Utilisateur:Berdea/Gabrielle Ferrières

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Gabrielle Ferrières, née Gabrielle Cavaillès en 1900 et décédée le (à 101 ans)[1], est une résistante française, membre du réseau Libération-Nord[1]. Elle devient membre à la fin de la guerre de l'Amicale des prisonnières de la Résistance, à l'origine de l'Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance dont elle a été secrétaire générale de 1949 à 1953/1955[1],[2]. Elle est l'une des premières écoutantes de SOS Amitié.

Biographie[modifier | modifier le code]

Gabrielle Ferrières est la sœur aînée de Jean Cavaillès et l'épouse de Marcel Ferrières. Elle s'engage dans le mouvement Libération-Nord.

Elle est arrêtée à Paris le 28 août 1943 en compagnie de son époux et de son frère. Elle est conduite à l'hôtel Cayré, boulevard Rapail[1], salle d'interrogatoire et de torture de la Gestapo à Paris[3]. Ils sont ensuite conduits tous les trois à Fresnes, où Gabrielle restera cinq mois avant d'être libérée, alors que Marcel Ferrières est déporté à Buchenwald[1].

Ce n'est qu'à la fin de juin 1945 que le ministre de la Guerre l'informe que Jean Cavaillès a été condamné à mort par le tribunal militaire d'Arras au début de l'année 1944[1].

Elle contribue, avec Irène Delmas et Jacqueline Mella à l'aménagement des quatre étages de la rue Guynemer réquisitionnés pour les déportées qui allaient rentrer[1]. Elle participe ainsi à la création de l'Amicale des prisonnières de la Résistance qui devient Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance (ADIR).

Elle en devient la secrétaire générale de 1949 à 1953/1955. Elle crée, en 1951, la Société des Amis de l'ADIR, dont le premier président est son ami Alexandre Parodi. Elle participe, avec Irène Delmas, à l'organisation de la construction de trente-cinq logements que la Ville de Paris avait accepté de réserver à des déportées dans les nouveaux HLM de la rue Daviel, dans le XIIIe arrondissement. Elle devient vice présidente de l'ADIR, fonction qu'elle gardera jusqu'à l'âge de 94 ans[1].

En 1950, paraît son premier livre qui est une biographie de Jean Cavaillès, « dont elle fait revivre la personnalité exceptionnelle de philosophe et de mathématicien, à la recherche de l'essence des idées » et dont l'implication dans la Résistance est connue[1].

Vers 1968, Gabrielle Ferrières devient « écoutante » à SOS Amitié.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  • Marc Fineltin, « Gabrielle Ferrières : son action dans la Résistance », sur Mémoire et espoirs de la Résistance (consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Collectif, Jean Cavaillès : philosophe, résistant (Colloque d'Amiens, septembre 1984), éd. CNDP et CRDP d'Amiens, , 97 p. (lire en ligne)
  • (en) Debra Workman, « Engendering the Repatriation: The Return of Female Political Deportees to France Following the Second World War », Proceedings of the Western Society for French History, vol. 35,‎ (lire en ligne)Document utilisé pour la rédaction de l’article

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

{{Portail|histoire|Résistance française|femmes|psychologie}} {{DEFAULTSORT:Ferrieres, Gabrielle}} [[Catégorie:Résistant français]] [[Catégorie:Femme dans la Résistance]] [[Catégorie:Libération-Nord]] [[Catégorie:Naissance en 1900]] [[Catégorie:Décès en décembre 2001]] [[Catégorie:Centenaire français]] [[Catégorie:Décès à 101 ans]]