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Amélie Vialet

Paléoanthropologue française née le 21 avril 1976. Maître de conférence du Muséum national d'histoire naturelle (ou MNHN)[1] depuis 2013, elle est principalement connue pour ses travaux concernant certaines lignées humaines anciennes dont Homo erectus[2], Homo heidelbergensis[3] et Homo neanderthalensis[4]. Ses axes principaux de recherche concernent l'évolution morphométrique et la diversité des différents Homo suivant les expansions hors de l'Afrique en Eurasie et l'évolution du langage grâce à l'étude spécifique des modifications faciales permettant la phonation. Elle est actuellement la responsable principale des fouilles des grottes de Montmaurin[5], dont la grotte de Coupe-Gorge.

Carrière

Amélie Vialet a complété son doctorat[6] en 2005 au Museum national d'histoire naturelle sous la supervision de Dominique Grimaud-Hervé[7] et de Marie-Antoinette de Lumley. Ce travail a été la prémisse de ses intérêts en morphométrie et caractérisation de l'évolution de la face supérieure et moyenne des hominidés. En utilisant les techniques du début des années 2000, Amélie Vialet a permis de reconstituer les crânes de l'Homme de Yunxian [8] (découverts en 1989 et 1990) car ils avaient été fortement déformés par les sédiments et le processus de fossilisation.

Après quelques années surtout consacrées à l'enseignement, elle obtient en 2007 un mandat de chargée de mission de l'IPH (Institut de paléontologie humaine), une tâche qu'elle poursuivra jusqu'en 2013. Cette même année elle devient Maître de conférences du MNHN, son alma mater. Durant sa mission à l'IPH, elle est particulièrement associée aux travaux concernant l'évaluation du crâne partiel de l'Homme de Kocabaş permettant de l'attribuer à Homo erectus, dans sa localisation la plus à l'ouest[9]. Elle publie par la suite un important corpus de textes sur le sujet avec notamment le professeur Mehmet Cihat Alçiçek, géologue[10] de l'Université de Pamukkale à Denizli en Turquie.

Depuis 2020, et le programme ayant une pérennité jusqu'en 2025, Amélie Vialet est la responsable du projet "Origins of Speech"[11] de l'ISCD

En 2021, avec la collaboration de Yves Coppens, elle publie Un bouquet d’ancêtres. Qui était qui, qui faisait quoi, où et quand ? [12] Cet ouvrage fait un survol des connaissances actuels concernant l'évolution des hominidés et est issu d'un colloque tenu à l’académie pontificale des Sciences (Rome, avril 2019).