne et de l’amour filial, vertu des héros, qui fait seul plier l’orgueil offensé du Romain.

Caius Mucius Scaevola

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Souvent associé à Horatius Coclès, comme un des héros de la République romaine au moment du siège de Rome par le roi Porsenna en ~ 507, Mucius Scaevola, jeune patricien, décide par une action audacieuse de mettre un terme à l'humiliation des Romains ; ceux-ci ne parviennent pas à chasser les assiégeants étrusques et tremblent chaque jour un peu plus de voir le roi Tarquin être rétabli sur le trône de Rome d'où il a été chassé par la volonté populaire deux ans auparavant. Mucius Scaevola cache un poignard sous sa tunique et gagne en secret le camp ennemi ; il parvient devant le tribunal de justice que préside Porsenna et il poignarde un secrétaire du roi, croyant avoir assassiné le souverain lui-même. Mucius Scaevola est aussitôt arrêté. Traduit devant Porsenna, il prononce des paroles héroïques dont Tite-Live affirme rapporter l'essentiel : « Je suis citoyen romain, on m'appelle Caius Mucius. Ennemi, j'ai voulu tuer un ennemi et je ne suis pas moins prêt à recevoir la mort que je ne l'étais à la donner. Agir et souffrir en homme de cœur est le propre d'un Romain, et je ne suis pas le seul que ces sentiments animent. Beaucoup d'autres après moi aspirent au même honneur. Apprête-toi donc, si tu crois devoir le faire, à combattre pour ta vie à chaque heure du jour. Tu rencontreras un poignard et un ennemi jusque sous le vestibule de ton palais. Cette guerre, c'est la jeunesse de Rome, c'est nous qui te la déclarons... » Porsenna, courroucé, veut faire torturer Mucius pour tenter de lui faire avouer les secrets du complot dont le Romain le menace, mais Mucius pose sa main droite sur un brasier et s'écrie : « Vois combien le corps est peu de chose pour ceux qui n'ont en vue que la gloire. » Par ce geste, Mucius veut également punir en la brûlant la main qui s'est trompée de victime. Il ne lui restera plus que la main gauche, ce qui lui vaudra le surnom de Scaevola, le gaucher. Ébranlé par tant de conviction et d'héroïsme, Porsenna libère Mucius sur-le-champ, mais celui-ci persiste dans ses propos vengeurs et lui dit qu'il reste trois cents jeunes gens prêts à l'assassiner. Effrayé, Porsenna fait alors des propositions de paix qui sont acceptées par les Romains et il quitte avec son armée le territoire de Rome. La menace qu'a proférée Mucius Scaevola a été décisive. Aussi, pour le récompenser de son héroïsme, le Sénat lui accorde les terres non loin du Tibre qui prendront dans l'histoire le nom de prés Muciens.

Horatius  Cocles

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Horatius Cocles était un héros des premiers temps de la République Romaine. Il portait un patronyme célèbre, indiquant qu’il était de la gens Horatia et donc un descendant des frères Horaces qui défendirent l’honneur de Rome contre les Curiaces lors d’un autre épisode célèbre .

Horatius Coclès est un  héros romain qui vécut vers 507 avant jésus Christ. Son surnom « coclès » a plusieurs interprétations : c’est la transcription latine du grec « kuklops » d’où la traduction française « le borgne ». Plusieurs hypothèses sont alors avancées : soit il aurait perdu son œil lors d’un combat contre les étrusques, soit ses épais sourcils semblent ne faire qu’un seul œil et rappellent le cyclope rendu célèbre dans l’Odyssée d’Homère : Polyphème.

Il fut un héros reconnu  pour sa bravoure ce qui permit à sa légende de traverser les siècles.

En effet, lorsque que le roi étrusque Porsenna assiégea Rome par la rive droite du Tibre, en 508 avant Jésus Christ, pour rétablir son neveu Tarquin sur le trône, Horatius Coclès protégea, seul contre l’armée étrusque, les arrières des troupes et de deux autres généraux, le temps qu’ils franchissent le pont, et le détruisent à coups de hache.

Alors, en armes, après s’être recommandé au dieu Tibre, il se jeta à l’eau et traversa à la nage malgré le poids de son armure, sous les menaces des  archers ennemis. Il arriva vivant  sur l’autre rive et obtint une récompense inégalée : un arpent de terre fertile de la taille qu’une charrue pouvait en tracer le périmètre en un jour (en référence bien entendu à la Fondation de Rome), et sa statue au Comitium (sur le Forum), ce qu’aucun homme vivant n’avait eu auparavant.

