Utilisateur:Cabestan/Brouillon-Pedneault

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Jonathan Pedneault
Fonctions
Co-dirigeant du Parti vert du Canada
En fonction depuis le
(1 an, 5 mois et 14 jours)
Prédécesseur Annamie Paul
Biographie
Nom de naissance Jonathan Pedneault
Date de naissance (34 ans)
Lieu de naissance Longueuil (Québec, Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti vert du Canada
Profession Journaliste
Site web https://www.jonathanpedneault.ca/

Jonathan Pedneault, né le 19 avril 1990 à Greenfield Park (ville annexée à Longueuil en 2002), Québec (Canada), est un journaliste, un activiste et une personnalité politique canadienne. Il codirige depuis 2022 le Parti vert du Canada aux côtés d’Elizabeth May.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Jonathan Pedneault est né à Greenfield Park, sur la rive sud de Montréal, d’une mère originaire de Dolbeau-Mistassini, au nord du Lac-Saint-Jean, et d’un père d’origine cubaine. Adolescent, il est sensibilisé aux violations des droits de la personne dans les zones de conflit à travers le monde, notamment après avoir vu le film Hôtel Rwanda, qui raconte l'histoire d'un gérant d'hôtel qui a caché plus d'un millier de Tutsis lors des attaques hutues[1].

Journalisme et droits de l’homme[modifier | modifier le code]

Après avoir collaboré en 2008 avec le réalisateur et journaliste Alexandre Trudeau sur le documentaire Refuge filmé au Darfour[2], il coréalise en 2012, encore une fois avec Trudeau, le documentaire en trois parties The New Great Game, coproduit et diffusé par CBC/Radio-Canada, Al-Jazeera et Arte[3]. Ce documentaire fait l’objet d’une plainte auprès de la CBC par l’organisation HonestReporting Canada qui surveille les médias pour y détecter des préjugés contre Israël. La plainte est écartée par l’ombudsman de la CBC, qui conclut “Je n’ai pas constaté de violation des normes et pratiques journalistiques de la CBC.”[4]

En 2010, il réalise un reportage pour le journal L’Actualité sur la piraterie en Somalie[5]. En 2011, il couvre la Première guerre civile libyenne. La même année, toujours en mission pour L’Actualité, il est agressé et battu au Caire (Égypte) par des partisans du président Moubarak. Il est exfiltré du pays grâce aux diplomates de l’ambassade de Nouvelle-Zélande[6].

De 2013 à 2015, ils participe à la formation de journalistes locaux au Soudan du Sud, en République centrafricaine et en Lybie, pour le compte de différentes organisations, notamment le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme.

En 2014, son amie Camille Lepage, une jeune photojournaliste française, est tuée lors d’une embuscade dans la région de Bouar en République centrafricaine, alors qu’ils travaillaient tous les deux dans le pays. Il accompagne le rapatriement de sa dépouille en France à bord d’un vol cargo en provenance de Bangui[7].

En 2015, il est recruté par Amnesty International pour rendre compte sur place des exactions commises en République centrafricaine par les forces de maintien de la paix des Nations unies[8].

De 2016 à 2022, il travaille pour l’organisation Human Rights Watch en tant qu’enquêteur afin de documenter sur le terrain les abus et crimes de guerre dans différents pays : l’Afghanistan, le Venezuela, le Soudan du Sud, le Cameroun, le Mexique, le Chili, le Nicaragua, le Burkina Faso, la Biélorussie et l’Ukraine[9],[10].

En avril 2022, il quitte ses fonctions d’enquêteur sur les violations des droits de l’homme pour revenir au Canada et s’engager en politique.

Vie politique[modifier | modifier le code]

Candidat dans la course à la chefferie du Parti vert du Canada[11], Jonathan Pedneault arrive en seconde place derrière Elizabeth May le 19 novembre 2022. May souhaitait se présenter en duo avec Pedneault au suffrage, mais ce n’était alors pas permis par les statuts du parti, d’où les deux candidatures séparées. Après la victoire de May, il devient co-chef du parti, formant un duo qualifié d’improbable par Le Journal de Montréal[12]. Elizabeth May défend son co-chef et le concept qui prend modèle sur d’autres partis verts dans le monde, au Royaume-Uni, en Nouvelle-Zélande, ou en Allemagne par exemple, qui sont dirigés par un duo homme-femme[12],[13],[14]. Les deux co-chefs du parti ont le défi de remettre sur rail le parti après la crise de gouvernance lors du mandat d’Annamie Paul qui a mis en relief de nombreuses tensions internes.

