Aller au contenu

Sîn-leqi-unninni

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Tablette d'argile montée sur un pied et recouverte de caractères cunéiformes. Elle est traversée de fissures qui la divisent en trois parties.
Tablette V de l’Épopée de Gilgamesh, époque néo-babylonienne. Musée de Sulaymaniyah.

Sîn-leqi-unninni (en akkadien : Sîn-leqe-unninnī) est un lettré (ayant la fonction d'exorciste) de la Mésopotamie antique qui aurait vécu autour du XIIIe siècle av. J.-C. La tradition mésopotamienne lui attribue le fait d'avoir couché par écrit la version la mieux conservée de l'Épopée de Gilgamesh, qui narre les exploits de Gilgamesh, roi semi-légendaire d'Uruk. Son nom est répertorié dans le texte lui-même, ce qui est fort peu commun dans les œuvres littéraires mésopotamiennes[1].

On lui attribue traditionnellement la « version standard » de l'Épopée de Gilgamesh. La mesure dans laquelle sa version du récit est différente des textes antérieurs est inconnue. Andrew R. George soutient que Sîn-leqi-unninni a donné à l' Épopée de Gilgamesh sa forme définitive et fixe[2].

Des lettrés d'Uruk de la seconde moitié du Ier millénaire av. J.-C. se revendiquent comme ses descendants, signe du prestige que son nom a acquis dans le milieu des savants mésopotamiens[3].

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Brandão 2020, p. 136.
  2. Andrew R. George, « Shattered tablets and tangled threads: Editing Gilgamesh, then and now », Aramazd. Armenian Journal of Near Eastern Studies, vol. 3, no 1,‎ , p. 11 (lire en ligne, consulté le ).
  3. (en) P.-A. Beaulieu, « The descendants of Sîn-leqe-uninnī », dans J. Marzahn et H. Neumann (dir.) », Assyriologia et Semitica, Münster, Festschrift für Joachim Oelsner,‎ , p. 1-16.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]