Cette récompense, légendaire, explique peut être un culte rendu à une très vieille statue dont les romain auraient perdu la signification.

Horatius Coclès n’aura aucun rôle politique à la suite de tous ses événements mais, on le retrouvera plus tard dans des récits avec d’autres personnages tout aussi célèbres que lui.

Lucius Junius Brutus

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Brutus est le fils de Tarquinia (fille de Tarquin l’ancien) et, est donc le neveu de Tarquin Le Superbe.

Suspicieux quant à l’attitude des Tarquin envers les aristocrates et craignant de ce fait pour sa vie, Brutus fait semblant d’être simple d’esprit, d’où le sens de son cognomen latin  «l’idiot ».

Un jour, alors que d’après la légende, un serpent sort inexplicablement d’un pilier du palais, Brutus se voit autorisé à accompagner ses cousins à Delphes, afin de consulter l’oracle sur le récent prodige. Une fois la question posée, les fils de Tarquin interrogent à nouveau l’oracle pour savoir lequel parmi les fils du Superbe lui succèderait. L’oracle déclare que le trône reviendrait à celui qui, le premier, embrasserait sa mère. Alors Brutus, ayant interprété à sa manière l’oracle, trébuche volontairement et embrasse le sol, accomplissant sans le dire l’oracle puisqu’il venait d’embrasser la terre (mère nourricière).

Quelques temps plus tard, après leur retour à Rome, alors que Tarquin Le Superbe avait déclaré la guerre aux Rutules et assiégeait la cité d’Ardée, son fils cadet Sextus viole Lucrèce, l’épouse de Tarquin Collatin. Lucrèce fait chercher ce dernier qui arrive accompagné de Brutus, elle lui révèle le crime de Sextus et leur fait promettre la vengeance et le suicide.

Saisissant l’occasion de se débarrasser des Tarquins qui le  répugnent, Brutus arrache à Tarquin Collatin et Publius Valerius Publicola le second serment de chasser des Tarquin et d’établir la république.

Il soulève la population de Rome à qui il fait voter la LEX JUNIA DE TARQUINIS EXILO MUTANDIS qui a pour effet d’abolir la royauté et de condamner les Tarquins à l’exil. Brutus et Tarquin Collatin sont élus consuls par les citoyens qui regrettent bien vite d’avoir élu un homme du nom de Tarquin. Ce dernier, sur les conseils de son ami Brutus, quitte la ville. P. Valerius Publicola est alors élu à sa place.

Mais Tarquin Le Superbe cherche des alliés et se prépare à attaquer Rome pour récupérer le pouvoir.

Parallèlement, une conspiration de sympathisants royalistes favorables au retour du Superbe est révélée à Brutus qui prend aussitôt des mesures répressives.

Il se trouve que ses deux fils ,Titus et Tiberius font partie des conspirateurs. Brutus ne recule pas, tous sont arrêtés et emprisonnés. Lors du jugement de ses fils, il prononcera lui même la sentence par décapitation de ses fils, sans fléchir, manifestant ainsi  la « gravitas » (tradition, sérieux, autorité, dignité) chère aux romains.

Lorsque la guerre éclate contre Tarquin Superbe, Brutus, injurié par Arruns, s’élance vers lui à cheval. Les deux hommes jetés l’un contre l’autre se transpercent de leurs lances. Rome est victorieuse de la bataille et Brutus reçoit des funérailles somptueuses au cours desquelles les femmes romaines, reconnaissantes d’avoir vengé Lucrèce, le pleurent comme un père.

Ainsi par son attitude et par le rôle qu’il a tenu dans l’établissement de la République, Brutus est devenu un exemplum selon la traduction romaine.

Titus Manlius Imperosus Torquatus était un homme politique romain qui assuma trois consulats en 347, 344 et 340 avant J.C.

Il était le fils du dictateur de 363 av J.C Lucius Manlius Capitolinus Imperiosus.

Titus, qui avait été relégué au champ par son père, parce qu’il s’exprimait mal et lentement, fut fâché que Le Tribun MARCUS Pomponius intente un procès pour sévérité excessive à son père, le menaça d’un couteau. Il le força à prêter serment de retirer sa plainte. Cela plut tellement au peuple, qu’il fut élu en seconde place des six Tribuns Militaires aux légions.

