Sclérite

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Carapace d'un Penaeus.

Un sclérite désigne un élément durci par le processus de sclérification (appelé aussi sclérotinisation). Ce terme peut avoir plusieurs sens.

En zoologie[modifier | modifier le code]

Un sclérite est un agrégat dur polycristallin présent chez certains organismes, tels les invertébrés mous (cnidaires[1], holothuries).

Ce mot désigne aussi les plaques de chitine formant l'exosquelette des arthropodes :

  • le tergite, arceau supérieur de chaque segment de l'abdomen (sur le dos de l'animal), notamment des insectes ;
  • le pleurite sur le flanc de l'animal ;
  • le sternite sur la partie ventrale de l'animal.

Chez les insectes, on dira :

  • thorax plutôt que tergite ;
  • pleuron plutôt que pleurite ;
  • sternum plutôt que sternite.

Les sclérites sont articulés entre-eux par des membranes articulaires.

En botanique[modifier | modifier le code]

Il s’agit également :

  • des cellules dites « pierreuses » formant des granules durs (agrégats polycristallins), comme dans certains fruits tels que la poire ;
  • d'indurations foliaires, qui sont des caractères pouvant être utiles pour la détermination de certaines espèces végétales[2] ;
  • de dépôt de lignine sur les cellules mortes du sclérenchyme.

En médecine / ophtalmologie[modifier | modifier le code]

Il s'agit également de l'une des pathologies[3] de la sclère, se manifestant par une inflammation, qui peut avoir diverses causes[4] et prendre diverses formes et niveaux de gravité[5].

Si la sclérite est souvent associée à une maladie systémique identifiée chez le patient, 50 % des autres cas sont dits idiopathiques, du moins jusqu'à ce qu'une maladie systémique soit découverte. Elle peut également être infectieuse (Sclérite syphilitique par exemple[6]) ou induite par une intervention chirurgicale ou un traumatisme. La sclérite se distingue de l'épisclérite, moins grave et non douloureuse contrairement à la première, mais on les retrouve toutes deux associées à ces mêmes pathologies [7].

L'association à la polyarthrite rhumatoïde est la plus courante. Mais également :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Wainwright S.A & Koehl M.A (1976) The nature of flow and the reaction of benthic cnidaria to it. In Coelenterate ecology and behavior (pp. 5-21). Springer US.
  2. Rao, T. A., & Jacques Felix, H (1978) Les types de sclérites foliaires et la classification des Memecylon africains. Adansonia, 18, 59-66.
  3. Gabison, E., & Hoang-Xuan, T. (2007). Sclérites, épisclérites et autres pathologies de la sclère. Encyclopédie médico-chirurgicale (sous presse).
  4. Hoang-Xuan, T., VO TAN, P., Robin, H., Bertin, V., Bodaghi, B., Briat, B., ... & Toublanc, M. (1996) Sclérites: enquête étiologique. Ophtalmologie, 10(1), 53-55.
  5. Franceschett A & Bischler V (1950) La sclérite nodulaire nécrosante et ses rapports avec la scléromalacie. Ophthalmologica, 120(1-2), 36-37.
  6. Deodati, F., Bec, P., & Labro, J. B. (1971) Sclérite syphilitique. Aspect clinique et angiographic. Bull Soc Ophthalmol Fr, 71, 63.
  7. LE THI, H. D., Girard, B., Bletry, O., PIETTE, J. C., Wechsler, B., Le Hoang, P., ... & GODEAU, P. « Épisclérite, sclérite et maladies systémiques » Annales de médecine interne 1991;142(1):25-30.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]