Sängerbund, WAB 82

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Sängerbund
WAB 82
Image illustrative de l’article Sängerbund, WAB 82
Plaque commémorative
Ancienne cathédrale de Linz

Genre Œuvre chorale
Nb. de mouvements 2 strophes
Musique Anton Bruckner
Texte Heinrich von der Mattig (?) / Karl Kerschbaum
Langue originale Allemand
Effectif Chœur d'hommes a cappella
Durée approximative 2 minutes
Dates de composition
Dédicataire August Göllerich senior
Partition autographe Liedertafel Frohsinn, Linz
Création
Wels Drapeau de l'Autriche Autriche
Interprètes Liedertafel Frohsinn

Sängerbund (L'association de chanteurs), WAB 82, est un chant patriotique composé par Anton Bruckner en 1882.

Historique[modifier | modifier le code]

Bruckner a composé l'œuvre sur un texte d'un auteur inconnu, peut-être Heinrich von der Mattig, le . Il la dédia à August Göllerich senior.

Avec l'accord de Bruckner, Karl Kerschbaum, le secrétaire de la Liedertafel Frohsinn, plaça sur la partition un autre texte de portée plus générale, pour augmenter ses chances d'exécution. L'œuvre a été créée par Frohsinn à Wels au cours de la cinquième Oberösterreichisch-Salzburgisches Sängerbundfest (fête des associations de chanteurs de la Haute-Autriche et de Salzbourg), le [1],[2].

L'œuvre, qui était une favorite de Frohsinn, a été exécutée de nouveau à Passau en . En hommage à leur président d'honneur, Frohsinn l'a aussi interprétée le pour la célébrer le 70e anniversaire de Bruckner[2].

L'œuvre, dont le manuscrit original est archivé à la Liedertafel Frohsinn, a été publié pour la première fois en 1911 par Viktor Keldorfer (Universal Edition) avec le texte de Kerschbaum[1],[2]. Elle est éditée avec les deux textes successifs dans le Volume XXIII/2, no 31 de la Bruckner Gesamtausgabe[3].

Texte[modifier | modifier le code]

Le manuscrit original de Sängerbund utilise un texte d'un auteur inconnu, peut-être Heinrich von der Mattig.

Die Sängerfeste unserer Städte
Erwecken bildend um die Wette
Den Sinn für Tonkunst und Gesang.
Es drängt hinaus von Kreis zu Kreise
Und heut ertönt in Festes Weise
Das deutsche Lied mit hellem Klang.

Wir halten fest und treu am Bunde,
Den an der Traun in dieser Stunde,
Erneuern wir mit Herz und Hand.
In Lied und Tat frei ohne Zagen,
So werden wir das Höchste wagen
Für Freiheit und fürs Vaterland.

Les fêtes des chanteurs de nos villes
Réveillent dans cette compétition
L'esprit des arts et du chant.
Ainsi pénètre, d'association en association,
Et se manifeste ce jour de manière festive
Le chant allemand avec une claire sonorité.

Nous sommes attachés fidèlement à l'association
En compétition à cette heure,
Que nous renouvelons avec nos cœur et nos mains.
Par notre chant et nos actes, librement sans hésiter,
Nous tenterons ainsi le maximum
Pour la liberté et la patrie.

L'œuvre a été ultérieurement publiée avec un nouveau texte de Karl Kerschbaum:

Nichts Schönres auf der ganzen Erde
Als froher Sang am Heimatherde
Lobpreisend deutsche Sitt' und Treu.
Es drängt hinaus von Kreis zu Kreise
Und es ertönt in Festes Weise
Das deutsche Lied so frisch und frei.

Ob unsre Brust erbebt vom Leide,
Ob unsern Sinn verklärt die Freude,
Wir halten fest am deutschen Liederband,
Und braust auch Sturmwind durch die Lande,
Das Lied tönt bis zum Grabesrande
Für Freiheit und fürs Vaterland.

Rien n'est plus beau partout dans le monde
Qu'un chant joyeux sur le sol natal,
En éloge de la vertu et de la loyauté allemandes.
Ainsi se répand d'association en association
Et résonne en une mélodie festive :
Le chant allemand si frais et libre.

Si notre poitrine tremble de douleur,
Si notre esprit exprime la joie,
Nous restons attachés à l'association des chanteurs allemands,
Et même si la tempête devait se précipiter sur la terre,
Le chant résonnera jusqu'à notre mise au tombeau
Pour la liberté et la patrie.

Composition[modifier | modifier le code]

L'œuvre de 79 mesures en do majeur est conçue pour chœur d'hommes (TTBB)[2].

La première strophe commence comme une fanfare et évolue via une série d'accords de sixtes vers une fin sur la tonique. La deuxième strophe commence de la même façon et évolue de la majeur via un accord de sixte en fa mineur vers la même fin que la première strophe[1].

Discographie[modifier | modifier le code]

Sängerbund (avec le texte de Karl Kerschbaum) a été enregistré trois fois par Attila Nagy avec la Universitätssängerschaft 'Barden zu Wien' en 1996, pour fêter le 100e anniversaire de la mort de Bruckner :

  • le  : Anton Bruckner und seine Zeit – CD : disc-lazarus DL-USB 8B
  • le  : Bruckner-Festabend anlässlich des 100. Todestages von Ehrenmitglied Anton Bruckner – CD : disc-lazarus DL-USB 8C
  • le  : Konzert im Brucknerjahr – CD : disc-lazarus DL-USB 8D

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c U. Harten, pp. 375-376
  2. a b c et d C. van Zwol, pp. 728-729
  3. Gesamtausgabe – Weltliche Chöre

Sources[modifier | modifier le code]

  • Anton Bruckner – Sämtliche Werke, Band XXIII/2: Weltliche Chorwerke (1843-1893), Musikwissenschaftlicher Verlag der Internationalen Bruckner-Gesellschaft, Angela Pachovsky et Anton Reinthaler (Éditeurs), Vienne, 1989
  • Cornelis van Zwol, Anton Bruckner 1824-1896 – Leven en werken, uitg. Thot, Bussum, Pays-Bas, 2012. (ISBN 978-90-6868-590-9)
  • Uwe Harten, Anton Bruckner. Ein Handbuch. Residenz Verlag, Salzbourg, 1996. (ISBN 3-7017-1030-9).

Liens externes[modifier | modifier le code]