En 361 avant J.C., Rome fut menacée par de nouvelles hordes gauloises. On nomma alors dictateur Titus Quinctius Poenus Capitolinus Crispinus. Chaque armée fut placée de chaque côté de l’Anio et après quelques escarmouches sans grande envergure, un gaulois s’avança, et dit :

« Que le plus vaillant des guerriers de Rome vienne et combatte, s’il ose, afin que l’issue de notre lutte apprenne qui des deux peuples vaut plus à la guerre ».

Titus Manlius sortant vainqueur du combat contre le gaulois.

L’hésitation fut grande dans le camp romain, alors Titus Manlius s’approcha du dictateur :

« Sans ton ordre, général, lui dit-il, je n’aurais jamais combattu hors de rang, même avec l’assurance de la victoire. Si tu le permets, je veux montrer à cette brute, qui gambade insolemment devant les enseignes ennemies, que je suis sorti de cette famille qui renversa de la roche Tarpéienne une armée de Gaulois ».

Le dictateur accepta. Le jeune Titus Manlius vainquit le Gaulois à la surprise générale, gagna le surnom de « Torquatus » en ramassant et portant le torque (collier) du gaulois  vaincu et se vit attribuer une couronne d’or.

En 353 avant J.C., le sénat ordonna au consul Marcus Valerius Poplicola de nommer un dictateur pour déclarer la guerre aux Cérites, et ce fut Titus Manlius  (fils de Lucius) qui fut nommé. Mais cette dictature fut trop brève et sans action pour être relatée.

En 349 avant J.C., « Titus Manlius Imperiosus » fut nommé dictateur, en l’absence des consuls. Il s’agit vraisemblablement du même homme que le  dictateur précédent.

Rome connut la paix sous son premier consulat en 347  avant J.C., sans levée de troupes ni imposition.

Sous son deuxième consulat en 344  avant J.C., on dédicaça le temple de Junon. Selon Tite-Live, cette dédicace fut aussitôt suivi d’un prodige : il serait tombé une pluie de pierres et la lumière du jour se serait obscurcie.

En 340 avant J.C., Rome dominait la ligue latine. Elle reçut une délégation des états membres menée par le préteur latin Lucius Annius de Setia, qui exigeait un statut égal à Rome, avec des sénateurs et un consul latins. Cela fut refusé par le Sénat romain, par la voix du consul Manlius. Annius aurait alors blasphémé Jupiter et fut tué. La guerre entre romains et latins fut votée par le Sénat romain.

Titus Manlius voulait remettre en place les anciennes disciplines militaires pour empêcher toute désobéissance. Si ces disciplines n’étaient pas respectées, elles étaient passibles de peine de mort.

A l’occasion d’une bataille, le fils de Manlius, en quête de gloire, et provoqué par un latin, alla à l’encontre de la règle établie par les consuls, défit son adversaire, et revint au camp victorieux avec la dépouille de son ennemi.

Torquatus condamne à mort son fils.

Manlius se détourna alors de son fils, convoqua l’armée, et ordonna aux licteurs d’attacher son fils au poteau et de l’exécuter, pour avoir enfreint les règles consulaires et désobéi au père. Les soldats prirent le corps du défunt, et lui firent de dignes funérailles.

Plus tard, on proposa un nouveau consulat à Manlius qui refusa en déclarant qu’il ne saurait supporter les vices du peuple et que le peuple ne supporterait pas sa sévérité.

Lucrèce est une romaine qui aurait vécu à la fin du VIème siècle avant J-C. L’histoire et la légende s’accordent à dire qu’elle est la fille Spurius Lucretius et l’épouse de Tarquin Collatin qui est un neveu du roi Tarquin le Superbe.

Un jour, alors qu’elle participait à un festin en compagnie des belles-filles de Tarquin le Superbe, Lucrèce s’est illustrée par sa beauté et sa vertue.

