Aller au contenu

Sœurs du Bon Secours

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Sœurs du Bon Secours
Ordre de droit pontifical
Approbation diocésaine 17 juin 1826
par Hyacinthe-Louis de Quélen
Approbation pontificale 1875
par Pie VI
Institut congrégation religieuse
Type apostolique
But soins des malades, enseignement
Structure et histoire
Fondation 24 janvier 1824
Paris
Fondateur Hyacinthe-Louis de Quélen
Abréviation C.B.S.
Patron Notre-Dame Auxiliatrice
Site web site officiel
Liste des ordres religieux

Les Sœurs du Bon Secours dont le nom complet est Sœurs du Bon Secours de Notre-Dame Auxiliatrice forment une congrégation religieuse féminine enseignante et hospitalière de droit pontifical.

L'origine de la congrégation vient d'une association fondée en 1821 qui réunit des jeunes filles qui soignent les malades à domicile, quelle que soit leur situation sociale, et les accompagnent plus particulièrement dans leurs derniers moments. Plusieurs jeunes filles désirent s'engager dans la vie religieuse pour se dédier entièrement aux soins des malades.

L'archevêque de Paris accueille favorablement le projet. La congrégation est officiellement fondée le par Mgr Hyacinthe-Louis de Quélen dans la chapelle de la Vierge de l'église Saint-Sulpice de Paris où douze jeunes filles jeunes prennent l'habit religieux ; Joséphine Potel est élue première supérieure de la congrégation, sous le nom de sœur Marie-Joseph et la congrégation est nommé de Bon Secours sous le patronage de Notre-Dame Auxiliatrice[1].

Elles sont approuvées par l'archevêque de Paris le [2]et enregistré au conseil d'État en vertu d'une ordonnance royale du , devenant la première communauté de sœurs gardes-malades établie en France[3]. Elles connaissent un développement rapide en France et sont bientôt en mesure d'ouvrir des succursales en Angleterre et en Irlande. En 1881, elles fondent également des maisons à Baltimore à l'invitation de James Gibbons, archevêque de Baltimore[4]. L'institut reçoit le décret de louange en 1875 et l'approbation définitive du Saint-Siège en 1933[5].

Activité et diffusion

[modifier | modifier le code]

Les Sœurs se consacrent aux soins des malades à l'hôpital et à domicile, et à l'enseignement.

Elles sont présentes en[6]:

En 2017, la congrégation comptait 210 religieuses dans 60 maisons[7].

Mother and Baby Home

[modifier | modifier le code]

Dans un ancien couvent irlandais à Tuam, à la suite des études de l'historienne Catherine Corless, de nombreux corps de nourrissons sont découverts dans une fosse septique[8] . Il s'agit d'enfants nés hors mariage entre 1925 et 1961, période d'ouverture du couvent aux mères célibataires. Les jeunes filles venaient y accoucher discrètement[9]. Les registres de décès mentionnent près de 800 enfants morts dont on ne retrouve pas de sépulture. Les conditions sanitaires très précaires en Irlande ont pu contribuer à la mortalité élevée parmi ces nouveau-nés, peut-être aussi laissés à l'abandon, exposés aux maladies et privés de soin[10]. Une enquête de police ainsi qu'une commission d'enquête gouvernementale sont instituées en 2014[11].

L'enquête conclut que 9 000 enfants sont morts entre 1922 et 1998 dans les « maisons pour mères et bébés » irlandaises[8].

Article connexe

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Encyclopédie théologique : Dictionnaire des ordres religieux, Migne, (lire en ligne), p. 207 à 214
  2. Jacques-Paul Migne, Encyclopédie théologique : Dictionnaire raisonnée de droit et de jurisprudence, , p. 702
  3. Histoire de la congrégation du Bon Secours de Paris, t. I, Paris, Imprimerie Saint Paul, (lire en ligne), p. 61
  4. (en) « A History of Bon Secours Baltimore Health System », sur bonsecours.com (consulté le ).
  5. « Sœurs du Bon-Secours de Notre-Dame Auxiliatrice de Paris », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  6. (en) « Home », sur bonsecours.com (consulté le ).
  7. (it) Annuaire pontifical, Vatican, Librairie éditrice vaticane, , 2329 p. (ISBN 978-88-209-9975-9 et 88-209-9975-7), p. 1480
  8. a et b Cécile Ducourtieux, « Catherine Corless, bonne fée des enfants oubliés d’Irlande », sur Le Monde, (consulté le ).
  9. Les fantômes du couvent hantent la ville irlandaise de Tuam - lemonde.fr 14/06/2014
  10. 800 cadavres de bébés découverts dans un ancien couvent irlandais, Le Soir, 3 juin 2014. Contrairement au titre de cet article, le nombre de cadavres dans la fosse n'est pas établi.
  11. Des restes des 796 enfants morts à l’orphelinat irlandais de Tuam ont été identifiés - lemonde.fr 03/03/2017