Réseau Soulabail

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Le Réseau Soulabail, fut créé fin 1942 par François Soulabail, Arsène Doumeau et Georges Guilloux. Ce réseau sans affiliation opère à Mayenne en Mayenne

Histoire[modifier | modifier le code]

L'équipe est spécialisée dans le sabotage à partir de fin 1942. Ses responsables sont:

  • François Soulabail[1], agent des PTT ;
  • Arsène Doumeau[2], instituteur ;
  • Georges Guilloux[3], agent de la SNCF à la gare de Mayenne.

Georges Guilloux sabote les colis à destination de l'Allemagne. Doumeau et Soulabail cherchent et détruisent à la Poste les lettres de dénonciation destinées à la Kommandantur et à la Feldgendarmerie.

Chute du réseau[modifier | modifier le code]

Les membres du réseau sont dénoncés en 1943 par Albert de Mersseman[4] et par un membre de la LVF pour des propos anti-allemands tenus dans un restaurant à Mayenne.

Ils sont arrêtés en , et emmenés à Laval, puis au Mans. Emprisonné à la Prison du Vert-Galant pour y être internés (19-), ils sont ensuite transférés au camp d'Auvours à Champagné. Envoyé à Compiègne, ils sont déportés à Mauthausen en mars.

Déportation politique[modifier | modifier le code]

François Soulabail, atteint de tuberculose, est gazé au centre d'euthanasie d'Hartheim le .

Arsène Doumeau est déporté sept mois en Autriche, à Mauthausen puis est interné au camp de Dora, où il participe au Réseau Résistance. Grièvement blessé, il est sauvé par un chirurgien tchèque de la gangrène. Relieur, il intègre les services administratifs dans le camp. Évacué le vers Neuengamme, il est transféré vers Bergen-Belsen qui est libéré par les Anglais. Il revient en France le . Il fera par la suite connaissance avec Franz Becker. Sa fille Jocelyne est à l'origine du Memorial des Déportés de la Mayenne qui a ouvert ses portes le 3  .

Georges Guilloux est interné au camp de Mauthausen. Il est libéré le .

Sources[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Il est né à Saint-Brieuc le 18 décembre 1919. Son père, ancien soldat de la Première Guerre mondiale décède à Étables-sur-mer le 8 octobre 1920 des suites de problèmes pulmonaires. François commence une carrière aux PTT : stage à Paris, puis affecté à Remiremont. Il rejoint le 8e Génie en juin 1940. Il rejoint son dépôt à Versailles pour participer à la retraite sous les bombardements allemands. Il suit le dépôt à Cubjac où il est démobilisé. Il séjourne entre août 1940 et janvier 1941 par la suite au groupement de jeunesse de Bourg-en-Bresse. Il retourne au PTT et affecté à Luçon, puis à Mayenne en août 1941 au poste d'agent des installations extérieures. Son frère André, officier de carrière, est fait prisonnier et enfermé à Mayenne. Il est envoyé en Allemagne et tente de s'évader à 4 reprises. Il est envoyé dans les camps de Kobierzyn et Rawa Ruska.
  2. Décédé le 14 novembre 1995 à Mayenne.
  3. Décédé le 26 juin 1970 à Angers.
  4. Interprète auprès du service allemand.