En effet, alors que les femmes prennent part largement aux plaisir de la table, elle-même se tient à l’écart avec ses servantes et s’occupe en filant la laine. C’est à cette occasion que Sextus Tarquin, le fils cadet de Tarquin le Superbe, la remarque et décide de faire fléchir la vertue de cette femme pour laquelle il éprouve un désir coupable. Il se rend donc chezTarquin Collatin, profitant de l’absence de ce dernier, Il droque Lucrèce et la menace, si elle ne cède pas, de mettre un esclave mort dans son lit détruisant ainsi sa réputation vertueuse. Elle ne cède pas malgré tout à cet homme armé. Usant de la force,Sextus Tarquin viole Lucrèce. Par cet acte, il commet un crime contre cette femme et enfreint les règles de l’hospitalité.

Après le départ de Sextus, Lucrèce fait chercher son mari et son père pour leur expliquer ce qu’il s’est produit. Ces deux hommes arrivent, accompagnés de Lucius Junius Brutus et de Publius Valerius Publicola.

Lucrèce leur demande alors de venger son honneur et met fin à ses jours en se poignardant.

Lucrèce est tenue pour « exemplum » par les romains car en se donnant la mort, elle montre qu’elle n’est pas coupable et échappe au déshonneur.

C’est cet épisode qui va provoquer la chute des Tarquin et l’abolition de la royauté en -509.

Les héros de la république romaine:

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Lucius Quinctius Cincinnatus (~ Ve s.)

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Dans l'histoire de la République romaine, Cincinnatus a, comme Coriolan et comme Lucrèce, une valeur de symbole ; il représente le modèle du Romain aux vertus traditionnelles menant une vie simple et capable de se dévouer à la cause de sa patrie. Patricien ruiné parce qu'il a dû verser une caution pour son fils accusé du meurtre d'un plébéien, Cincinnatus vit au bord du Tibre, non loin de Rome, d'un modeste lopin de terre qu'il cultive comme un humble paysan, lorsqu'une délégation de patriciens vient lui annoncer qu'il a été nommé consul (~ 460). Il accepte donc une première fois de s'arracher à sa solitude et à son travail pour sauver la République en danger d'anarchie. Il exige une trêve entre les patriciens et les plébéiens. Retourné à ses champs, Cincinnatus est, en ~ 458, une seconde fois l'homme providentiel ; on lui confie la dictature afin de porter secours au consul Minucius qui, avec l'armée romaine, a été placé dans une position stratégique critique par les Èques, peuple de l'Apennin qui s'oppose à la pénétration de Rome. Avec célérité et efficacité, Cincinnatus rétablit la situation, enrôle de nouvelles recrues, délivre l'armée encerclée, dégrade le consul incapable, revient triomphalement à Rome, impose une loi qui élève à dix le nombre des tribuns afin d'affaiblir leurs pouvoirs ; il fait également revenir son fils d'exil, bannir son accusateur, puis, cet énorme labeur accompli en seize jours, il retourne à ses sillons. En ~ 439, à quatre-vingts ans, le Sénat lui confie la dictature pour sauver Rome de la guerre civile. Cincinnatus prend une mesure expéditive et fait assassiner en plein forum Spurius Maelius qui excitait la plèbe romaine contre le Sénat.

Caius Marcius (Coriolanus) dit Coriolan a vécu au Vème siècle avant J.C. La famille de Coriolan était patricienne.

Selon la légende, il serait issu de la même famille que le roi Ancus Marcius. Il aurait perdu son père très tôt. Il se disait que Coriolan avait commencé à manier les armes, assez jeune, et fait une brillante carrière militaire.

Après l’une de ses nombreuses batailles, il reçut une couronne de chêne, en récompense d’avoir sauvé la vie d’un Romain qui se trouvait sur le même champ de bataille que lui. Les guerres étaient alors financées par les plébéiens mais ceux-ci se trouvèrent vite endettés.

A cette époque, l’absence de lois en faveur du petit peuple laissait le champ libre aux patriciens d’imposer leur volonté aux plébéiens qui leur avaient emprunté de l’argent. Certains plébéiens furent donc enfermés ou tués sur ordre des patriciens. Les autres déclarèrent la guerre aux riches qui profitaient de cette situation. Le sénat semblait prendre le parti des plébéiens, mais lors de ce débat, les avis étaient divisés. Coriolan, qui n’acceptait pas les idées diffusées par la plèbe, remit en cause l’autorité du Sénat. Le sénat se réunit. Mais les plébéiens tinrent une assemblée et décidèrent de réagir. Le peuple se révolta. Le Sénat ne parvint pas à prendre une décision.

