Urocystis (champignon)

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Urocystis est un genre de champignons de la classe des Ustilaginomycetes et de la famille des Urocystidaceae. Ce microchampignon phytopathogène est un agent de la maladie cryptogamique du charbon. Son espèce type est Urocystis occulta, un pathogène du seigle.

Description[modifier | modifier le code]

Ses sores se produisent principalement dans les feuilles et les tiges, parfois dans les fleurs ou les graines, moins souvent dans les racines. Elles se présentent sous forme de stries, de taches, de renflements ou de galles brun à brun noirâtre, contenant une masse de boules de spores noires et poudreuses. D'abord recouverte par un épiderme gris plomb, les spores sont ensuite libérées par sa déchirure[1],[2].

Les boules de spores sont composées d'une à trois spores brunes, plus ou moins complètement entourées de cellules stériles plus pâles et plus petites, le tout prenant typiquement la forme d'un dessin enfantin de marguerite. La germination des spores est de type Tilletia. L'insertion des hyphes du parasite dans l'hôte s'effectue par des haustoria avec des zones d'intéraction élargies. Les septa des cloisons cellulaires sont simples, munis de capuchons membranaires et deux plaques non membranaires permettant de fermer le pore[1],[2].

Urocystis est un taxonomiquement bien délimité comprenant environ 170 espèces et parasitant 31 familles de plantes hôtes dont 16 chez les monocotylédones, surtout des graminées et 15 chez les dicotylédones. L'infection est généralement systémique, se produisant d'une année sur l'autre. Quelques espèces sont également connues sous leur forme végétative, dites anamorphe, sous le nom Paepalopsis Kuhn[1].

La détermination des espèces est souvent difficile en raison du chevauchement des rares caractères distinctifs basés sur la morphologie des boules de spores, des spores et des cellules stériles[1].

Liste des espèces[modifier | modifier le code]

Selon GBIF (11 novembre 2022)[3] :

Synonymie[modifier | modifier le code]

Urocystis a pour synonymes[3] :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) Kalman Vanky, Illustrated Genera of Smut Fungi (third edition), St. Paul, Minnesota, The American Phytopathological Society, , 291 p. (ISBN 978-0-89054-428-0)
  2. a et b (de) Friedemann Klenke & Markus Scholler, Pflanzenparasitische Kleinpilze : Bestimmungsbuch für Brand-, Rost-, Mehltau-, Flagellatenpilze und Wucherlingsverwandte in Deutschland, Österreich, der Schweiz und Südtirol, Berlin, Heidelberg, Springer Spektrum, , 1174 p. (ISBN 978-3-662-46162-4, DOI 10.1007/978-3-662-46162-4)
  3. a et b GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 11 novembre 2022

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Liro J.I., Ueber die Gattung Tuburcinia Fries, Ann. Univ. Fenn. Abo., , 153 p. (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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