Rastellum

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Rastellum
Description de cette image, également commentée ci-après
Rastellum carinatum.
Classification
Règne Animalia
Embranchement Mollusca
Sous-embr. Eumollusca
Infra-embr. Conchifera
Classe Bivalvia
Sous-classe Pteriomorphia
Ordre Ostreida
Famille Ostreidae
Sous-famille Lophinae

Genre

 Rastellum
Faujas de Saint-Fond, 1799

Espèces de rang inférieur

Rastellum est un genre éteint de mollusques marins, également connu sous le nom d'Arctostrea.

Appartenant à la famille des Ostreidae et apparenté aux huîtres modernes, Rastellum est largement répandu à l'échelle géographique dans les mers, du Jurassique moyen au Crétacé supérieur.

Description et mode de vie[modifier | modifier le code]

R. carinatum montrant la commissure des valves.

Pouvant atteindre une longueur de 10 cm, Rastellum se compose de deux valves étroites et allongées en forme de croissant. Décorées de côtes régulièrement alternées, les valves se referment sur une commissure équipée de dents faisant office de filtre[1] et qui lui donnent son surnom de « palourde dentaire »[2].

Ce bivalve benthique vit dans les eaux chaudes salées ou saumâtres, à une profondeur n'excédant pas une cinquantaine de mètres. Il fixe sa coquille sur celle d'autres coquillages ou sur des coraux.

Répartition[modifier | modifier le code]

Les spécimens jurassiques sont retrouvés en Inde, au Japon, au Mexique et en Pologne, mais le genre se diffuse très largement au Crétacé en Afrique et en Asie, en Europe et en Amérique. Victime de l'extinction Crétacé-Paléogène, Rastellum disparaît totalement au Cénozoïque.

Bien qu'ayant connu une très grande extension géographique, sa persistance pendant près de 110 millions d'années ne permet pas à ce genre d'être utilisé comme marqueur stratigraphique ; le constat est le même pour la plupart des huîtres fossiles[3].

Espèces connues[modifier | modifier le code]

Barthélemy Faujas de Saint-Fond décrit le renre Rastellum en 1798 (strates crétacées de la montagne Saint-Pierre près de Maastricht) et établit sa parenté avec les huîtres et les gryphées[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Videt 2003, p. 155.
  2. Guy Estève, « Géologie de la falaise du Caillaud » [PDF], sur leshautsdetalmont.com (consulté le ), p. 7.
  3. Videt 2003, p. 45-46.
  4. Barthélemy Faujas de Saint-Fond, Histoire naturelle de la Montagne de Saint-Pierre de Maestricht, Jansen, , 184 p. (lire en ligne), p. 167.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Ana Marquez-Aliaga, Antonio Pablo Jiménez-Jiménez, Antonio G. Checa et Hans Hagdorn, « Early oysters and their supposed Permian ancestors », Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, no 229,‎ , p. 127-136 (DOI 10.1016/j.palaeo.2005.06.034).
  • Blaise Videt, Dynamique des paléoenvironnements à huîtres du Crétacé Supérieur nord-aquitain (SO France) et du Mio-Pliocène andalou (SE Espagne) : biodiversité, analyse séquentielle, biogéochimie, Université Rennes 1, , 264 p. (lire en ligne [PDF]).

Liens externes[modifier | modifier le code]