En -494, les plébéiens se retirèrent alors sur le Mont Sacré, près de l’Anio. Ils déclarèrent qu’ils refuseraient de se battre pour Rome puisque cela revenait à combattre pour des individus riches et n’avoir pour récompense que des blessures ou la mort. Menenius Agrippa tenta de calmer les plébéiens en racontant l’histoire « des membres et de l’estomac. », comparant le Sénat à l’estomac en voulant mettre avant le rôle essentiel du Sénat romain.

Les plébéiens acceptèrent alors une réconciliation avec les instances romaines et obtinrent l’élection de tribuns : les tribuns de la plèbe. Les patriciens durent donc faire des concessions pour améliorer la situation des individus les plus pauvres. Les plébéiens acceptèrent à nouveau de combattre dans l’armée romaine. Coriolan n’apprécia pas cette montée en puissance de la plèbe. Il estimait que les patriciens étaient supérieurs aux plébéiens et devaient le rester.

Coriolan se démarqua dans la guerre contre les Volsques et aida l’armée romaine de s’emparer de la ville de Corioles, vers 493 avant J.C. On lui donna alors le nom sous lequel il est connu : CORIOLAN. Le consul Postumius lui offrit un cheval et des traitements de faveur mais Coriolan n’accepta que le cheval.

Coriolan se présenta aux élections pour devenir consul mais le fait d’être un patricien ne joua pas en sa faveur. La famine rodait depuis un moment à Rome et le blé se faisait de plus en plus cher. Celui-ci, vendu aux plébéiens, se vendit de moins en moins. Les plébéiens se déplacèrent donc pour rencontrer Coriolan. N’ayant pas de mots pour expliquer tout cela, il fut condamner à mort et quitta donc Rome, sa ville natale pour se réfugier dans la ville ennemie de Rome. Il offrit ses services aux Volsques, ceux-ci acceptèrent. Il les aida à gagner de nombreuses guerres. Le Sénat de Rome, alors que les troupes de Coriolan se tenaient prêtes à attaquer à quelques kilomètres de la Ville, lui envoya plusieurs délégations que Coriolan renvoya tour à tour.

Les femmes romaines furent donc envoyées pour discuter, parmi lesquelles Véturie, la mère et Volumnie, l’épouse de Coriolan. Ils rentrent tous les trois à Rome et Coriolan est « sacré » consul avec l’accord du Sénat.

La légende dit que Coriolan serait mort seul dans l’obscurité. Il existe plusieurs versions sur sa mort, dont la plus répandue est qu’il fut mis en accusation par les Volsques et assassiné avant son procès. Mais Tite-Live signale que Fabius Pictor donne une autre version : Coriolan aurait vécu jusqu’à un âge avancé et répétait à la fin de sa vie : « L’exil est bien plus pénible pour un vieillard ». Enfin, Cicéron affirme qu’il se serait suicidé, ne pouvant accepter l’impuissance causée par son isolement.

Certes la légende s’est emparée de ce personnage exceptionnel et a recouvert quelque peu la réalité historique, comme cela s’est produit pour Lucrèce, l’héroïne romaine du ~ vie siècle. Les Romains, par cet exemple, ont voulu montrer la force des liens familiaux et leur influence sur un homme aussi déterminé dans sa trahison que l’était Coriolan. Histoire édifiante qui sera reprise souvent par les auteurs tragiques des xviie et xviiie siècles. Mais c’est assurément Shakespeare qui dans son Coriolan a le mieux pris la mesure de l’homme, de la tragédie qu’il incarne et de l’amour filial, vertu des héros, qui fait seul plier l’orgueil offensé du Romain.

