ULAS J112001.48+064124.3

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ULAS J1120+0641
Image illustrative de l’article ULAS J112001.48+064124.3
Vue du quasar ULAS J1120+0641 (petit point rouge près du centre de l'image) générée à partir d'observations du Sloan Digital Sky Survey et de l'UKIRT Infrared Deep Sky Survey[1].
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Lion
Ascension droite (α) 11h 20m 01,48s
Déclinaison (δ) +06° 41′ 24,3″
Décalage vers le rouge 7,085 ± 0,003[2]

Localisation dans la constellation : Lion

(Voir situation dans la constellation : Lion)
Astrométrie
Distance 12,9 × 109 al[3]
(3,96 × 109 pc)
Caractéristiques physiques
Type d'objet Quasar
Découverte
Désignation(s) ULAS : J112001.48+064124.3
Liste des quasars

ULAS J112001.48+064124.3 (abréviation informelle ULAS J1120+0641), ou QSO J1120+0641, est un quasar situé dans la constellation du Lion à une distance de voyage de la lumière d'environ 12,9 milliards d'années-lumière (3,96 Gpc) du Système solaire. Il s'agit, le [4],[5],[6], du cinquième quasar le plus lointain connu et du premier mesuré avec un décalage vers le rouge (redshift) au-delà de 7[7] : sa lumière qui nous parvient aujourd'hui a été émise il y a 12,9 milliards d'années, alors que l'Univers n'existait que depuis 765 millions d'années.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

ULAS J1120+0641 possède une luminosité équivalente à 63 × 1012 fois celle du Soleil générée par un trou noir supermassif d'environ 2+1,5
−0,7
 milliards de masses solaires. Le rayon de la région ionisée autour de cet astre est d'environ 1,9 Mpc, soit le tiers de la valeur mesurée autour de quasars plus proches de nous ayant un décalage vers le rouge compris entre 6,0 et 6,4[2].

La particularité de ce quasar est d'émettre depuis une époque antérieure à la réionisation, c'est-à-dire la transition entre un milieu interstellaire composé d'atomes électriquement neutres à un milieu interstellaire constitué majoritairement d'ions. Cela se traduit notamment par l'abondance de l'hydrogène neutre dans le spectre d'absorption d'ULAS J1120+0641 au décalage spectral correspondant (effet Gunn-Peterson), estimée entre 10 et 50 %, ce qui est bien supérieur à la fraction d'hydrogène neutre observée dans le spectre de tous les autres quasars, même ceux dont la lumière met seulement 100 millions d'années de moins à nous parvenir, dans lesquels la fraction d'hydrogène neutre n'excède pas 1 %.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) European Southern Observatory - 29 juin 2011 « The most distant quasar ».
  2. a et b (en) Daniel J. Mortlock, Stephen J. Warren, Bram P. Venemans, Mitesh Patel, Paul C. Hewett, Richard G. McMahon, Chris Simpson, Tom Theuns, Eduardo A. Gonzáles-Solares, Andy Adamson, Simon Dye, Nigel C. Hambly, Paul Hirst, Mike J. Irwin, Ernst Kuiper, Andy Lawrence et Huub J. A. Röttgering, « A luminous quasar at a redshift of z = 7.085 », Nature, vol. 474,‎ , p. 616-619 (lire en ligne) DOI 10.1038/nature10159
  3. (en) Distance de voyage de la lumière calculée pour z = 7,085 à l'aide du Ned Wright's Javascript Cosmology Calculator, le 10 février 2012.
  4. Bañados, Eduardo et al., « An 800-million-solar-mass black hole in a significantly neutral Universe at a redshift of 7.5 », Nature,‎ (DOI 10.1038/nature25180, Bibcode 2018Natur.553..473B, arXiv 1712.01860, lire en ligne, consulté le )
  5. Elizabeth Landau et Eduardo Bañados, « Found: Most Distant Black Hole », NASA, (consulté le )
  6. Charles Q. Choi, « Oldest Monster Black Hole Ever Found Is 800 Million Times More Massive Than the Sun », Space.com, (consulté le )
  7. (en) Steve Warren, Daniel Mortlock, Bram Venemans, Chris Simpson, Paul Hewett, Richard McMahon, « Photometry of the z=7.08 quasar ULAS J1120+0641 », Spitzer Proposal ID #80114, mai 2011.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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