Jonathan Pedneault est également responsable des affaires étrangères au sein du cabinet fantôme du parti.

Le 15 mai 2023, le Parti vert officialise[15] sa candidature à l’élection partielle à venir dans la circonscription montréalaise de Notre-Dame-de-Grâce–Westmount[16], bastion du Parti libéral du Canada au Québec.

Écrivain[modifier | modifier le code]

En 2017, les Éditions XYZ publient son roman Toi aussi mon fils qui raconte la relation entre un père et son fils, tout deux journalistes français sur les zones de guerre du monde entier. Qualifié par le critique Mario Cloutier dans La Presse de “bon premier roman”, il n’échappe cependant pas “complètement au piège des lieux communs”[17]. D’autres sont bien plus enthousiastes, comme Fabien Deglise du Devoir qui qualifie le livre d’“ogive littéraire lancée à la face de l’humanité”[18].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Jonathan Pedneault a vécu deux ans et demi à Svalbard en Norvège. Il parle couramment l’anglais, le français, l’espagnol et le norvégien. Il s’identifie comme un homme gai et queer[19].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (no) Anne Håskoll-Haugen, « Jonathan (27) dokumenterer overgrep i Sør-Sudan. Ville du orket en slik jobb? », Panorama nyheter,‎ (lire en ligne)
  2. (en) « Refuge: A Film About Darfur (2008) », sur IMDB (consulté le )
  3. (en) « The New Great Game (2012) », sur IMDB (consulté le )
  4. (en) Kirk LaPointe, « CBC Ombudsman’s reviews: The New Great Game », sur CBC/Radio-Canada, (consulté le )
  5. Jonathan Pedneault, « Somalie : sur la trace des pirates », L’Actualité,‎ (lire en ligne)
  6. Charles Grandmont, « Un reporter de L’actualité agressé au Caire : le récit », L’Actualité,‎ (lire en ligne)
  7. Flore Olive, « Meurtre d’une photojournaliste - Camille Lepage », Paris Match,‎ (lire en ligne)
  8. (en) Samuel Oakford, « UN Peacekeepers Allegedly Raped Another Child and Murdered Civilians in the Central African Republic », Vice News,‎ (lire en ligne)
  9. (en) Johnny Bliss, « The travels and travails of Human Rights Watch researcher Jonathan Pedneault », Österreichischer Rundfunk/FM4,‎ (lire en ligne)
  10. Mathieu-Robert Sauvé, « Guerre en Ukraine : Un Québécois a documenté des crimes de guerre », Le Journal de Montréal,‎ (lire en ligne)
  11. Guillaume Saint-Pierre, « Et si le prochain chef des verts était Québécois? », Le Journal de Montréal,‎ 16 jullet 2022 (lire en ligne)
  12. a et b Raphaël Pirro, « Elizabeth May et Jonathan Pedneault, un duo improbable pour rebâtir le Parti vert du Canada », Le Journal de Montréal,‎ (lire en ligne)
  13. ,« Elizabeth May est la nouvelle cheffe du Parti vert du Canada », ICI Radio-Canada,‎ (lire en ligne)
  14. (en) Elizabeth May, « Running for Co-leadership of the Green Party: A Marriage Not of Convenience, but of Purpose », Policy Magazine,‎ (lire en ligne)
  15. Fabrice Lachance Nové, « Jonathan Pedneault candidat du Parti vert dans NDG-Westmount », sur Parti Vert du Canada, (consulté le )
  16. Boris Proulx, « Le co-chef du Parti vert candidat dans NDG-Westmount », Le Devoir,‎ (lire en ligne)
  17. Mario Cloutier, « “Toi aussi, mon fils” : tuer le père », La Presse,‎ (lire en ligne)
  18. Fabien Deglise, « Jonathan Pedneault sur les traces d’un homme qui fuit », Le Devoir,‎ (lire en ligne)
  19. (en) Dale Smith, « Meet the queer documentarian joining Elizabeth May on the Green Party leadership ballot », Xtra Magazine,‎ (lire en ligne)