Caius Mucius Scaevola

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Souvent associé à Horatius Coclès, comme un des héros de la République romaine au moment du siège de Rome par le roi Porsenna en ~ 507, Mucius Scaevola, jeune patricien, décide par une action audacieuse de mettre un terme à l'humiliation des Romains ; ceux-ci ne parviennent pas à chasser les assiégeants étrusques et tremblent chaque jour un peu plus de voir le roi Tarquin être rétabli sur le trône de Rome d'où il a été chassé par la volonté populaire deux ans auparavant. Mucius Scaevola cache un poignard sous sa tunique et gagne en secret le camp ennemi ; il parvient devant le tribunal de justice que préside Porsenna et il poignarde un secrétaire du roi, croyant avoir assassiné le souverain lui-même. Mucius Scaevola est aussitôt arrêté. Traduit devant Porsenna, il prononce des paroles héroïques dont Tite-Live affirme rapporter l'essentiel : « Je suis citoyen romain, on m'appelle Caius Mucius. Ennemi, j'ai voulu tuer un ennemi et je ne suis pas moins prêt à recevoir la mort que je ne l'étais à la donner. Agir et souffrir en homme de cœur est le propre d'un Romain, et je ne suis pas le seul que ces sentiments animent. Beaucoup d'autres après moi aspirent au même honneur. Apprête-toi donc, si tu crois devoir le faire, à combattre pour ta vie à chaque heure du jour. Tu rencontreras un poignard et un ennemi jusque sous le vestibule de ton palais. Cette guerre, c'est la jeunesse de Rome, c'est nous qui te la déclarons... » Porsenna, courroucé, veut faire torturer Mucius pour tenter de lui faire avouer les secrets du complot dont le Romain le menace, mais Mucius pose sa main droite sur un brasier et s'écrie : « Vois combien le corps est peu de chose pour ceux qui n'ont en vue que la gloire. » Par ce geste, Mucius veut également punir en la brûlant la main qui s'est trompée de victime. Il ne lui restera plus que la main gauche, ce qui lui vaudra le surnom de Scaevola, le gaucher. Ébranlé par tant de conviction et d'héroïsme, Porsenna libère Mucius sur-le-champ, mais celui-ci persiste dans ses propos vengeurs et lui dit qu'il reste trois cents jeunes gens prêts à l'assassiner. Effrayé, Porsenna fait alors des propositions de paix qui sont acceptées par les Romains et il quitte avec son armée le territoire de Rome. La menace qu'a proférée Mucius Scaevola a été décisive. Aussi, pour le récompenser de son héroïsme, le Sénat lui accorde les terres non loin du Tibre qui prendront dans l'histoire le nom de prés Muciens.

Horatius  Cocles

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Horatius Cocles était un héros des premiers temps de la République Romaine. Il portait un patronyme célèbre, indiquant qu’il était de la gens Horatia et donc un descendant des frères Horaces qui défendirent l’honneur de Rome contre les Curiaces lors d’un autre épisode célèbre .

Horatius Coclès est un  héros romain qui vécut vers 507 avant jésus Christ. Son surnom « coclès » a plusieurs interprétations : c’est la transcription latine du grec « kuklops » d’où la traduction française « le borgne ». Plusieurs hypothèses sont alors avancées : soit il aurait perdu son œil lors d’un combat contre les étrusques, soit ses épais sourcils semblent ne faire qu’un seul œil et rappellent le cyclope rendu célèbre dans l’Odyssée d’Homère : Polyphème.

Il fut un héros reconnu  pour sa bravoure ce qui permit à sa légende de traverser les siècles.

En effet, lorsque que le roi étrusque Porsenna assiégea Rome par la rive droite du Tibre, en 508 avant Jésus Christ, pour rétablir son neveu Tarquin sur le trône, Horatius Coclès protégea, seul contre l’armée étrusque, les arrières des troupes et de deux autres généraux, le temps qu’ils franchissent le pont, et le détruisent à coups de hache.

Alors, en armes, après s’être recommandé au dieu Tibre, il se jeta à l’eau et traversa à la nage malgré le poids de son armure, sous les menaces des  archers ennemis. Il arriva vivant  sur l’autre rive et obtint une récompense inégalée : un arpent de terre fertile de la taille qu’une charrue pouvait en tracer le périmètre en un jour (en référence bien entendu à la Fondation de Rome), et sa statue au Comitium (sur le Forum), ce qu’aucun homme vivant n’avait eu auparavant.

Cette récompense, légendaire, explique peut être un culte rendu à une très vieille statue dont les romain auraient perdu la signification.

Horatius Coclès n’aura aucun rôle politique à la suite de tous ses événements mais, on le retrouvera plus tard dans des récits avec d’autres personnages tout aussi célèbres que lui.

Lucius Junius Brutus

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Brutus est le fils de Tarquinia (fille de Tarquin l’ancien) et, est donc le neveu de Tarquin Le Superbe.

Suspicieux quant à l’attitude des Tarquin envers les aristocrates et craignant de ce fait pour sa vie, Brutus fait semblant d’être simple d’esprit, d’où le sens de son cognomen latin  «l’idiot ».

