Nadya Kwandibens

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Nadia Kwandibens
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Biographie
Nationalité
anichinabée, de l'ouest de l'Ontario, Canada
Activité
Période d'activité
à partir des années 2000
Autres informations
Domaine
reconnaissance des peuples et des femmes autochtones
Genre artistique
photographie
Site web
Distinction
Prix du Conseil des arts de l'Ontario en 2018

Nadya Kwandibens est une photographe canadienne amérindienne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Nadya Kwandibens est une photographe anichinabée, ce qui signifie peuple originel. Ce peuple appartient au groupe des Ojibwés de la Première Nation canadienne, située dans l'ouest de l'Ontario. Les Ojibwés forment le troisième groupe autochtone le plus important aux États-Unis.

Vivant à Toronto dans un centre urbain, au milieu d'immeubles, de rues et de peu d'espaces verts, elle s'interroge sur son identité et se sent déconnectée par rapport à cet environnement urbain[1]. Photographe autodidacte de portraits et d'événements, elle produit une oeuvre à la fois artistique et documentaire. Elle voyage au Canada pendant plus de 10 ans[2].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Identités autochtones et photographie[modifier | modifier le code]

En 2008, elle fonde le studio Red Works Photography qui valorise les modes de vie et les cultures autochtones contemporaines par le biais de photographies, de reportages et de portraits. Elle est spécialisée dans les séances de portraits et de photos en lumière naturelle ainsi que dans la photographie d'événements et de concerts. « Quand j'ai commencé Redworks j'ai remarqué le manque total d'images positives des peuples autochtones . Ce besoin d'images plus positives constitue la base de mon travail créatif » déclare Nadia Kwandibens. Elle préfère travailler en lumière naturelle, tirant parti au maximum des possibilités offertes par cette lumière. Red Works propose également des ateliers, des présentations et des produits d'impression[2].

En 2008 elle commence une série de portraits intitulée Concrete Indians. La série pose la question : «  Qui êtes-vous en tant qu'Autochtone vivant dans la ville ? il s'agit de renouer avec vous-même et votre culture, de savoir qui vous êtes vraiment ». L’exposition Concrete Indians présente la réflexion de l’artiste à propos des autochtones et leur environnement urbain. Dans cette exposition, la photographe s'interroge sur ce que devient sa propre culture dans un tel milieu et elle se demande comment elle peut conserver son identité autochtone en ville[3].

De nombreux portraits représentent des personnes en habit traditionnel dans des quartiers identifiables des villes du Canada. Plusieurs portraits symbolisent la solidarité entre les peuples autochtones, d'autres sont des réflexions personnelles, tous sont des affirmations de la culture et de l'identité autochtones.

Son projet The Red Chair Sessions est centré sur la reconquête des lieux et des langues autochtones, une chaise rouge représentant le lien avec la terre[1].

En février 2019, à travers ses photos elle participe à la campagne nationale de sensibilisation aux enquêtes sur les meurtres et disparitions de femmes autochtones au Canada. Ces photographies qui dénoncent les violences silencieuses dont les femmes sont victimes, elle les présente dans de nombreuses expositions en Ontario et à travers le Canada[4].

Le 26 février 2020 elle donne une conférence sur le campus Glendon de l'Université d'York, la troisième plus grande université du Canada, située à Toronto, Ontario. Cette conférence est accompagnée d’une exposition de photos présentée par les étudiants et les étudiantes de Aboriginal people of Canada[5].

Œuvres principales[modifier | modifier le code]

  • La série de portraits Concrete Indians commencée en 2008 porte sur l’identité autochtone contemporaine . Un grand nombre de ces portraits montrent des personnes en tenue traditionnelle, dans des quartiers très connus de villes canadiennes. Plusieurs traduisent un sens de la solidarité et de l'unité alors que d’autres sont des réflexions et des expressions personnelles , mais tous ces portraits affirment la force de la culture et de l’identité autochtones par une réappropriation de leurs espaces .
  • Un portrait de groupe de dix avocates, les 10 Indigenous Lawyers, en avril 2012 à Vancouver, exprime la détermination des femmes autochtones qui défendent les droits des Premières Nations dans le cadre du système judiciaire. Il s'agit de montrer la présence de ces femmes autochtones dans une profession que l’on croit souvent majoritairement masculine. Le droit autochtone est ici personnifié par la force de résilience de ces femmes [6].

Prix[modifier | modifier le code]

Elle remporte le Prix du Conseil des arts de l’Ontario pour les arts autochtones en 2018. Créé en 2012, ce prix rend hommage aux réalisations d'artistes et de dirigeants artistiques autochtones qui contribuent de façon significative aux arts en Ontario[7]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en-US) Ashley Brandson, « Ojibwe photographer produces positive images of Indigenous people », sur APTN News, (consulté le )
  2. a et b (en-US) « Red Works » About » (consulté le )
  3. Gouvernement de l'Ontario, « Ontario Ministère du Tourisme, de la Culture et du Sport », sur www.mtc.gov.on.ca (consulté le )
  4. « « Génocide Canadien » : enquête sur les femmes autochtones disparues et assassinées », sur mrmondialisation.org,
  5. « Terre autochtone : une exploration photographique », sur www.glendon.yorku.ca,
  6. (en) Brigit Katz, « Unprecedented Billboard Campaign Puts Spotlight on Indigenous Artists in Canada », sur Smithsonian Magazine, (consulté le )
  7. « Nadya Kwandibens, Prix du Conseil des arts de l'Ontario »,