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Sinkankasite

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Sinkankasite
Catégorie VIII : phosphates, arséniates, vanadates[1]
Image illustrative de l’article Sinkankasite
Général
Symbole IMA Ska
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique Mn2+Al(PO3OH)2(OH)·6H2O
Identification
Couleur incolore à blanc
Système cristallin triclinique
Classe cristalline et groupe d'espace 1 - pinacoïdal
P1
Macle sur {100}, commune.
Clivage parfait sur {100}
Cassure fragile - généralement la même que celle des verres et la plupart des minéraux non métalliques
Habitus allongée sur [001], tabulaire sur {100} et composée des formes {100}, {010} et {001}.
Jumelage sur {100}, commun
Échelle de Mohs 4
Trait blanc
Éclat vitreux, mat. Vitreux sur les clivages
Propriétés optiques
Indice de réfraction nα = 1,511(2),
nβ = 1,529(2),
nγ = 1,544(2)
Biréfringence δ = 0,033 – biaxe (-). Les mesures optiques sont compliquées par le maclage multiple intrinsèque
Angle 2V 84° (mesuré),
84° (calculé)
Dispersion optique r < v, modérée
Extinction optique Y ∧ c ≃ 11°
Transparence oui, translucide
Propriétés chimiques
Densité 2,27 (mesurée), 2,25 (calculée)
Solubilité facilement soluble dans le HCl dilué 1:1.

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La sinkankasite est un minéral de formule chimique, H2MnAl(PO4)2(OH)·6H2O, nommé en l'honneur du capitaine John Sinkankas (1915 - 2002), auteur réputé et collectionneur de minéraux à l'Institut d'océanographie Scripps[2],[3]. De structure triclinique, sous forme de cristaux incolores, lamellés à prismatiques jusqu'à 4 mm de longueur[4], souvent organisés en agrégats radiaux divergents et de pseudomorphes de la triphylite[5]. Elle a été découverte en 1982 dans la pegmatite de Barker, à l'est de Keystone, dans le Dakota du Sud, et décrite en 1984[6]. On la trouve aussi dans la pegmatite de Palermo, à North Groton, dans le New Hampshire[7] ainsi qu'en Russie à Alyaskitovoye.

Dans sa localité type, on la trouve en association avec la vivianite, la triphylite, la strengite, le quartz, la muscovite, le microcline, la hureaulite, la fluellite, l'apatite riche en carbonate, la barbosalite et l'albite[5]. Elle s'est formé par hydratation et altération aqueuse à basse température dans des environnements souterrains peu profonds (mode paragénétique n°22)[5].

Notes et références

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  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. (en) Peter C. Burns et Frank C. Hawthorne, « The crystal structure of sinkankasite, a complex heteropolyhedral sheet mineral », American Mineralogist, vol. 80, nos 5 - 6,‎ , p. 620-627 (lire en ligne [PDF])
  3. (en) « Sinkankasite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
  4. (de) « Mineralienatlas - Fossilienatlas », sur www.mineralienatlas.de (consulté le )
  5. a b et c (en) « Sinkankasite », sur Mindat.org,
  6. (en) Donald R. Peacor, Pete J. Dunn, Willard L. Roberts, Thomas J. Campbell et William B. Simmons, « Sinkankasite, a new phosphate from the Barker pegmatite, South Dakota », American Mineralogist, vol. 69, nos 3-4,‎ , p. 380-382 (lire en ligne [PDF])
  7. (en) Richard S. Mitchell, « Who's Who in Mineral Names », Rocks & Minerals, vol. 61, no 1,‎ , p. 28–31 (ISSN 0035-7529 et 1940-1191, DOI 10.1080/00357529.1986.11768429, lire en ligne, consulté le )