Un jour, alors que d’après la légende, un serpent sort inexplicablement d’un pilier du palais, Brutus se voit autorisé à accompagner ses cousins à Delphes, afin de consulter l’oracle sur le récent prodige. Une fois la question posée, les fils de Tarquin interrogent à nouveau l’oracle pour savoir lequel parmi les fils du Superbe lui succèderait. L’oracle déclare que le trône reviendrait à celui qui, le premier, embrasserait sa mère. Alors Brutus, ayant interprété à sa manière l’oracle, trébuche volontairement et embrasse le sol, accomplissant sans le dire l’oracle puisqu’il venait d’embrasser la terre (mère nourricière).

Quelques temps plus tard, après leur retour à Rome, alors que Tarquin Le Superbe avait déclaré la guerre aux Rutules et assiégeait la cité d’Ardée, son fils cadet Sextus viole Lucrèce, l’épouse de Tarquin Collatin. Lucrèce fait chercher ce dernier qui arrive accompagné de Brutus, elle lui révèle le crime de Sextus et leur fait promettre la vengeance et le suicide.

Saisissant l’occasion de se débarrasser des Tarquins qui le  répugnent, Brutus arrache à Tarquin Collatin et Publius Valerius Publicola le second serment de chasser des Tarquin et d’établir la république.

Il soulève la population de Rome à qui il fait voter la LEX JUNIA DE TARQUINIS EXILO MUTANDIS qui a pour effet d’abolir la royauté et de condamner les Tarquins à l’exil. Brutus et Tarquin Collatin sont élus consuls par les citoyens qui regrettent bien vite d’avoir élu un homme du nom de Tarquin. Ce dernier, sur les conseils de son ami Brutus, quitte la ville. P. Valerius Publicola est alors élu à sa place.

Mais Tarquin Le Superbe cherche des alliés et se prépare à attaquer Rome pour récupérer le pouvoir.

Parallèlement, une conspiration de sympathisants royalistes favorables au retour du Superbe est révélée à Brutus qui prend aussitôt des mesures répressives.

Il se trouve que ses deux fils ,Titus et Tiberius font partie des conspirateurs. Brutus ne recule pas, tous sont arrêtés et emprisonnés. Lors du jugement de ses fils, il prononcera lui même la sentence par décapitation de ses fils, sans fléchir, manifestant ainsi  la « gravitas » (tradition, sérieux, autorité, dignité) chère aux romains.

Lorsque la guerre éclate contre Tarquin Superbe, Brutus, injurié par Arruns, s’élance vers lui à cheval. Les deux hommes jetés l’un contre l’autre se transpercent de leurs lances. Rome est victorieuse de la bataille et Brutus reçoit des funérailles somptueuses au cours desquelles les femmes romaines, reconnaissantes d’avoir vengé Lucrèce, le pleurent comme un père.

Ainsi par son attitude et par le rôle qu’il a tenu dans l’établissement de la République, Brutus est devenu un exemplum selon la traduction romaine.

Titus Manlius Imperosus Torquatus était un homme politique romain qui assuma trois consulats en 347, 344 et 340 avant J.C.

Il était le fils du dictateur de 363 av J.C Lucius Manlius Capitolinus Imperiosus.

Titus, qui avait été relégué au champ par son père, parce qu’il s’exprimait mal et lentement, fut fâché que Le Tribun MARCUS Pomponius intente un procès pour sévérité excessive à son père, le menaça d’un couteau. Il le força à prêter serment de retirer sa plainte. Cela plut tellement au peuple, qu’il fut élu en seconde place des six Tribuns Militaires aux légions.

En 361 avant J.C., Rome fut menacée par de nouvelles hordes gauloises. On nomma alors dictateur Titus Quinctius Poenus Capitolinus Crispinus. Chaque armée fut placée de chaque côté de l’Anio et après quelques escarmouches sans grande envergure, un gaulois s’avança, et dit :

« Que le plus vaillant des guerriers de Rome vienne et combatte, s’il ose, afin que l’issue de notre lutte apprenne qui des deux peuples vaut plus à la guerre ».

Titus Manlius sortant vainqueur du combat contre le gaulois.

L’hésitation fut grande dans le camp romain, alors Titus Manlius s’approcha du dictateur :

« Sans ton ordre, général, lui dit-il, je n’aurais jamais combattu hors de rang, même avec l’assurance de la victoire. Si tu le permets, je veux montrer à cette brute, qui gambade insolemment devant les enseignes ennemies, que je suis sorti de cette famille qui renversa de la roche Tarpéienne une armée de Gaulois ».

