Tuerie du lycée technique de Kertch
| Tuerie du lycée technique de Kertch | ||||
| Localisation | Kertch Ukraine (de jure) Russie (de facto)
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| Cible | Élèves et employés du lycée | |||
| Coordonnées | 45° 21′ 23″ nord, 36° 32′ 08″ est | |||
| Date | ||||
| Type | Tuerie en milieu scolaire, tuerie de masse, massacre, meurtre-suicide, meurtre par engin explosif, fusillade | |||
| Armes | Fusil à pompe Hatsan Escort Aimguard, engin explosif improvisé | |||
| Morts | 22 (incluant l'assaillant) | |||
| Blessés | Plus de 50 | |||
| Auteurs | Vladislav Rosliakov | |||
| Géolocalisation sur la carte : Crimée
Géolocalisation sur la carte : Ukraine
Géolocalisation sur la carte : Russie européenne
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La tuerie du lycée technique de Kertch, en Crimée, survenue le , fait 21 morts[1], dont l'assaillant, et au moins 50 blessés[2], selon le bilan provisoire disponible au . L'attaque est qualifiée par les médias russes de « Columbine russe »[3].
Déroulement[modifier | modifier le code]
Le mercredi , Vladislav Rosliakov entre dans son lycée, où il suit une formation d'électricien, armé d'un fusil à pompe et de grenades artisanales. Il porte des vêtements qui rappellent ceux portés par Eric Harris, un des deux tireurs de la fusillade de Columbine en 1999, le jour du massacre.
À l'intérieur, il agit de manière méthodique, lançant une grenade dans chaque salle qu'il attaque avant d'abattre au fusil les personnes qui s'y trouvent. Il finit par se rendre dans la bibliothèque où il se suicide, là encore comme l'avaient fait les meurtriers de Columbine[4].
À l'été 2019, plusieurs mois après les faits, Olga Grichtchenko (en russe : Ольга Грищенко), professeur d'économie, meurt de ses blessures malgré plusieurs opérations chirurgicales. Elle est la 22e victime de la tuerie[5].
Réactions[modifier | modifier le code]
Russie[modifier | modifier le code]
Le président russe Vladimir Poutine, qui se trouve à Sotchi au moment des faits, blâme « la mondialisation » et « les réseaux sociaux » sur internet, qu'il accuse d'offrir aux jeunes gens les plus instables des « substituts d'héroïsme » virtuels qui mènent à de tels événements[6].
Ukraine[modifier | modifier le code]
L'Ukraine, avec le soutien des Nations unies, revendique la souveraineté sur la Crimée depuis l'annexion de cette dernière par la Russie en 2014 à la suite d'un référendum contesté. La vice-présidente de la Rada, Iryna Herachtchenko, le rappelle et s'en prend au « régime d'occupation » russe, « incapable de garantir la sécurité des Criméens ». L'Ukraine ouvre sa propre enquête, partant du principe qu'il s'agit d'une affaire intérieure au pays et que les victimes sont des citoyens ukrainiens[7].
Enquête[modifier | modifier le code]
Auteur[modifier | modifier le code]
| Vladislav Rosliakov | ||
| Tueur de masse | ||
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| Information | ||
| Nom de naissance | Vladislav Igorevitch Rosliakov (en russe : Владислав Игоревич Росляков) |
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| Naissance | Crimée (Ukraine) |
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| Décès | (à 18 ans) Kertch, Crimée |
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| Cause du décès | Suicide | |
| Victimes | 22 | |
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L'auteur de la tuerie se nomme Vladislav Rosliakov (en russe : Владислав Росляков). C'est un élève du lycée âgé de 18 ans, étudiant en quatrième année et boursier, inscrit dans la spécialisation « Montage, ajustage et exploitation de l’appareillage électrique des bâtiments industriels et civils ». Élève moyen, il est décrit comme « très renfermé » par ses camarades, qu'il ne fréquente pas. Il n'est pas non plus sur les réseaux sociaux. Il vit seul avec sa mère, Galina Rosliakova, aide-soignante dans une clinique oncologique[8].
En , devenu majeur, il cherche à obtenir un permis de chasse, chose faite un mois plus tard. Il acquiert ensuite un fusil à pompe et 250 cartouches auprès d'une armurerie locale. Dans le même temps, s'aidant d'internet, il met au point des explosifs rudimentaires à base de poudre, grenaille et clous[8].
Après le drame, sa mère Galina, qui travaillait aux urgences et a accueilli des victimes de la tuerie, est internée en hôpital psychiatrique après avoir tenté de mettre fin à ses jours[5].
Igor Rosliakov (en russe : Игорь Росляков), le père de Vladislav, meurt en à l'âge de 53 ans après avoir été blessé à la tête au cours d'une agression[9].
Références[modifier | modifier le code]
- « La tuerie de Kertch, une tragédie pour le pays entier », sur Courrier international, (consulté le ).
- (ru) Vladimir Sharapov, « 18 человек погибли и пятьдесят ранено во время взрыва », sur Lenta.ru, (consulté le ).
- « Le tueur se déplaçait comme un combattant », sur Tribune de Genève, (consulté le ).
- « Massacre en Crimée: ce que l'on sait du tueur », sur lexpress.fr, .
- (ru) Rafael Fakhroutdinov (Рафаэль Фахрутдинов), « Эхо трагедии: выросло число жертв бойни в Керчи », sur gazeta.ru, .
- Jean-Didier Revoin, « Kertch: les interrogations de la presse russe autour du «Columbine de Crimée» », sur rfi.fr, .
- « Vu d’Ukraine. La tuerie de Kertch, une tragédie pour le pays entier », sur courrierinternational.com, .
- Veronika Dorman, « Russie : qui est Vladislav Rosliakov, le lycéen auteur de la tuerie dans l'école de Kertch ? », sur liberation.fr, .
- (ru) « Умер отец керченского стрелка », sur gazeta.ru, .
