Système Valée
Le système Valée était un système d'artillerie développé entre 1825 et 1831 par l'officier d'artillerie français Sylvain Charles Valée[1], et officiellement adopté par l'armée française à partir de 1828 et constitua la norme pour l'artillerie française jusqu'au milieu du XIXe siècle et les guerres du Second Empire .
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Le système Valée a surtout consisté à améliorer le système Gribeauval et sa modification du système An XI de Napoléon Ier. L'amélioration a porté sur la mobilité du train d'artillerie et la simplification de la maintenance en standardisant l'utilisation des souples et la taille des roues, et en réduisant le nombre de types de wagons à deux[1]. Cela permettait également aux canonniers de pouvoir s'asseoir sur les coffres à munitions de la batterie elle-même pendant le transport, permettant à l'ensemble du train d'artillerie de se déplacer aussi vite que l'infanterie ou la cavalerie[1].
Valée a également légèrement amélioré les armes elles-mêmes, en les rendant plus légères et avec une portée plus longue.
Le système complet Valée comprenait des canons de siège de 24 et 16 livres (livres françaises) et des canons de campagne de 12 et 8 livres. Il comprenait également des obusiers de campagne de 24 livres et 6 pouces (obusier de 15 cm) et un obusier de siège de 8 pouces. Les pièces d'artillerie de montagne étaient de calibre 12 livres. Les mortiers étaient de 12, 10 et 8 pouces, avec un mortier de pierre de 15 pouces[1].
Déploiement
[modifier | modifier le code]L'artillerie française sera réorganisée selon le système de la Valée en 1827[2]. Il sera utilisé lors de la prise d'Alger (1830) et de la chute de Constantine (1837), ainsi que pendant la guerre de Crimée (1853-1856).
Une version américaine du système Valee a également été développée; appelée notamment flying artillery. Certaines pièces sont visibles à la Concord Battery, à Concord (Massachusetts).
Une nouvelle génération d'armes va émerger dans les obusiers à canon à obus, avec l'invention du canon à obus naval par Paixhans en 1823, et l'introduction du canon obusier de 12 en 1853 par l'armée française, qui rendra le système Valée obsolète[1].Les progrès techniques réalisées au cours des premières décennies du XIXe siècle vont aboutir à développer de nouveaux canons rayés (système Lahitte) et chargement par la culasse (système de Reyffe, Lahitolle et De Bange).
Voir également
[modifier | modifier le code]Remarques
[modifier | modifier le code]- Elements of Military Art and History, Nicolas Édouard Delabarre-Duparcq, p.146-147
- Napoleon's Artillery Legacies: France, 1815-1914 - Page 69 by Kenneth N. Jassie
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Canon de campagne du 16 cm Valée,Le Fleau, artillerie de campagne, modèle 1828, bronze, fondée à Strasbourg en 1845. Calibre : 165,5 mm. Longueur : 1,88 m. Poids : 885 kg. Munitions : 11,3 kg d'obus avec sabot.
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Obusier de 12 cm Valée,Le Bélier, artillerie de montagne, modèle 1828, bronze, fondée à Douai en 1844. Calibre : 120 mm. Longueur : 0,86 m. Poids : 101 kg. Munitions : 4 kg de coque.