Aller au contenu

Rubrique des chiens écrasés

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La rubrique des chiens écrasés est l'appellation humoristique donnée à une rubrique dans un journal pour décrire des faits divers sans grande importance[1]. L'expression a également été, au XIXe siècle, « chiens noyés » ou « chiens perdus ».

Tenant cette rubrique du journal Le Matin en 1906, Félix Fénéon, dans ses Nouvelles en trois lignes, a joué avec les contraintes de cette rubrique (notamment le nombre de signes très réduit) et, en usant de nombreuses figures de style différentes, a transformé ces trois lignes en littérature. Ses brèves, anonymes, ont été publiées sous forme de recueil et sont constamment rééditées depuis.

En 2024, l'écrivain Éric Chevillard s'est également plié à l'exercice, en ajoutant une contrainte supplémentaire : il a écrasé littéralement des chiens[2].

Dans une étude publiée en par la revue PS Political Science & Politics, les chercheurs ont analysé les articles parus dans plusieurs journaux américains dont le New York Times. Ils ont conclu qu'avec ce « mélange d'information et de divertissement », l'audience augmentait 2,2 fois plus que n'importe quel autre sujet publié sur la même page[1].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Pierre Barthélémy, « La juteuse rubrique des chiens pas forcément écrasés » sur Le Monde, 13 janvier 2015.
  2. Éric Chevillard, Chiens écrasés, éditions Mexico, (ISBN 9782494048034).