Le dictateur accepta. Le jeune Titus Manlius vainquit le Gaulois à la surprise générale, gagna le surnom de « Torquatus » en ramassant et portant le torque (collier) du gaulois  vaincu et se vit attribuer une couronne d’or.

En 353 avant J.C., le sénat ordonna au consul Marcus Valerius Poplicola de nommer un dictateur pour déclarer la guerre aux Cérites, et ce fut Titus Manlius  (fils de Lucius) qui fut nommé. Mais cette dictature fut trop brève et sans action pour être relatée.

En 349 avant J.C., « Titus Manlius Imperiosus » fut nommé dictateur, en l’absence des consuls. Il s’agit vraisemblablement du même homme que le  dictateur précédent.

Rome connut la paix sous son premier consulat en 347  avant J.C., sans levée de troupes ni imposition.

Sous son deuxième consulat en 344  avant J.C., on dédicaça le temple de Junon. Selon Tite-Live, cette dédicace fut aussitôt suivi d’un prodige : il serait tombé une pluie de pierres et la lumière du jour se serait obscurcie.

En 340 avant J.C., Rome dominait la ligue latine. Elle reçut une délégation des états membres menée par le préteur latin Lucius Annius de Setia, qui exigeait un statut égal à Rome, avec des sénateurs et un consul latins. Cela fut refusé par le Sénat romain, par la voix du consul Manlius. Annius aurait alors blasphémé Jupiter et fut tué. La guerre entre romains et latins fut votée par le Sénat romain.

Titus Manlius voulait remettre en place les anciennes disciplines militaires pour empêcher toute désobéissance. Si ces disciplines n’étaient pas respectées, elles étaient passibles de peine de mort.

A l’occasion d’une bataille, le fils de Manlius, en quête de gloire, et provoqué par un latin, alla à l’encontre de la règle établie par les consuls, défit son adversaire, et revint au camp victorieux avec la dépouille de son ennemi.

Torquatus condamne à mort son fils.

Manlius se détourna alors de son fils, convoqua l’armée, et ordonna aux licteurs d’attacher son fils au poteau et de l’exécuter, pour avoir enfreint les règles consulaires et désobéi au père. Les soldats prirent le corps du défunt, et lui firent de dignes funérailles.

Plus tard, on proposa un nouveau consulat à Manlius qui refusa en déclarant qu’il ne saurait supporter les vices du peuple et que le peuple ne supporterait pas sa sévérité.

Lucrèce est une romaine qui aurait vécu à la fin du VIème siècle avant J-C. L’histoire et la légende s’accordent à dire qu’elle est la fille Spurius Lucretius et l’épouse de Tarquin Collatin qui est un neveu du roi Tarquin le Superbe.

Un jour, alors qu’elle participait à un festin en compagnie des belles-filles de Tarquin le Superbe, Lucrèce s’est illustrée par sa beauté et sa vertue.

En effet, alors que les femmes prennent part largement aux plaisir de la table, elle-même se tient à l’écart avec ses servantes et s’occupe en filant la laine. C’est à cette occasion que Sextus Tarquin, le fils cadet de Tarquin le Superbe, la remarque et décide de faire fléchir la vertue de cette femme pour laquelle il éprouve un désir coupable. Il se rend donc chezTarquin Collatin, profitant de l’absence de ce dernier, Il droque Lucrèce et la menace, si elle ne cède pas, de mettre un esclave mort dans son lit détruisant ainsi sa réputation vertueuse. Elle ne cède pas malgré tout à cet homme armé. Usant de la force,Sextus Tarquin viole Lucrèce. Par cet acte, il commet un crime contre cette femme et enfreint les règles de l’hospitalité.

Après le départ de Sextus, Lucrèce fait chercher son mari et son père pour leur expliquer ce qu’il s’est produit. Ces deux hommes arrivent, accompagnés de Lucius Junius Brutus et de Publius Valerius Publicola.

Lucrèce leur demande alors de venger son honneur et met fin à ses jours en se poignardant.

Lucrèce est tenue pour « exemplum » par les romains car en se donnant la mort, elle montre qu’elle n’est pas coupable et échappe au déshonneur.

C’est cet épisode qui va provoquer la chute des Tarquin et l’abolition de la royauté en -509.