Ticket du métro parisien

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Le ticket de métro voit le jour à Paris, le 19 juillet 1900, en même temps que l'ouverture de la première ligne de métro. C'est à l'occasion de la grande Exposition universelle de 1900 que la ville inaugure la ligne 1. Le ticket devient nécessaire pour prendre le métro dans Paris.

Les débuts du ticket de métro[modifier | modifier le code]

Comme dans le train, le ticket de métro a une couleur différente en fonction des différentes classes : rose pour la première, crème pour la deuxième, et verte pour le ticket allers-retours.

Le poinçonneur[modifier | modifier le code]

Pendant bien longtemps, un poinçonneur était chargé de composter les titres de transport à l'entrée du métro à l'aide de son poinçon métallique[1].

Son travail consistait également à vérifier la tarification de chaque ticket. Jusqu'en 1991, les deux classes avaient un tarif différent, complété par le tarif réduit qui se développe dans les années 1930 (pour les mutilés de guerre, les familles nombreuses, les étudiants avec l'instauration des coupons hebdomadaires moins chers).

C'est finalement en 1968 que les premiers tickets magnétiques sont testés, aux stations Nation et Porte-de-Vanves. Les tourniquets, ou "appareils de contrôle automatique armés de bras tripodes" apparaissent comme une révolution technique et mettent fin au métier de poinçonneur qui devient le contrôleur que nous connaissons aujourd'hui. Ce métier disparaît définitivement en 1975 pour laisser place aux agents de station.

La tarification[2][modifier | modifier le code]

Dès le début, le ticket de métro a un prix différent selon la classe dans laquelle montera le voyageur. Il faut attendre les années 30 pour que le tarif réduit apparaisse. Le premier tarif réduit était destiné aux mutilés de guerre qui bénéficiaient d'un ticket coûtant 10 centimes de moins que celui de 2ème classe.

A l'heure du baby-boom de l'année 1948, les familles nombreuses obtiennent à leur tour des tickets à moitié-prix.

En 1961, la RATP invente la première carte hebdomadaire d'étudiant.

C'est en 1991 que la première classe disparaît, supprimant donc la différence de tarifs entre les tickets, et permettant aux voyageurs d'occuper les mêmes wagons et les mêmes places. L'administration avait tenté de mettre fin à la 1ère classe en 1947, afin de "desserrer" les Parisiens, mais celle-ci fut rétablie l'année suivante.

Un format particulier[modifier | modifier le code]

La couleur du ticket de métro[3][modifier | modifier le code]

La couleur et la matière du ticket évolue avec les besoins des transports mais aussi avec les changements et fusions des organisations chargées du métro.

La vraie révolution est marquée par l'arrivée de la bande magnétique, une seule couleur devant alors être conservée. Le ticket est jaune, sa longueur est traversée d'une bande marron.

Vingt ans plus tard, la RATP décide d'adopter un ticket couleur vert jade, symbolisant à la fois l'écologie, mais surtout la fusion au sein de l'entreprise entre les bus verts, et le métro bleu.

En 1981, la RATP lance une grande campagne de publicité du "ticket chic et choc"[4], voulant montrer le métro comme un moyen de transport facile, pratique, économique, et moderne.

En 2003, les tickets s'habillent en violet, couleur choisie entre la SNCF, la RATP et le Syndicat des transports parisiens.

C'est finalement en 2007 que l'autorité organisatrice des transports choisit le blanc pour le ticket, seul le logo du Stif s'affichant en bleu et orange.

Le format du ticket de métro[modifier | modifier le code]

A l'origine, le ticket de métro était sur du papier. Il devient très vite un petit morceau de carton imprimé d'un format de 57 x 30 mm[5]. Les principales indications sur le ticket étaient les suivantes : nom de la compagnie, la classe, le prix, la date de délivrance, une lettre correspondant au tarif et un numéro de série.

Il pèse aujourd'hui 0,5 grammes, pour des dimensions de 30 x 66 millimètres[6] et une épaisseur d'environ 0,27 millimètres.

L'apparition de la carte de transport[modifier | modifier le code]

Le taux de fréquentation du métro chute dans les années 1970, concurrencé par la voie Georges-Pompidou qui ouvre les berges de Seine aux automobilistes. Les Franciliens ont alors des trajets longs et fastidieux, devant parfois emprunter jusqu'à cinq lignes différentes. Il faut à nouveau rendre ce moyen de transport attractif.

La carte orange est la solution, faisant naître un sentiment de liberté chez les Parisiens. Elle permet un nombre illimité de trajets dans des zones choisies. Dès 1976, 11 millions de coupons sont vendus.

Au début orange, elle devient finalement blanche en 1996 après qu'un camion contenant des milliers de coupons a été volé[7].

Le passe Navigo remplace le coupon en févier 2009[8] et le nom « Carte Orange » disparaît en mars 2010.

La disparition progressive du ticket de métro[modifier | modifier le code]

La technologie du « sans contact » voit le jour en 2001, se présentant comme une aubaine pour le secteur du transport. Le passe Navigo remplace le ticket intégral, puis la carte Imagine R les coupons hebdomadaires et mensuels des étudiants.

En 2019, les tickets sont disponibles à l'unité, sur le passe Navigo ou se dématérialisent sur les smartphones.

Progressivement, le ticket en carton disparaît, des problématiques écologiques voulant aussi réduire la production de bouts de papier jetés après leur utilisation unique.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « La petite histoire des poinçonneurs du métro parisien | Paris ZigZag | Insolite & Secret », sur www.pariszigzag.fr, (consulté le )
  2. Par Jila Varoquier Le 26 septembre 2018 à 19h37, « La grande histoire du ticket de métro parisien », sur leparisien.fr, (consulté le )
  3. « Vers la fin du ticket de métro parisien : retour sur la saga d'un bout de carton apparu il y a 121 ans », sur Franceinfo, (consulté le )
  4. « RATP T'AS LE TICKET CHIC, T'AS LE TICKET CHOC / RATP / 1981 / HQ / STEREO » (consulté le )
  5. Grégoire Thonnat, « Petite histoire du ticket de métro parisien », sur histoireduticketdemetro.blogspot.com, (consulté le )
  6. Virginie GIROD, « Le ticket de métro contient de nombreuses informations secrètes », LE SAVIEZ-VOUS ?, sur Europe1, (consulté le ).
  7. Grégoire Thonnat, « Petite histoire du ticket de métro parisien », sur histoireduticketdemetro.blogspot.com, (consulté le )
  8. STIF, « Télébillettique : la validation au service de la décision » [PDF], sur Île-de-France Mobilités, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]